C’est dans une ambiance à la fois studieuse et festive que la capitale congolaise a accueilli, ce lundi, la 12e édition de la Semaine de la Science et des Technologies. Placée sous le thème « Imagine demain : Science et Société », cette manifestation d’envergure nationale est organisée en partenariat avec l’ASBL Investing in People, avec pour objectif de faire rayonner la culture scientifique au cœur de la société congolaise.
C’est la Ministre d’État, Ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Raissa Malu Dinanga, par ailleurs initiatrice de l’événement, qui a procédé au lancement officiel de cette nouvelle édition. Fidèle à sa vision, elle a rappelé l’importance de cette semaine, devenue depuis 2014 une véritable institution dans l’agenda éducatif et scientifique du pays :
« Elle est une fenêtre ouverte sur la curiosité, l’innovation, mais aussi sur l’espoir. L’espoir que nos enfants trouvent dans les sciences des raisons de rêver et des outils pour bâtir un avenir meilleur. »
Une édition itinérante et inclusive
Grande nouveauté cette année : la formule hybride adoptée pour élargir l’impact de l’événement. D’un côté, des activités scientifiques décentralisées se tiennent dans les provinces tout au long du mois d’avril, grâce au Réseau des Catalyseurs. De l’autre, une semaine d’animations scolaires, de conférences et d’expositions a débuté à Kinshasa, avec une cérémonie de clôture prévue le 24 avril.
« La science ne doit pas être réservée à une élite, mais partagée, vulgarisée et vécue dans toutes nos écoles, dans toutes nos communautés », a souligné la ministre, affirmant la volonté de la RDC de participer pleinement à la dynamique mondiale de transformation, à l’image de l’Exposition Universelle 2025 prévue à Osaka, au Japon.
Des ateliers pour éveiller les vocations
À l’ouverture de la session, Dora Muanda Kembadio, Directrice de la Semaine de la Science et des Technologies, a conduit les premiers ateliers au siège d’Investing in People. Vingt-cinq animations scientifiques ont été proposées aux jeunes élèves, abordant des thématiques variées : intelligence artificielle, écologie, énergies vertes, patrimoine, densité de l’eau ou encore l’usage de la réalité virtuelle dans l’enseignement.
Dans un souci de proximité, ces activités seront également proposées dans 30 écoles ciblées de Kinshasa. Un accent particulier est mis sur la médiation scientifique, que Dora Kembadio définit comme l’art de rendre accessible et attrayant un contenu scientifique à tout public.
« Ce que nous faisons est fondamental : nous formons des jeunes à transformer un savoir complexe en une connaissance ludique, accessible et engageante », a-t-elle déclaré.
La science comme vecteur d’inclusion et d’avenir
La 12ème édition de la Semaine de la Science se veut également inclusive et tournée vers la jeunesse féminine. La Ministre Raissa Malu a réaffirmé son souhait que « chaque fille voie dans les sciences un espace légitime pour sa créativité, son ambition et sa voix », et que les savoirs africains puissent dialoguer avec les innovations contemporaines dans un esprit d’ouverture et de responsabilité collective.
En conclusion, la Ministre de l’EDU-NC a salué l’engagement des partenaires et des volontaires, tout en formulant le vœu que cette semaine soit « une fête de l’intelligence et du partage », autour de la conviction que la science est aussi pour chacun d’entre nous.
« Ensemble, imaginons demain », a-t-elle lancé, résumant l’esprit d’une semaine qui place la science au cœur du développement humain et de la citoyenneté en République Démocratique du Congo.
Tighana MASIALA