Tensions post-électorales : à Lubumbashi et Kolwezi, Peter Kazadi appelle au calme !

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À moins d’une semaine de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle le 30 décembre, une certaine tension est observée dans certaines grandes agglomérations du pays. Alimentée par une frange de l’opposition dont les candidats remettent en question avec véhémence la publication partielle et progressive des résultats par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la contestation a connu son premier jour le mercredi 27 décembre, avec la manifestation (interdite) des partisans de Martin Fayulu. La même ambiance aurait été observée dans les villes minières de l’ex-Katanga, où les partisans de Moïse Katumbi ont également donné de la vois, provoquant la descente sur place du VPM en charge de l’Intérieur Kazadi.  

C’est dans une ville de Lubumbashi (Haut-Katanga) quadrillée depuis dimanche dernier par d’impressionnantes unités de la Garde républicaine déployées aux points stratégiques que le VPM en charge de l’Intérieur est arrivé ce mardi 26 décembre 2023. Le lendemain, il ralliait Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba à 320 kilomètres à l’ouest. Dans les deux capitales provinciales, Peter Kazadi a apporté le même message déjà tenu à Kinshasa le mardi 26 décembre lors d’un briefing conjoint avec le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya, à savoir l’interdiction formelle de toute manifestation en rapport avec les élections générales du 20 décembre, et singulièrement celles appelées par l’opposition en protestation contre les résultats controversées de la présidentielle.

A Lubumbashi et à Kolwezi, le VPM de l’Intérieur a présidé des réunions de sécurité avec les responsables politiques et des services des renseignements et de défense, expliquant qu’il a pris des mesures «pour que personne ne soit dérangé, pendant cette période postélectorale ».

Des mesures qui concernent de même, selon lui, la ville de Kinshasa. 

«Je suis satisfait du voyage que j’ai effectué à Lubumbashi et Kolwezi. Tout s’est bien passé », a-t-il déclaré à l’issue de son séjour. Abordant la répression de la manifestation de l’opposition à Kinshasa le mercredi 27 décembre où des partisans de Martin Fayulu ont été violemment dispersés par des forces de la police et de l’armée, Peter Kazadi s’est dit non satisfait, «parce que nous avons interdit cette marche mais une poignée d’individus s’est permis de défier l’autorité de l’Etat», saluant au passage «la manière dont la police les a encadrés en dépit de quelques bévues rencontrées que nous n’allons pas laisser impunies» a-t-il prévenu.

Appelant la population au calme pendant cette période «historique », il a réitéré l’interdiction de toute démarche tendant à contester le processus alors que celui-ci n’est pas encore terminé avant de répéter que « Tout le monde qui voudrait porter sa réclamation, qu’il le fasse devant les cours et tribunaux et non dans la rue pour semer le trouble et le chaos».

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MISE EN GARDE DE PATRICK MUYAYA 

Ce  jeudi 28 décembre, le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement invitait les journalistes de presse internationale et les envoyés spéciaux  venus couvrir à couvrir les élections et la période post-électorale. Les échanges entre Patrick Muyaya et ses hôtes ont gravité autour de la sécurité des chevaliers de la plume et du micro.

Au-delà de l’aspect strictement sécuritaire, Patrick Muyaya est revenu sur le contexte général dans lequel se sont déroulées les élections couplées présidentielle, législatives nationale, provinciales et communales. «Il est hors de question de stigmatiser les journalistes par la couleur de leur peau ou celle de leur média», rappelant par la même occasion qu’eux-mêmes (les journalistes) de donner la voix à tous« doivent s’assurer les camps pour qu’il y ait neutralité».

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