Il y a un mois dans l’enceinte de l’école Madame de Sévigné, un élève de 7ème année poignardait mortellement son camarade de classe. En raison de l’âge du jeune meurtrier, encore mineur, des détails n’ont pas été fournis par le tribunal pour enfants. Ni les motivations qui ont conduit à une tragédie peu commune, ni sur les antécédents qui auraient pu attirer l’attention des responsables et éviter le drame. Il y a quarante-heures, un autre jeune garçon, lui aussi inscrit en 7ème année cette fois au collège Boboto, a été trouvé pendu dans sa chambre.
Ici au moins, les réseaux sociaux rapportent que le pauvre aurait mis fin à ses jours en raison du mauvais traitement que lui infligeaient ses parents après son échec scolaire. Pour avoir redoublé, il aurait été soumis à des sévices corporels et à l’enfermement pour l’obliger à potasser ses leçons sans le moindre répit. Si dans ce dernier cas la responsabilité des parents ne fait l’ombre d’un doute, considérant que les punitions corporelles et les pressions psychologiques ont fini par amener leur fils à commettre l’irréparable, la question se pose en même temps de la liberté laissée aux jeunes enfants à la lisière de la majorité, en leur inculquant un mode de vie calqué sur des valeurs culturelles venues d’ailleurs.
Comme si cela ne suffisait pas, voici qu’un autre adolescent, est-il rapporté, aurait menacé l’un de ses camarades d’un Taser à l’école belge de Kinshasa (le collège Prince de Liège). Il est curieux que le pistolet à impulsions électriques utilisé par les services de police avancés se retrouve entre les mains d’un jeune enfant. Il est en effet inconcevable que des parents équipent leur enfant d’une arme non létale certes, mais qui peut infliger la mort quand elle est maniée à bout touchant.
Les psychologues et autres spécialistes en sciences de l’éducation sont instamment interpellés face à la vague de violences mortelles qui risquent de faire tâche d’huile au moment où les familles nanties estiment de bon ton d’offrir Smartphones et iPhones à leur progéniture, signe visible pour certains d’entre eux d’ascension sociale. Une arme à double tranchant tant que la vérification des contenus consultés par leurs enfants reste aléatoire.
Le fait que ces drames soient advenus au sein d’établissements privés, organisant des programmes sur lesquels l’Education nationale n’a pas la mainmise est un autre facteur générateur de la montée d’une ambiance mortifère qui n’est qu’à ses prémices.
Mwin Murub Fel