La RDC demande à l’ONU de priver le Rwanda du droit à la parole

Lors de la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU, le représentant permanent de la République démocratique du Congo (RDC), Zénon Makongo, a appelé à priver le Rwanda du droit à la parole jusqu’au retrait total de ses troupes du territoire congolais. Cette demande intervient dans un contexte de tension croissante dans l’est de la RDC, marqué par des attaques de la coalition RDF-M23 et le renforcement des troupes rwandaises à proximité de Goma.

Zénon Makongo, ambassadeur de la RDC à l’ONU, a exprimé ses préoccupations lors de la réunion du Conseil de Sécurité, soulignant le renforcement des troupes rwandaises près de Goma, à seulement 30 kilomètres de la frontière congolaise. Il a dénoncé les récentes attaques contre les drones de la Monusco et le bombardement de l’aéroport international de Goma, qualifiant ces actions d’agression rwandaise et de violation de la souveraineté de la RDC.

L’ambassadeur a également évoqué les conséquences humanitaires désastreuses de ces attaques, avec le déplacement massif de millions de femmes et d’enfants dans les régions de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Il a assuré le Conseil de Sécurité des mesures prises par les autorités congolaises pour garantir la sécurité des membres de la Monusco suite aux incidents survenus lors de manifestations à Kinshasa.

Face à cette escalade de violence, Zénon Makongo a appelé le Conseil de Sécurité à exiger du Rwanda le retrait immédiat et inconditionnel de ses troupes du territoire congolais, ainsi que la cessation de tout soutien aux groupes armés tels que le M23. Cette demande fait écho aux appels similaires lancés par d’autres acteurs internationaux, notamment les États-Unis, qui ont pressé Kigali de retirer ses troupes et ses systèmes de missiles sol-air pour éviter de mettre en danger la vie des civils et des forces de l’ONU présentes sur le terrain.

La demande de la RDC de priver le Rwanda du droit à la parole à l’ONU reflète la gravité de la situation sécuritaire dans l’est du pays. Alors que les combats font rage et que les populations civiles sont prises pour cibles, il est impératif que la communauté internationale prenne des mesures concrètes pour mettre fin à l’agression rwandaise et restaurer la stabilité dans la région.

Econews

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