Ce lundi 29 janvier 2024, c’est la rentrée des classes à l’Assemblée nationale où tous les élus – provisoires d’ailleurs – des législatives nationales du 20 décembre 2023 ont été appelés à prendre part à une session extraordinaire. Cette session, qui sera vraisemblablement présidée par le secrétaire générale de l’Assemblée nationale, servira de validation, tout aussi provisoire, des mandats de nouveaux élus. Une fois de plus, Christophe Mboso a plus de chance de conduire le bureau d’âge de la chambre basse du Parlement en sa qualité de doyen d’âge. Pour l’instant, cette session n’est entourée d’aucun enjeu majeur. Elle sera cependant le prélude de grandes tractations en vue de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale, version 2024.
Les députés nationaux, élus des législatives nationales du 20 décembre 2023, reprennent le chemin de l’Hémicycle ce lundi 29 janvier 2024, au terme d’une session extraordinaire convoquée par Christophe Mboso Nkodia, président du bureau sortant de la chambre basse du Parlement.
En convoquant cette session extraordinaire, Christophe Mboso s’est appuyé sur l’article 114 de la Constitution qui stipule : «Chaque Chambre du Parlement se réunit de plein droit en session extraordinaire le quinzième jour suivant la proclamation des résultats des élections législatives par la Commission électorale nationale indépendante en vue de : 1. l’installation du Bureau provisoire dirigé par le doyen d’âge assisté des deux les moins âgés; 2. la validation des pouvoirs; 3. l’élection et l’installation du Bureau définitif; 4. l’élaboration et l’adoption du Règlement intérieur.
La séance d’ouverture est présidée par le Secrétaire général de l’Administration de chacune des deux Chambres. Pendant cette session, les deux Chambre se réunissent pour élaborer et adopter le Règlement intérieur du Congrès. La session extraordinaire prend fin à l’épuisement de l’ordre du jour ».
Sur papier, Christophe Mboso est bien positionné pour présider le bureau d’âge de cette nouvelle législature. Il devait être de deux benjamins de l’Assemblée nationale.
Pas d’informateur nommé
Si la session en cours a, entre autres, objectif la mise en place du bureau définitif de l’Assemblée nationale, elle aura également pour enjeu l’identification de la majorité parlementaire d’où sortira le prochain Premier ministre.
En attendant la validation des mandats de nouveaux députés nationaux, le Chef de l’Etat prend d’abord son temps, avant de se décider sur celui qui conduira le prochain exécutif national.
De folles rumeurs faisaient état de la nomination samedi d’un informateur pour identifier cette nouvelle majorité à l’Assemblée nationale. Le démenti de la Présidence de la République n’a pas tardé.
«Le Président de la République n’a pas encore désigné son informateur », a tranché sur son compte X (ex-twitter) Mme Tina Salama, porte-parole du Président de la République.
On est donc parti pour une longue période de suspense pour connaitre enfin le successeur du Premier ministre Sama Lukonde Kyenge.
Pendant ce temps, dans les rangs de l’Union sacrée de la nation, la famille politique qui a accompagné le Président Félix Tshisekedi à l’écrasante victoire de la présidentielle, c’est la veillée d’armes. On assiste depuis lors à une rude bataille de positionnement qui, à terme, va sérieusement remodeler la carte politique de la majorité au pouvoir.
Francis N.