Otages à Gaza : Netanyahou rejette les conditions du Hamas pour leur libération

Dans un document, le Hamas rejette, lui, «catégoriquement» les «projets internationaux ou israéliens visant à décider de l’avenir de la bande de Gaza».

Le Hamas a appelé ce dimanche 21 janvier à «l’arrêt immédiat» de l’occupation israélienne des Territoires palestiniens, justifiant l’attaque sanglante qu’il a lancée le 7 octobre contre Israël comme une «étape nécessaire». Peu après, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé qu’il rejetait «catégoriquement» les conditions «des monstres du Hamas» qui exigent «la fin de la guerre, le retrait de nos forces de Gaza» et «la libération de tous les meurtriers et violeurs» pour relâcher les otages retenus à Gaza.

Dans un document de près de vingt pages et publié en anglais et en arabe, le premier du genre, le mouvement islamiste terroriste dit vouloir livrer «sa version des faits». Le Hamas y demande la fin de «l’agression israélienne», et rejette «catégoriquement» les «projets internationaux ou israéliens visant à décider de l’avenir de la bande de Gaza». En dépit du retrait unilatéral de 2005, Israël est considéré par le droit international comme la puissance occupante de ce territoire conquis lors de la guerre israélo-arabe de 1967. Le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

«Des erreurs»

Alors que l’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1 140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de chiffres officiels israéliens, le Hamas affirme «avoir fait de son mieux pour éviter de porter atteinte à des civils», mais reconnaît «des erreurs ». Ce jour-là, des centaines de combattants du Hamas venus de la bande de Gaza se sont infiltrés en Israël à bord de véhicules, par voie aérienne et maritime.

De nombreuses vidéos montrent des hommes armés tuant sans discrimination, et ce, dans plusieurs localités, des civils dans les rues, dans des habitations et sur les sites d’un festival de musique. Environ 250 personnes ont été prises en otage au cours de cette attaque inédite par sa violence et son ampleur, et, selon Israël, 132 personnes restent captives dans la bande de terre, dont 28 seraient décédées, selon un décompte de l’AFP à partir de chiffres officiels.

«Si des civils ont été visés, cela s’est produit accidentellement»

Les autorités israéliennes ont affirmé que les commandos du Hamas avaient commis des viols, infligé des mutilations génitales et commis des actes des pédophilie et de nécrophilie. Des accusations qu’avait rejetées le Hamas. Des témoins et experts interrogés par l’AFP indiquent que la confusion des premiers jours et l’envergure de l’attaque ne permettent pas pour l’heure de dresser un tableau clair des exactions, ni leur caractère systématique.

«Des erreurs ont peut-être été commises lors de la mise en œuvre de l’opération «déluge d’al-Aqsa», en raison de l’effondrement soudain de l’appareil sécuritaire et militaire et le chaos généré le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza », reconnaît le Hamas. «Éviter de porter atteinte aux civils, en particulier les enfants, les femmes et les personnes âgées, est une obligation religieuse et morale des combattants des brigades al-Qassam», poursuit-il en mentionnant sa branche armée. «Si des civils ont été visés, cela s’est produit accidentellement, et au cours de la confrontation avec les forces d’occupation », dit-il encore.

«Le peuple palestinien a la capacité de décider de son avenir»

Il demande par ailleurs «l’arrêt immédiat de l’agression israélienne sur Gaza, des meurtres et du nettoyage ethnique commis contre l’ensemble de la population de Gaza». Depuis le 7 octobre, 25 105 Palestiniens, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tués dans la bande de Gaza par les opérations militaires israéliennes, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Quant à l’avenir du territoire, le Hamas affirme que «le peuple palestinien a la capacité de décider de son avenir», insistant sur le fait que «personne au monde» n’a le droit de décider pour lui. Il dit «tenir l’occupation israélienne juridiquement responsable des souffrances qu’elle a infligées au peuple palestinien», lui imputant «les crimes commis contre les civils, les infrastructures, les hôpitaux, les établissements, d’enseignement, les mosquées et les églises».

Avec AFP

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