L’entrepreneuriat des jeunes est au cœur des priorités socio-politiques de la République Démocratique du Congo. Les jeunes entrepreneurs ont le potentiel nécessaire pour créer une nouvelle dynamique économique, génératrice de croissance et d’emploi. Pour le soutenir, l’Agence DIVO, en partenariat avec le Fonds Spécial pour la Promotion de l’Entreprenariat et de l’Emploi des Jeunes (FSPEEJ), a procédé, le jeudi 30 mars 2023, au lancement du projet « Suka na Boule ». Lancé en présence de la conseillère spéciale du Chef de l’État en charge de la jeunesse et lutte contre les violences faites à la femme, Chantal Yelu Mulop, le patron de l’agence DIVO, Deo Kasongo, et le directeur général de l’FSPEEJ, Joseph Mbuy, ont présenté à la presse les contours du concept – solution « Suka na Boule ».
Plus d’un million de dollars américains sont prévus pour soutenir l’entrepreneuriat des jeunes, dans le cadre du projet « Suka na Boule », lancé officiellement jeudi à Kinshasa.
Il s’agit d’une vision portée par l’Agence DIVO (Des Idées valent de l’Or) de l’homme d’affaires congolais Deo Kasongo, en partenariat avec le Fonds Spécial pour la Promotion de l’Entreprenariat et de l’Emploi des Jeunes (FSPEEJ) ainsi que des sponsors publics et privés.
«Suka na Boule », une inspiration ingénieuse, comme l’inspire son nom, est un programme spécial qui permet de financer plusieurs projets d’entreprises des jeunes à travers une télé-réalité intelligente. Ce projet a pour objectif de répondre au besoin de financement de start-ups pour leur promotion en vue de la création d’une nouvelle classe d’entrepreneurs.
M. Deo Kasongo, patron de l’agence DIVO, et Joseph Mbuy, directeur général du FSPEEJ, ont démontré, lors d’une conférence de presse, l’opportunité du grand challenge « Suka na Boule ».
Ce concept-solution permettra à plus de 520 jeunes congolais, âgés de 20 à 40 ans, de présenter leurs projets afin d’être financés à la hauteur de la pertinence de l’idée.
Prenant la parole pour la circonstance, Deo Kasongo a invité tous les jeunes congolais, porteurs d’idées d’entrepreneuriat et qui désirent se faire accompagner techniquement et financièrement, à s’inscrire dans le projet «Suka na Boule», en la salle des spectacles SHOWBUZZ située dans la commune de Gombe, à Kinshasa.
Grâce à l’appui de plusieurs partenaires, « plus d’un million de dollars américain sont mis à la disposition des jeunes entrepreneurs qui ont besoin d’être financés », a révélé le patron de l’agence DIVO, devant les professionnels des médias, invités pour la circonstance.
C’est le format télé-réalité qui a été choisi par les initiateurs de «Suka na Boule» pour donner l’occasion à tout celui qui a un projet innovant, mais dépourvu de moyens financiers pour sa réalisation.
Pour s’inscrire au projet, les jeunes congolais, résidant en RDC ou à l’étranger, devaient postuler sur le site internet www.sukanaboule.cd, conçu à cet effet.
Dans sa conception, «Suka na Boule », qui se veut une compétition des projets innovants, est l’occasion de mettre en avant les nouveaux entrepreneurs de de la RDC. Une aubaine pour les jeunes congolais, entrepreneurs ou pas, de se démarquer.
Les grandes étapes
520 candidats seront présélectionnés au premier tour, à raison de 20 candidats par province.
«Une fois inscrit, le participant bénéficiera, avant tout, d’une formation pour acquérir certaines notions, notamment sur la présentation d’un projet d’entreprise bancable », a fait observer Deo Kasongo.
Après la formation, 52 candidat(e)s, résidant au pays et de la diaspora, ayant des projets ou des idées brillantes, seront sélectionnés pour participer à la phase finale de la télé-réalité. Ils présenteront leur projets devant les maîtres du cash (membres du jury) qui souhaitent accompagner ces jeunes entrepreneurs congolais par le financement de leurs projets. Et au finish, 26 entrepreneurs et/ou groupes de participants seront financés.
«A l’issue de la présélection, nous allons retenir 52 personnes qui prendront part à la phase finale de la télé-réalité. Chaque candidat fera son pitch devant le jury. Chaque candidat présentera son projet aux Maîtres du cash en vue de les convaincre pour obtenir un appui technique et financier », a tenu à préciser Deo Kasongo.
Environ un million de dollars américains sont disponibilisés. Avec plus d’un million de dollars américains disponibles, les organisateurs de «Suka na Boule» affirment que l’Etat congolais et d’autres partenaires ont la possibilité d’augmenter cette enveloppe.
Abordant dans le même sens que le patron de l’agence DIVO, Deo Kasongo Suka, le directeur général du FSPEEJ, Joseph Mbuy, a rassuré que « le fonds versé aux 26 entrepreneurs gagnants du programme n’est pas un crédit, mais plutôt un financement ». «C’est de l’argent qui est donné par des entreprises pour permettre aux jeunes entrepreneurs de créer leurs entreprises et d’avancer », a ajouté Joseph Mbuy.
L’objectif étant de favoriser l’éclosion des idées, l’expression de talents et la création d’entreprises, moteur de la construction de l’économie congolaise.
Une opportunité pour des entrepreneurs en herbes
Les grandes étapes de la télé-réalité sont : l’enregistrement, la présélection, la formation et le pitch. L’enregistrement se fera pendant deux semaines, à dater du jeudi 30 mars 2023. La liste de 520 candidats retenus dans les 26 provinces, en raison de 20 par province, sera publiée le 30 avril prochain.
Le jury à l’étape du pitch, spécialement appelé «les Maîtres du cash», sera composé de personnalités de haute facture, professionnels et figures de proue dans le domaine de finance, entrepreneuriat, banque et grand projet. Les «Maitres du Cash» apportent leur caution et leur expérience au rayonnement du concours.
Le go est lancé donc pour «Suka na boule», une opportunité pour la jeunesse congolaise dans la voie de l’entrepreneuriat.
Deo Kasongo en a révélé le code secret : «Développer de bonnes idées bancables et commerciales uniques qui ne nécessitent aucune compétence ou talent particulier. Il faut simplement avoir une vision, un bon état d’esprit et vos yeux seront ouverts aux opportunités qui abondent ci et là ».
Tighana M.
