Dans une démarche résolument tournée vers l’assainissement et l’amélioration de la gouvernance du système éducatif, le ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté a organisé une réunion de sensibilisation axée sur la réforme de la rationalisation des Bureaux Gestionnaires (BG). Cette rencontre stratégique, tenue sous la conduite du Directeur de cabinet, M. Simon Zono, marque un tournant décisif dans la mise en œuvre des orientations données par la Ministre d’État. Elle traduit la volonté politique de bâtir une administration éducative plus efficace, plus équitable et plus lisible.
Une étape majeure vient ainsi d’être franchie dans l’application de cette réforme. Conformément aux directives de la Ministre d’État, cette rencontre a réuni autour de la même table les délégués syndicaux et les cadres de la Direction d’Identification des Élèves et du Suivi du Cursus Scolaire (SERNIE). L’objectif était de présenter les grandes lignes de cette réforme structurelle, d’en expliciter les objectifs et, surtout, de rassurer les parties prenantes quant à ses modalités d’application.
Le Gouvernement, à travers cette initiative, ambitionne de construire un système éducatif congolais plus cohérent, plus transparent et plus performant, en s’attaquant à un maillon souvent critiqué pour son opacité et son manque de coordination : les Bureaux Gestionnaires.
Prenant la parole, le Secrétaire général a.i. à l’Éducation nationale et à la Nouvelle Citoyenneté, M. Mathieu Munkenge, a présenté les fondements de la réforme. À ses côtés, le professeur Valère Munsya, Secrétaire permanent du Secrétariat Permanent d’Appui et de Coordination du secteur de l’Éducation (SPACE), a complété cette présentation en insistant sur la nécessité d’une réforme menée avec méthode, dialogue et sens des responsabilités.
Les deux hauts responsables ont clairement rassuré les délégués syndicaux quant à l’avenir du personnel concerné par la suppression progressive des Bureaux Gestionnaires non conformes. Ils ont affirmé qu’aucun licenciement sec ne sera opéré et qu’aucune mesure brutale ne sera envisagée. Des mesures d’accompagnement sont prévues, incluant notamment un redéploiement prioritaire des agents vers des postes disponibles, dans une logique de préservation de l’emploi et de valorisation des compétences internes.
Cette approche, saluée par les représentants syndicaux, tranche avec les réformes parfois imposées de manière unilatérale. «Nous avons été écoutés, informés et associés. C’est une preuve de maturité administrative et de respect envers les partenaires sociaux », a déclaré l’un des délégués présents. Dans leur ensemble, les syndicats ont exprimé leur satisfaction face aux explications fournies et se sont engagés à accompagner le ministère dans la vulgarisation de cette réforme, notamment par des actions de sensibilisation des agents du SERNIE sur le terrain.
Le message du ministère est sans équivoque : cette réforme ne vise pas à sanctionner, mais à réorganiser et à rendre plus fonctionnelle l’administration éducative, dans l’intérêt supérieur du pays. Elle s’inscrit dans une vision de long terme de modernisation des structures éducatives, en cohérence avec les recommandations issues des différentes évaluations nationales et les engagements internationaux de la RDC en matière d’éducation.
La mise en œuvre de la réforme se fera de manière progressive, transparente et inclusive, avec une attention particulière portée à la communication, à la gestion du changement et à l’adhésion des agents concernés. Un plan de transition est en cours d’élaboration. Il prévoit des mécanismes d’accompagnement social, des formations de renforcement des capacités, ainsi qu’une stratégie rigoureuse de suivi et d’évaluation de l’impact à chaque étape.
Par cette dynamique, le ministère entend renforcer la gouvernance du système éducatif, améliorer la qualité du service public d’éducation et recentrer les missions des structures administratives sur l’essentiel : servir les élèves, soutenir les enseignants et accompagner les écoles dans leurs missions quotidiennes.
L’implication active des syndicats dans ce processus, la transparence des échanges et la volonté d’anticiper les préoccupations du personnel montrent que la réforme est en bonne voie. Il reste désormais à assurer une mise en œuvre rigoureuse, dans l’esprit du dialogue social prôné par la Ministre d’État, avec pour objectif ultime : construire un avenir meilleur pour l’éducation en République Démocratique du Congo.
Un cap est fixé, une méthode est adoptée, et l’ensemble des acteurs semble prêt à relever ce défi historique pour l’école congolaise.
Tighana MASIALA