Vague d’indignation après le carnage de la prison de Makala

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Après le carnage de la prison centrale de Makala qui a fait 129 morts et plusieurs blessés, selon le Gouvernement, c’est l’indignation. Ce drame a suscité une onde de choc à travers le pays, provoquant une indignation généralisée parmi la population. Les circonstances entourant ce carnage restent floues, mais les premières informations indiquent qu’une lutte de pouvoir entre factions au sein de la prison aurait été à l’origine de cette tragédie. Les images des victimes, ainsi que les témoignages des survivants, révèlent l’ampleur de la violence qui a éclaté dans l’établissement pénitentiaire. Face à cette situation, l’opposition politique et les organisations de la Société civile – locale et internationale – n’ont pas tardé à réagir. Ils ont exprimé leur colère envers le gouvernement, l’accusant d’être responsable de la dégradation des conditions de vie dans les prisons et de l’inefficacité des mesures de sécurité. Des leaders de l’opposition ont appelé à des enquêtes approfondies pour établir les responsabilités et garantir que de tels événements ne se reproduisent plus à l’avenir. La prison centrale de Makala est la plus grande de RDC et a été construite pour accueillir 1.500 prisonniers. Elle compte actuellement entre 14.000 et 15.000 détenus, selon les chiffres officiels. La plupart d’entre eux attendent leur jugement, affirme Amnesty International dans son rapport le plus récent [sur la situation des droits humains] en RDC.

Moïse Katumbi (Leader de l’opposition) : «L’indignation face à l’aveuglement des dirigeants est criante ! Depuis sa libération, Stanys Bujakera n’a cessé d’alerter courageusement sur les conditions inhumaines dans la prison de Makala. La surpopulation, la faim, la maladie, le manque total d’hygiène ont été dénoncés, images à l’appui. Mais les pouvoirs publics ont préféré ignoré ces avertissements. Le pire est finalement arrivé : plusieurs dizaines de prisonniers ont été abattus comme des animaux dans une barbarie insupportable.

Un vice-ministre a eu l’indécence d’annoncer deux morts. Il doit démissionner. Aujourd’hui, son supérieur évoque 129 victimes, dont 24 tués par balles, sans compter les viols et les blessés. Qui devons-nous réellement croire dans cette cacophonie de mensonges ? J’appelle à la mise en place d’une commission d’enquête sérieuse associant la MONUSCO et des représentants des ONG de droits de l’homme pour faire éclater toute la lumière sur ce massacre. Ce carnage aurait pu être évité si les dirigeants avaient écouté les conseils. Ils portent une part de responsabilité écrasante dans cette horrible tragédie !»

Claudel-André Lubaya (Député national honoraire) : « Il faut des mesures, pas des mesurettes. La prison centrale de Makala est confrontée depuis plusieurs années à la surpopulation. Les problèmes qui en découlent sont légion, la surpopulation affecte tous les aspects de la vie en détention. Elle a un impact particulièrement négatif sur les conditions de vie des prisonniers, de même qu’elle complique le sens de la détention et le travail du personnel pénitentiaire.

Plusieurs fois, la sonnette d’alarme a été tirée, relayée par les organisations des droits de l’homme. Plusieurs fois, les gouvernements en sont toujours pleinement informés. Plusieurs fois, les différents exécutifs nationaux sont restés impassibles.

Face à la gravité de la situation, le gouvernement se doit, sans populisme collégien, d’éviter les faux fuyants et de faire toute la lumière sur ce qu’il s’est réellement passé, en établir les responsabilités et en tirer toutes les conséquences.

La guérison mieux, la réforme de la justice, en ce compris celle de la politique carcérale, s’impose comme seule réponse politique appropriée, pour garantir la dignité des détenus. Makala n’est pas seule. Tous les pénitenciers du Congo sont des lieux d’angoisse qui appellent à une prise en main responsable.»

Olivier Kamitatu Etsu (Opposant) : «Ce 2 septembre restera gravé dans nos mémoires comme une nuit d’horreur absolue. Il est impossible de n’avoir pas été saisi d’effroi à la vue des images des dizaines de corps sans vie, criblés de balles, alignés dans les couloirs du centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa avant d’être jetés comme du vulgaire bétail dans des camions.

Quelle que soit la cause du drame, rien ne peut justifier ce nouveau massacre.

Notre devoir citoyen est de nous incliner devant la mémoire des victimes et dénoncer l’irresponsabilité scandaleuse des dirigeants qui ont transformé la #RDCongo en un État où les atrocités sont devenues notre quotidien, où la vie humaine semble avoir perdu toute valeur.

Cette situation insupportable ne peut durer plus longtemps. Nous ne devons plus rester indifférents et les bras croisés face à la barbarie qui, chaque jour, ébranle les fondements mêmes de notre humanité! »

Martin Fayulu (Leader de l’opposition) : «Je condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat brutal des prisonniers à la prison de Makala. Ces exécutions sommaires sont un crime inacceptable qui ne peut rester impuni. J’exige que toute la lumière soit faite sur ce carnage, et que les responsables soient traduits en justice. Le respect de la vie humaine et de la dignité doit primer en RDC.»

Jean-Claude Katende (Président de l’ASADHO) : «Le carnage de la prison de Makala qu’il soit fait par les assaillants ou les forces régulières exige une enquête indépendante pour faire la lumière sur ces événements. Les déclarations des politiciens seuls ne suffisent plus.

Le vice-ministre de la Justice doit être suspendu pour avoir menti au peuple sur le nombre de personnes décédées à la prison de Makala. Un homme qui ment sur des questions sensibles peut-il gérer dans la transparence un ministère ? Trop, c’est trop!»

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ECONEWS

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