La 79ème session de l’Assemblée générale des Nations unies a ouvert lundi ses travaux programmés au siège de l’organisation, à New York, du 22 au 27 septembre 2024 pour des échanges portant sur le thème principal : « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures ».
C’est une réunion de haut niveau choisie annuellement par les Chefs d’Etat et les représentants des nations pour présenter leurs priorités et échanger sur les défis mondiaux afin de faire progresser la paix, la sécurité et le développement durable.
La présente Assemblée est tenue au moment où la communauté internationale est confrontée à des défis majeurs notamment sur les plans sécuritaire, environnemental, économique et humanitaire, avec un accent particulier sur l’invasion de la RDC par le Rwanda dans la région des grands Lacs.
Le Président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi est attendu mercredi à la tribune pour dénoncer, une fois de plus, le « silence coupable » de la communauté internationale face à l’agression pourtant bien documentée du Rwanda qui occupe de vastes territoires congolais dans la partie Est du pays.
Quelles réactions retenir des Etats-Unis au cours de ces assises face non seulement aux nombreuses crises qui embrasent le monde, mais particulièrement à celle sécuritaire de la RDC ?
La Rédaction de l’Agence congolaise de presse (ACP) de la République démocratique du Congo a, pour ce faire, posé trois questions à l’Américain Johann Schmonsees, porte-parole francophone du Département d’Etat, pour connaitre le centre d’intérêt de son pays dans cette 79ème Assemblée générale en cours, ses propositions de résolutions face aux multiples conflits et particulièrement sa position vis-à-vis de l’agression de la RDC par le Rwanda :
Question 1 : Quel est le centre d’intérêt des Etats-Unis lors de cette 79ème Assemblée Générale des Nations-Unies?
Réponse : « Les trois priorités des États-Unis pendant l’Assemblée générale sont ancrées dans la nécessité de relever, ensemble, les défis de notre époque. Premièrement, il s’agit de travailler avec les autres États membres pour faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité internationale. La deuxième priorité est de revitaliser le système humanitaire de l’ONU. La troisième priorité est de rendre le système international plus inclusif, par exemple en élargissant le Conseil de sécurité avec deux sièges permanents pour les pays africains ».
Question 2 : Il y a plusieurs foyers des conflits d’une rare violence à travers le monde: Israel contre Hamas, Russie contre Ukraine, …. Au cours de cette Assemblée Générale, est-ce que les Etats-Unis ont des propositions de résolution de ces conflits?
Réponse : « Tous ces conflits exigent une action collective et concertée de la part des États membres. Des centaines de millions de personnes à travers le monde sont confrontées à des dangers, et leur avenir est incertain. Les États-Unis vont œuvrer avec leurs partenaires et les Nations unies pour promouvoir la stabilité. Il s’agit entre autres de veiller à ce que la société civile soit convenablement représentée dans les efforts visant à promouvoir et à maintenir en place des sociétés pacifiques et démocratiques ».
Question 3 : L’Est de la République démocratique du Congo enregistre plusieurs millions de déplacés. Le monde semble oublier cette crise en intervenant timidement. Les Congolais peuvent-ils s’attendre à des sanctions ciblées contre les agresseurs rwandais?
Réponse : « Les États-Unis restent préoccupés par la crise humanitaire résultant du conflit dans l’est de la RDC. Nous condamnons fermement la criminalité et la violence contre les populations civiles. Il n’existe pas de solution militaire à la crise dans l’est de la RDC. Nous soutenons les efforts diplomatiques africains telle que le processus de Luanda et le processus de Nairobi. Nous encourageons les gouvernements de la RDC et du Rwanda à poursuivre leur engagement et à poursuivre les négociations pour mettre fin à ce conflit. Les visites à Kinshasa, en novembre dernier, de la directrice du renseignement national Avril Haines et de la secrétaire adjointe du Bureau des affaires africaines Molly Phee font preuve de notre engagement ».
Avec ACP