La communauté internationale n’a jamais abandonné le projet de balkanisation de la République Démocratique du Congo A l’instar du Soudan, partitionné à deux avec la création de la République du Soudan du Sud, la RDC est la prochaine cible. C’est sa partie Est qui est visée pour en faire une République autonome, totalement détachée de l’emprise de Kinshasa. Si le projet est réel, les élites brillent par une indifférence inacceptable. Politologue, Freddy Mulumba Kabuayi wa Bondo tente de comprendre les raisons de cette passivité.
Les observateurs de la politique congolaise s’interrogent sur les comportements et les attitudes passives des élites congolaises à l’égard des menaces de l’implosion de leur pays. En effet, les puissances occidentales, les globalistes et leurs multinationales sont déterminés à réaliser le projet de la balkanisation de la RDC. Pour atteindre cet objectif, les guerres d’agression, menées par le Rwanda et l’Ouganda depuis 1996, sont utilisées pour amener les élites congolaises à accepter la partition de leur pays. Après 25 ans de guerre d’usure, trois constats attestent la détermination des occidentaux de mener à bout leur projet et trois scénarios sont envisageables quant à l’issue de la guerre ayant fait plus de 10 millions de morts congolais (génocide oublié selon le Pape François) Sans plus de cinq millions des déplacés internes, selon le HCR (Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés).
Premier constat
Les prises de position des Nations Unies sur la présence de l’armée rwandaise, sous couvert de M23, dans la province du Nord Kivu confirment l’incapacité de celle-ci à mettre fin à la guerre qui déstabilise la partie Est de la RDC depuis une vingtaine d’années.
En effet, le 12 mars 2023, dépêchée à Kinshasa, la délégation de membres de Conseil de Sécurité de l’ONU a fixé l’opinion congolaise d’une manière claire : « Ce ne sont pas les Nations Unies qui vont régler toutes seul le problème. C’est clair, il faut des négociations politiques, il faut une solution sécuritaire, n’attendez pas de nations unies de solutions magiques ».
Par rapport à cette prise de position, il faut rappeler les déclarations de Mme Bintou Keita, cheffe de la Monusco, et du secrétaire général des Nations Unies ; Antonio Guterres. Le 29 juin 2022, Mme Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général en RDC et Cheffe de la Monusco, avait déclaré au Conseil de sécurité que «le M23 dispose d’un arsenal de combat supérieur à ceux de la MONUSCO et des FARDC et est à même d’abattre des hélicoptères militaires, de terroriser la province du Nord-Kivu et de commettre d’autres crimes dans l’est du Congo». Et de préciser :«Le M23 est une milice de l’armée rwandaise». Pour sa part, le secrétaire général des Nations-Unies avait reconnu, lors d’une émission télévision sur France 24 au mois de juillet 2022, l’impuissance des Nations Unies, après 24 ans de présence en RDC, de protéger les civils, estimant que «les Nations Unies ne sont pas capables de battre le M23 », avant d’étaler l’incompétence des forces onusiennes : « La vérité, c’est que le M23 aujourd’hui est une armée moderne, avec des équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la Monusco ».
Quant à la question de savoir la provenance des armes, le SG de l’ONU, visiblement embarrassé, a juste déclaré : « Les armes viennent de quelque part, de la forêt », sans citer qui que ce soit.
Deuxième constat
Depuis son accès au pouvoir, le Président Félix Tshisekedi interpelle les puissances occidentales et les institutions internationales à propos de la guerre dans la partie Est de la RDC, sans que celles-ci ne condamnent le Rwanda et l’Ouganda à ce sujet. Il l’avait encore dit haut et fort à la tribune de la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies à New york, en dénonçant la présence sur le territoire congolais de l’armée rwandaise sous couvert des rebelles M23. Connaissant le plan de la balkanisation du Congo porté par le Rwanda, le Président Félix Tshisekedi était très clair devant la communauté mondiale : « Le peuple congolais et ses dirigeants sont déterminés de défendre toujours jusqu’au sacrifice suprême l’intégrité territoriale, l’indépendance et la souveraineté de la RDC ». Il a encore enfoncé le clou devant le corps diplomatique accrédités à Kinshasa, le 30 janvier 2023. «Je voudrais souligner, aÌ l’attention de l’opinion nationale et internationale que les vrais enjeux de l’agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda et de la crise sécuritaire aÌ l’Est de mon pays sont économiques et hégémonistes. Et de préciser : « Aucun Congolais n’est dupe ni naïf sur cette évidence. Que tout le monde sache, hier, aujourd’hui et demain, aucune génération de mes compatriotes ne cèdera ni n’aliénera un centimètre carré du territoire national à quiconque, pour y établir une colonie de peuplement ou d’exploitation».
Chose grave, à Kinshasa, aucune campagne sérieuse n’est organisée pour soutenir le Président Félix Tshisekedi dans son combat contre la balkanisation de la RDC. Inconscience ou complicité !
Troisième constat
Le Pape François, en visite officielle à Kinshasa le 31 janvier 2023, a dénoncé un « génocide oublié » des Congolais. Et le Saint Père s’est adressé aux Congolais et à la communauté internationale dans des termes clairs, sans ambiguïté : «Vous, Congolais, vous luttez pour sauvegarder votre dignité et votre intégrité territoriale contre les méprisables tentatives de fragmentation du pays, je viens à vous, au nom de Jésus, comme un pèlerin de réconciliation et de paix ». Il a, par conséquent, exhorté les Congolais à plus d’abnégation : « Courage, frère et sœur Congolais! Relève-toi… Revis l’esprit de ton hymne national, en rêvant et en mettant en pratique ses paroles ‘Par le dur labeur, nous bâtirons un pays plus beau qu’avant, dans la paix‘ ».
Et le Saint Père est allé plus loin en s’adressant aux puissances occidentales, aux globalistes et leurs multinationales : « Retirez vos mains de la République Démocratique du Congo, retirez vos mains de l’Afrique! Cessez d’étouffer l’Afrique: elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. Que l’Afrique soit protagoniste de son destin! ».
Après le départ du Pape, plus rien sur le terrain. Ni l’église catholique congolaise ni les puissances occidentales ne se sentent interpelées par le cri d’alarme du gardien des valeurs occidentales. « Le chien aboie, la caravane passe! »
Trois scénarios
Le premier scénario porte sur l’implosion ou balkanisation de la RDC. La balkanisation de la RDC reste l’objectif de la guerre d’agression menée par le Rwanda et l’Ouganda, avec le soutien des puissances occidentales qui opèrent derrières leurs multinationales. A cet sujet, le témoignage de Mme Marina Ottaway, co-directrice du projet « Démocratie et Etat de Droit », sous l’administration Clinton, devant la commission du Sénat américain, le 8 juin 1999, est éloquent : «Beaucoup d’Etats qui ont émergé de la période coloniale ont cessé d’exister en fait, et les règles de l’OUA ne peuvent être appliquées à des Etats qui n’existent plus. Toute solution imposée par des non-africains exigera une présence étrangère massive pour être appliquée. Les intentions peuvent être très louables, mais des interventions pour la partition du territoire africain et pour la création de nouvelles entités politiques et institutions, placeraient les Usa et d’autres puissances étrangères dans un rôle colonial. Ce qui n’est pas une décision à prendre à la légère. L’alternative, que je crois être plus appropriée pour le moment, est de laisser les pays africains trouver leurs propres solutions. Inévitablement, cela comprendra une continuation des combats internes et entre Etats et probablement la division de certains pays avant d’arriver à une nouvelle stabilité. Ce n’est pas une perspective réjouissante, mais il n’y a pas d’alternatives réalistes ».
En d’autres termes, l’alternative pour les Américains est de laisser les armées ougandaises et rwandaises continuer leur guerre contre la RDC jusqu’à ce que le pays soit complétement épuisé et exsangue. Ainsi, la RDC se laissera alors diviser par manque de forces. Les congolais seront tellement meurtris et abattus, qu’ils se résigneront à la partition de leur pays. Ce qui risque de se réaliser 25 ans après la guerre d’agression.
Déjà, l’on apprend que des cartes circulent dans le monde occidental sur la disparition de la RDC en tant qu’Etat, comme l’a confirmé l’Evêque de Bunia Dieudonné Uringi. «J’étais en Allemagne, on m’a montré une carte, j’ai découvert que la RDC est déjà divisée en quatre Etats». Et de poursuivre : «Aujourd’hui si nous mourrons, notamment à Djugu, c’est à cause de ce plan de balkanisation de notre pays pour que le Nord-Kivu, l’Ituri soient un autre pays. C’est une politique d’occupation des terres, c’est-à-dire que les Rwandais et d’autres étrangers puissent occuper notre pays pour exploiter nos richesses».
En tout état de cause, il est clair que certaines puissances occidentales et certains mondialistes globalistes sont favorables à l’implosion de l’Etat congolais en plusieurs petits Etats. Cependant, dans le contexte géopolitique actuel, il devient peu probable que le plan de balkanisation, porté par les puissances occidentales, devienne une réalité face à l’émergence de la Chine et de la Russie. En plus, le peuple congolais n’est pas prêt à se plier aux ambitions occidentales.
Le deuxième scénario reste la création d’une zone tampon. Si le plan de la balkanisation bat de l’aile, la création d’une zone tampon reste une autre possibilité qui se met en place à travers la Monusco et la Force régionale de l’EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est).
anté dans l’Accord de Lusaka en 1999. En effet, dans une situation de «peace enforcement» – avec la désignation de deux pays agresseurs (Rwanda et l’Ouganda) devant se retirer du territoire congolais – ce sont des directives et des dispositions de «peace making» qui furent mises en œuvre : déploiement d’une force d’observateurs protégée par des gardes armés, nombre dérisoire des éléments de cette force, refus d’un positionnement de casques bleus aux frontières des Etats belligérants, etc.
En d’autres termes, on est en train de mettre en place un processus de paix bâti sur le même principe que celui qui existe sur l’ile de Chypre, pourtant formellement pacifiée depuis plusieurs décennies et où la communauté internationale a dû accepter en définitive un Etat de fait, celui de l’occupation turque d’une partie de l’ile. (Jean Claude Willame, l’Accord de Lusaka, Chronique d’une négociation internationale, Institut Africain-Cedaf, 2002, Bruxelles).
D’ailleurs, la vision des puissances occidentales et des Nations Unies n’a pas changé quant à la résolution de diverses guerres menées en RDC par le Rwanda et l’Ouganda, avec le soutien de l’Occident et de leurs multinationales. Pendant plus de 25 ans, toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies s’inscrivent dans ce processus. La Résolution 1925, adoptée par le Conseil de sécurité le 28 mai 2010, a fait basculer la Monuc de la Monusco avec la mission de protection des civils et la stabilisation et la consolidation de la paix dans la partie Est de la RDC. Avec près de 20.000 Casques bleus, son quartier général qui était à Kinshasa a été délocalisé vers Goma, dans la province du Nord Kivu. Tout un message !
La présence des troupes onusiennes dans les provinces Kivu s’est butée à la méfiance de la population congolaise qui l’accuse de passivité et de connivence avec les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda et l’Ouganda. Pour l’instant, la Monusco assure juste le service minimim, sans impact réel sur le terrain.
Face à son échec sur le terrain, les troupes de l’EAC vont prendre les relais des Casques bleus de l’ONU pour mettre fin à la présence de plusieurs groupes armés qui sèment la terreur dans l’Est de la RDC. Les pays de l’EAC, contributeurs aux troupes de la Force régionale, hormis le Rwanda, de prises de position contradictoires quant à la mission de ces nouvelles armées sur le territoire congolais. A cet effet, le journaliste d’investigation, Nicaise Kibel’Bel Oka, démontre les déclarations contradictoires sur la mission confiée à cette Force régionale de l’EAC par rapport à celles que les Forces armées de la RDC.
A l’arrivée à Goma des troupes de l’EAC, le 24 novembre 2022 à Goma, le commandant kenyan de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est, déclarait : «La Kenyan Defence Force (KDF) comme les autres forces armées, constituant la Force régionale de l’EAC, est une force offensive aux côtés des FARDC pour neutraliser tous les groupes armés qui refusent le dialogue y compris les rebelles du M23. La population congolaise ne doit pas douter de la volonté des Chefs d’État de l’EAC de restaurer la paix à l’est du pays. Elle doit faire confiance en la capacité opérationnelle de nos forces spéciales qui viennent se battre aux côtés des FARDC».
Contrairement à son mandat offensif et l’application du 9 de la Résolution du mini-sommet de Luanda sur le retrait du M23 des localités de Rutshuru qu’il contrôle, écrit Nicaise Kibel Bel, «la Force régionale est appelée à prendre acte des conditions posées par le M23 avant tout retrait. Ces préalables sont :1.Le M23 exige des garanties de sécurité pour les populations Tutsi aussitôt qu’ils se retireront ; 2.Le gouvernement congolais doit répondre à la question : « se retirer pour aller où ? ». Le gouvernement congolais doit d’abord définir le critère des lieux identifiés pour le M 23 avec engagement écrit qu’il ne va pas les attaquer; 3. Le M 23 accepte de se retirer à la seule condition que les groupes armés qui appuient les FARDC (FDLR, NYATURA et autres) se retirent eux aussi avec des indications précises des lieux de leur cantonnement; 4. Le M 23 ne doit pas se retirer avant l’arrivée d’une enquête internationale avec laquelle il va organiser les enquêtes sur le massacre de Kishishe ; 5.La Force régionale et le Mécanisme conjoint de vérification doivent soumettre tous ces préalables au facilitateur (l’ex président du Kenya, Uhuru Kenyatta) et obtenir une rencontre facilitateur –M23 pour des discussions franches ».
Pour rappel, en 2013 lors des pourparlers entre le gouvernement congolais avec les rebelles du M23, le projet d’accord disposait en son article 5 que : « Du fait des guerres récurrentes ayant entrainé la destruction des infrastructures, du tissu socio-économique, la fracture de la cohésion sociale et l’absence de toute perspective de développement suite au déficit d’une paix durable et de la sécurité durant les dernières décennies dans l’Est de la République, le gouvernement s’engage à décréter la partie Est de la RDC (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Haut-Uélé, Maniema et Tanganyika) comme étant une ‘zone sinistrée’. A ce titre, la zone déclarée sinistrée devra jouir de : 1. un statut administratif particulier; 2. D’un plan de développement spécial ; 3. d’une large autonomie fiscale et financière; 4. D’un concept opérationnel particulier pour sa sécurisation; 5. d’un programme spécifique de sécurisation pour la concrétisation de différents Accord régionaux ».
Silence complice des élites congolaises
Face aux prises de positions du M23 en 2013 et en 2023, les élites congolaises doivent se souvenir et faire le lien avec les propos tenus devant le congrès américain par Marina Ottaway en 1999 et ceux du président Museveni le 4 avril 1997 devant l’Assemblée générale de l’East African Law Society : «Ma vision est d’assurer que l’Erythrée, l’Ethiopie, la Somalie, le Soudan, l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi et le Zaïre deviennent des Etats fédérés au sein d’une même nation. Ce n’est pas maintenant Pierre Pean, Carnages, les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, Fayard, paris, 2010un choix, mais une obligation, que l’Afrique de l’Est devienne une seule nation ».
Curieusement, la création de la Communauté de l’Afrique de l’Est s’inscrit presque dans la vision énoncé par le président ougandais Museveni.
De toute façon, la présence de troupes de l’EAC présage déjà la mise en place de la zone tampon qui ne dit pas encore son nom. Celle-ci s’inscrit dans la perspective de la fin de la guerre entre l’Ukraine et la Russie qui inaugure un monde multipolaire du 21ème siècle. A cet égard, l’histoire nous enseigne qu’après chaque grande guerre, les nouvelles puissances émergentes se partagent le monde en zone d’influence ou en blocs et cela fait partie des solutions censées instaurer une paix. (Philippe Moreau Defarges, La Tentation du repli, Mondialisation, démondialisation XVe-XXIème siècles, Odile-Jacob, Paris, 2018)
Le troisième scénario renvoie à ce que les élites congolaises doivent prendre leur destin en mains. Ce que les élites congolaises doivent savoir est leur pays fut une construction de la Conférence de Berlin, tenue entre 1884 et1885, et qu’il est aussi possible que qu’il soit déconstruit par les nouvelles puissances mondiales. Et pour éviter que l’histoire se répète, les élites congolaises doivent construire des rapports de forces dans les domaines militaire, économique, intellectuel et diplomatique.
Sur le plan intellectuel, les penseurs, les universités, les thinkthank congolais doivent construire des nouveaux paradigmes par rapport à un monde multipolaire qui est en train de se mettre en place. Le monde ne sera plus comme avant, écrit le politologue français Bertrand Badie. De son côté, Stephen M. Walt, professeur de l’université de Harvard, envisage deux scénarios. Le monde se retrouve, selon lui, dans : «1) un monde bipolaire (avec les États-Unis et la Chine comme deux pôles) ; ou 2) une version déséquilibrée de la multipolarité où les États-Unis sont au premier rang d’un ensemble de grandes puissances inégales mais néanmoins significatives (la Chine, la Russie, l’Inde, éventuellement le Brésil, et peut-être un Japon et une Allemagne réarmés)». (L’Amérique a trop peur du monde multipolaire, Foreign Policy du 7 mars 2023).
Sur le plan économique, la RDC possède des atouts qui le rendent indispensable à l’économie mondiale. Avec ses richesses naturelles et surtout ses minerais stratégiques et critiques ainsi qu’un grand marché, la RD Congo peut négocier en position de force avec les nouvelles puissances pour se tailler une place dans ce nouveau monde qui se dessine devant nous.
Sur le plan militaire, la RDC doit se doter d’une armée dissuasive de par sa position stratégique au cœur de l’Afrique et de ses riches naturelles. Si on ne sait pas protéger ses richesses, d’autres, qui en ont besoins, viendront les prendre gratuitement. Si on ne sait pas protéger ses frontières, d’autres pays voisins seront tentés d’annexer ou d’occuper le territoire congolais. A cet égard, l’histoire nous enseigne que quand le Zaïre avait une armée forte, il était le leader de l’Afrique centrale et quand, l’armée zaïroise s’est effondrée, le Rwanda et l’Ouganda ont mené une guerre d’agression et d’occupation du territoire congolais. Bref, le Congo a besoin d’une armée forte et dissuasive.
Sur le plan diplomatique, dans un environnement international dominé par la compétition entre grandes puissances, la RDC a le choix la diplomatie de la puissance et non de la recherche de la paix. La Chine, les Etats-Unis et la Russie ont besoin des alliés ou partenaires puissants. De toute façon, on discute avec les Etats forts et non faibles. Tout est question des rapports de forces, dit-on.
La RDC ne sera respectée que lorsqu’elle se dotera de tous les moyens nécessaires de dissuasion. Si non, C’est sa balkanisation qui sera au rendez-vous.
Freddy Mulumba Kabuayi
Politologue