Primera Gold en faillite : un coup dur pour l’industrie aurifère de la RDC

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C’est un coup de tonnerre dans le monde de l’industrie aurifère en République Démocratique du Congo. L’on apprend que Primera Gold, l’une des entreprises phares du secteur, a été contrainte de déclarer faillite. Une nouvelle qui a pris de court de nombreux observateurs, tant la réputation de Primera Gold était solide jusqu’à présent.

C’est Al Kitenge qui l’annonce sur son compte X (ex-twitter) : «Journalistes économiques, où êtes-vous ? Primera Gold, en faillite ? Allons-nous perdre une fois de plus? Nous sommes en véritable guerre économique ! Ouvrons les yeux, donnons des réponses à nos défis. La BCC devrait investir dans notre or et stopper les bandits».

Les relations tendues avec les mineurs artisanaux opérant dans la filière aurifère auraient été fatales pour l’entreprise, rapporte-t-on. Les différends persistants et les conflits d’intérêts n’ont pas pu être résolus, mettant ainsi un terme prématuré à l’activité de Primera Gold. Cette faillite jette une ombre sur le business prometteur mis en avant par les autorités de Kinshasa pour réguler l’exploitation de l’or dans l’Est de la RDC.

Un fiasco inattendu

C’est le 17 juillet 2023 que la RDC a annoncé qu’une délégation des Émirats arabes unis a conclu un partenariat d’une valeur de 1,9 milliard de dollars US avec la Société aurifère du Kivu et du Maniema. L’accord prévoyait la mise en place de « plus de quatre mines industrielles » dans les provinces du Sud-Kivu et du Maniema, selon le texte.

Aux termes de ce contrat, Primera Group détiendra une participation majoritaire dans deux co-entreprises, Primera Gold pour l’or et Primera Metals pour les «3T » (étain, tungstène et tantale), qui bénéficient de taux d’exportation préférentiels.

L’accord tant attendu entre la RDC et Primera Gold, signé en grande pompe, semble avoir pris une tournure inattendue. Ce partenariat, qui avait été largement vanté par les autorités de Kinshasa, a finalement fait flop, laissant de nombreuses questions en suspens.

Alors, qu’est-ce qui s’est donc passé pour que cet accord prometteur ne tienne pas ses promesses ? Les raisons de ce revirement soudain restent floues, mais plusieurs facteurs pourraient expliquer cette situation inattendue.

Tout d’abord, certains observateurs pointent du doigt des désaccords internes au sein de Primera Gold. Des tensions en interne auraient pu compromettre la mise en œuvre de l’accord avec la RDC, entraînant ainsi son échec. De plus, des divergences sur les modalités de l’accord ou des problèmes de communication entre les deux parties pourraient également avoir contribué à ce fiasco.

Par ailleurs, des questions subsistent quant à la viabilité financière du projet. Certains experts se demandent si Primera Gold disposait des ressources nécessaires pour mener à bien les engagements pris dans le cadre de cet accord. Des difficultés économiques ou des contraintes budgétaires pourraient avoir pesé sur la capacité de l’entreprise à concrétiser ses promesses envers la RDC.

Enfin, des considérations politiques pourraient également avoir joué un rôle dans cet échec. Les changements de gouvernement ou les pressions extérieures pourraient avoir influencé la mise en œuvre de l’accord, compromettant ainsi sa réussite.

Quoi qu’il en soit, le flop de l’accord entre la RDC et Primera Gold soulève des interrogations sur la fiabilité des partenariats internationaux dans le secteur minier. Cette déconvenue met en lumière les défis auxquels sont confrontés les pays en développement lorsqu’il s’agit de nouer des alliances avec des entreprises étrangères.

En attendant d’en savoir plus sur les raisons exactes de cet échec, une chose est sûre : cet accord, qui s’annonçait comme une opportunité majeure pour la RDC, a finalement tourné court, laissant un goût amer aux observateurs et aux acteurs du secteur minier.

Cette nouvelle soulève des interrogations légitimes quant à l’avenir de l’industrie aurifère du pays. Allons-nous perdre une fois de plus face à ces obstacles économiques ? Sommes-nous condamnés à subir les conséquences de ces échecs répétés dans le secteur minier ?

La faillite annoncée de Primera Gold met en lumière la réalité d’une véritable guerre économique à laquelle nous sommes confrontés. Les intérêts divergents, les rivalités et les pratiques douteuses gangrènent notre économie et compromettent notre développement.

Econews

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