De violents combats entre la rébellion du M23 et les forces congolaises provoquent de nouveaux déplacements de populations paniquées dans l’Est de la République Démocratique du Congo, ont indiqué dimanche des sources concordantes dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Selon ces sources, les rebelles du M23, actifs depuis plus de deux ans dans le Nord-Kivu, se sont emparés vendredi soir d’une localité (Shasha) sur la route nationale 2, reliant les chefs-lieux des deux provinces, Goma et Bukavu, et longeant la rive Ouest du lac Kivu, frontalier du Rwanda.
Depuis lors, Minova, ville située plus au sud sur cette route, «reçoit des vagues de déplacés fuyant l’avancée des rebelles», a déclaré à l’AFP Delphin Birimbi, un représentant de la Société civile.
Venus de villages du territoire de Masisi (Nord-Kivu), limitrophe du Sud-Kivu, les déplacés s’installent «dans des familles d’accueil, des écoles et des églises», tandis que d’autres sont encore sur la route.
«Les chrétiens ne sont pas allés à la messe ce dimanche à cause de la psychose qui gagne du terrain et paralyse les activités », a indiqué un journaliste d’une radio locale de Minova.
«Le M23 occupe Shasha, le passage vers Minova en véhicule, même à moto, est pratiquement impossible », a précisé Nicolas Kalinda, chef de la chefferie de Bahunde, dans le territoire de Masisi.
«L’ennemi est sur les collines surplombant Shasha et (la localité voisine de) Bweremana, mais nous résistons aux attaques, des combats sont en cours », a dit un membre des «waza-lendo» («patriotes», en swahili), nom donné aux groupes armés combattant aux côtés de l’armée régulière de RDC contre le M23.
Le «Mouvement du 23 mars», soutenu par le Rwanda, a repris les armes fin 2021.
Avec rtbf.be