Dans le procès «Forages», ouvert lundi à la Cour de cassation, tout comme dans l’affaire, dite de «Lampadaires», encore pendante devant la même Cour, l’ancien Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, est totalement disculpé. Ainsi en a décidé le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde qui a indiqué dans un courrier (voir encadré) que l’ancien ministre des inances «a été disculpé des faits infractionnels mis à charge». Autrement dit, Nicolas Kazadi, le même qui a ordonné à la Banque Centrale du Congo de payer en procédure d’urgence les acomptes des montants prévus pour ces deux marchés, serait donc blanc comme neige. L’opinion publique reste perplexe.
Dans un contexte de mécontentement général autour des scandales de surfacturation dans les projets de «Forages» et «Lampadaires», l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, se retrouve au centre de l’attention. Alors que le procès des «Forages » a été ouvert lundi devant la Cour de cassation, le Procureur général près cette juridiction, Firmin Mvonde, a décidé d’octroyer à Nicolas Kazadi une immunité totale, le mettant ainsi à l’abri de toutes poursuites judiciaires.
Seul l’entrepreneur Mike Kasenga et l’ancien ministre d’Etat en charge du Développement rural, François Rubota, devront donc se présenter à la prochaine audience du 18 novembre 2024.
Cette décision du Procureur est intervenue après une analyse des dossiers, notamment celui de la surfacturation présumée dans l’affaire des forages d’eau et de l’installation de lampadaires dans plusieurs villes congolaises.
Dans un courrier officiel, Mvonde a affirmé que Nicolas Kazadi a été «disculpé des faits infractionnels», signifiant que l’ancien ministre des Finances n’était pas impliqué dans les actes présumés de malversations.
Selon des informations reprises dans l’encadré de l’arrêté judiciaire, il a été précisé que Nicolas Kazadi, bien qu’ayant ordonné à la Banque Centrale du Congo d’exécuter les paiements pour ces marchés, n’a commis aucune infraction.
Les montants engagés dans ces projets avaient suscité une vive controverse au sein de la population et des médias, au vu des accusations de surfacturation et de gestion douteuse des fonds publics.
Malgré cette décision judiciaire qui blanchit Nicolas Kazadi, l’opinion publique reste sceptique.
Certains voient dans cette immunité un signe de favoritisme envers des personnalités influentes du monde politique. En
revanche, d’autres soulignent que le droit à une présomption d’innocence demeure fondamental, même dans les affaires
d’une telle envergure.
L’affaire, dite de «Lampadaires », reste quant à elle en suspens devant la même juridiction, mais il semble peu probable que Nicolas Kazadi soit appelé à comparaître dans ce dossier également, en raison de la décision d’immunité prononcée par le Procureur général près la Cour de cassation. Il reste à voir si cette décision mettra fin aux questionnements autour de son rôle ou si la pression publique exigera de nouveaux éclaircissements.
ECONEWS