Réuni vendredi en Conseil des ministres, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a exprimé de vives inquiétudes concernant la gouvernance de la REGIDESO et de la SNEL, deux entreprises clé du secteur de l’énergie dans le pays.
La Régideso (Régie de distribution d’eau), et la SNEL (Société nationale d’électricité), sont toutes deux des entreprises du Portefeuille de l’Etat et jouent un rôle crucial dans la vie quotidienne des citoyens congolais. Cependant, ces dernières années, ces entreprises ont été confrontées à de nombreux défis liés à leur gestion et à leur efficacité.
Lors de la réunion du Conseil des ministres, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a présenté un tableau sombre de la situation actuelle de la REGIDESO et de la SNEL. Il a souligné la nécessité urgente d’améliorer la gouvernance de ces entreprises pour garantir un meilleur service à la population et assurer leur viabilité à long terme.
A cet effet, le Président de la République a rappelé que « l’amélioration significative des conditions de vie de la population congolaise, par l’atteinte de six engagements, parmi lesquels figurent notamment le renforcement de l’efficacité des services publics et l’amélioration de l’accès aux services de base, est l’un des objectifs de ce quinquennat».
Face aux diverses plaintes formulées par la population, indexant autant la performance des entités en charge de la fourniture de services de base qu’elle fustige, le Président de la République tient au renforcement de l’efficacité des services publics et à l’amélioration de l’accès aux services de base qui découle du renforcement qualitatif des Comités de gestion, de même que l’adoption d’un mode de gestion axé sur la qualité et la performance au sein de ces structures.
Faisant de la primauté de la compétence un principe intangible et inaliénable, il compte donc s’assurer que «les mandataires publics appelés à siéger à la SNEL et à la REGIDESO soient sélectionnés à l’issue d’un processus compétitif, transparent et équitable où seuls les meilleurs profils, et ce, sans aucun préjudice au principe d’attribution de siège garanti par les accords politiques, seront considérés».
De l’avis du Président de la République, «il est donc impérieux, pour rencontrer ces objectifs et surtout renforcer l’action publique, qu’à terme, les aspirants aux fonctions de gestion puissent faire preuve de compétences avérées, qu’il s’agisse des candidats aux postes actifs ou encore passifs», rappelant que «le principe ayant déjà été mis en œuvre au niveau de la sélection du Président du Conseil d’administration et des mandataires actifs au sein de ces deux entreprises, il conviendrait dès lors d’y instaurer une phase pilote d’élargissement de cette pratique aux mandataires non-actifs».
A ce propos, le Président de la République a chargé Mme la ministre d’Etat en charge du Portefeuille de «demander au Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques (Ndlr : COPIREP) de présenter, dans un bref délai, une note conceptuelle pour la mise en œuvre de cette disposition et des projets de textes devant pérenniser cette pratique».
Il a insisté sur la nécessité d’engager des réformes profondes pour renforcer la transparence, l’efficacité et la responsabilité au sein de ces deux entreprises.
Cette annonce a été accueillie avec soulagement par de nombreux citoyens qui souffrent depuis longtemps des coupures d’eau et d’électricité, ainsi que par les acteurs économiques qui dépendent de ces services pour mener à bien leurs activités.
Il est désormais attendu que des mesures concrètes soient prises rapidement pour redresser la situation de la REGIDESO et de la SNEL et assurer un meilleur approvisionnement en eau et en électricité à l’ensemble de la population congolaise.
Econews