Dans un récent rapport explosif, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) et une Synergie des Organisations syndicales et sociales ont dénoncé les pratiques douteuses de l’ancien vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Vital Kamerhe. Selon ces organisations de la société civile, Kamerhe aurait laissé derrière lui un héritage empoisonné de népotisme et de clientélisme au sein du Cadre Permanent de Concertation Économique (CPCE), une entité clé du ministère de l’Économie nationale.
L’accusation la plus grave concerne la nomination controversée de plus de 500 nouveaux employés au CPCE, aux dépens des agents en place, sans notification préalable. Ces nouvelles recrues seraient principalement des partisans de l’UNC (Union pour la Nation Congolaise), des membres de la famille de Kamerhe et d’autres proches, mettant en lumière des pratiques de favoritisme inacceptables.
Les organismes de surveillance dénoncent un mépris flagrant de la loi et appellent à l’annulation des décisions prises par Kamerhe, au rétablissement des agents licenciés abusivement et à la réalisation d’un audit approfondi du CPCE.
Dans un communiqué conjoint, ces ONG ont déclaré : « Le ministère de l’Économie nationale est ravagé par le népotisme et le clientélisme sous le règne désastreux de l’ancien vice-Premier ministre Monsieur Vital Kamerhe. Il est impératif que des mesures soient prises pour rectifier les injustices commises et restaurer l’intégrité de cette institution cruciale pour l’économie nationale.»
Face à ces allégations explosives, la pression monte sur le nouveau Ministre de l’Économie pour agir rapidement et rétablir l’ordre au sein du CPCE. Les appels à l’annulation des nominations contestées et à la restitution des droits des anciens agents licenciés injustement se font de plus en plus pressants.
L’affaire risque de faire tanguer davantage un gouvernement déjà fragilisé par les scandales de corruption et de mauvaise gouvernance.
Il est désormais crucial que des mesures concrètes soient prises pour restaurer la confiance envers les institutions de l’État et garantir la transparence et l’équité dans la gestion des affaires publiques. Seul un examen minutieux des pratiques du CPCE et des actions correctives fermes pourraient permettre de redorer le blason terni de l’administration économique du pays. Voici leur déclaration.
Le Ministère de l’Economie nationale ravagé par le népotisme et le clientélisme sous le règne désastreux de l’ancien VPM Vital Kamerhe
Le Président de l’Assemblée Nationale vient de quitter son poste de Vice-Premier Ministre à l’Economie Nationale. En partant, il laisse un gros cadavre dans ses tiroirs.
De quoi s’agit-il ?
Comme l’opinion le sait, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a mis à la disposition de tous les Congolais, une boite mail verte et un numéro de téléphone vert afin de leur faciliter la dénonciation des actes de mauvaise gouvernance.
Le premier gros dossier est très sérieux, il concerne la situation du personnel du Cadre Permanent de Concertation Economique (CPCE) au Ministère de l’Economie Nationale.
Le CPCE a été créé par un décret présidentiel du 23 février 2001. Par ses arrêtés n°25, 26, 27, 28 et 29 du 03 novembre 2023, Monsieur KAMERHE procède à la nomination d’un nouveau personnel du CPCE en jetant dans la rue plus de 500 anciens agents sans aucune notification et en recrutant à leur place des militants de l’UNC, des membres de la famille et autres proches consacrant ainsi des pratiques de clientélisme et de népotisme qui règnent au sein de la classe politique congolaise régnante.
Les derniers arrêtés n°25, 26, 27, 28 et 29 du 03 novembre 2023 violent les textes réglementaires qui organisent le CPCE ainsi que les statuts des agents de l’Etat.
En conclusion :
- 500 experts, cadres et personnel d’appoint du CPCE ont été licenciés abusivement par Monsieur KAMERHE, sans aucune notification;
- Ce personnel accuse déjà 5 mois d’impaiement de leurs salaires.
Au regard de ces deux faits, l’Observatoire de la Dépense Publique et la Synergie des Organisations Syndicales et Sociales exigent :
- L’annulation de ces arrêtés n°25, 26, 27, 28 et 29 du 03 novembre 2023 par le nouveau Ministre de l’Economie;
- Le retour sans conditions des agents licenciés abusivement et privés de leurs salaires par Monsieur KAMERHE;
- Un audit du cadre permanent de concertation économique.
Florimond Muteba Tshitenge
Président du Conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique
Jean-bosco Puna
Porte-parole de la Synergie des organisations syndicale et sociale