La République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda se retrouveront à nouveau les 9 et 10 septembre prochains, à Luanda, sous la médiation de l’Angola, pour négocier l’Accord de paix sur le conflit dans l’Est de la RDC. Selon le communique final de la troisième réunion ministérielle, qui s’est terminée jeudi à Luanda, une réunion d’experts aura également lieu dans la capitale angolaise, les 29 et 30 de ce mois, dans le but d’aborder des aspects spécifiques de l’accord proposé par le Président angolais João Lourenço, comme médiateur du processus. C’est dans «un climat serein et fraternel», note le gouvernement angolais, que les deux parties ont clos les discussions de Luanda.
La République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda se préparent à se retrouver les 9 et 10 septembre prochains à Luanda, en Angola, dans le cadre de négociations pour l’Accord de paix concernant le conflit qui sévit dans l’Est de la RDC. Cette initiative est orchestrée sous la médiation active de l’Angola, un acteur déterminé à favoriser la paix dans la région.
Cette réunion fait suite à la troisième session ministérielle qui s’est achevée récemment à Luanda. Selon le communiqué final, cette rencontre a été conclue dans «un climat serein et fraternel», soulignant la volonté des deux parties de poursuivre le dialogue malgré les tensions historiques entre elles. Le gouvernement angolais a noté l’importance de cet engagement, affirmant que des discussions constructives ont eu lieu pour aborder les différents enjeux liés au conflit.
Pour préparer les bases de cette négociation cruciale, une réunion d’experts est également prévue les 29 et 30 août à Luanda. Celle-ci visera à examiner les aspects spécifiques de l’accord proposé par le Président angolais João Lourenço, qui agit en tant que médiateur principal dans ce processus complexe. Les discussions porteront probablement sur les questions de sécurité, de réconciliation et de développement régional, des éléments essentiels pour un accord durable.
PAS DE BLOCAGE EN VUE
Angop (Agence de presse de l’Angola) rapporte que la réunion ministérielle de Luanda, qui a débuté, mardi 20 août, s’est déroulée «dans un climat serein et fraternel», les parties réitérant leur engagement à travailler ensemble pour trouver une solution durable au conflit qui touche l’Est de la RDC.
La réunion, présidée par le ministre angolais des Relations extérieures, Teté Antonio, a réuni les ministres des Affaires étrangères de la Coopération internationale et de la Francophonie de la République Démocratique du Congo, Thérèse Kayikwamba Wagner, et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Rwanda, Olivier Jean Patrick Nduhungirehe.
La troisième réunion ministérielle a été organisée en tenant compte des accords conclus sur le cessez-le-feu entre le Rwanda et la RDCE en vigueur depuis le 4 août.
LE M23 NON ASSOCIE AUX DISCUSSIONS
Dans le cadre des négociations de paix de paix entre la RDC et le Rwanda, le mouvement rebelle M23 et l’Alliance fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa, ont été catégoriquement exclus des discussions. Cette décision, soutenue par les autorités congolaises, découle d’une perception généralisée à Kinshasa, selon laquelle le M23 n’est rien d’autre qu’une marionnette de Kigali, servant les intérêts rwandais dans la région.
Le Président Félix Tshisekedi a clairement affirmé sa position en déclarant qu’il n’est pas question pour son gouvernement de s’asseoir à la table des négociations avec ceux qu’il qualifie de «terroristes».
L’exclusion de ces groupes des pourparlers pourrait néanmoins poser des défis importants pour la paix durable dans la région, notent certains spécialistes de la région. En effet, le e M23, malgré son rejet par le gouvernement congolais, continue d’avoir une influence significative sur le terrain, et son absence de négociations pourrait limiter l’efficacité de tout accord conclu. Les analystes mettent en garde contre le risque d’une escalade des tensions si les revendications et préoccupations des groupes armés ne sont pas prises en compte.
Quoi qu’il en soit, le conflit dans l’Est de la RDC, qui a entraîné des milliers de morts et un déplacement massif de populations, a des ramifications qui vont au-delà des frontières congolaises, touchant le Rwanda et d’autres nations voisines. Les efforts de médiation de l’Angola sont donc cruciaux pour établir un dialogue constructif et trouver des solutions viables qui permettront de restaurer la paix et la stabilité dans la région.
Ce conflit, qui dure depuis 2022, est dirigé principalement par le M23, un groupe «terroriste», soutenu par les forces gouvernementales rwandaises, se défend le gouvernement congolais.
Les attaques, qui ont repris en décembre 2023, ciblent les populations civiles et violent les droits de l’homme, notamment l’occupation de plusieurs zones du territoire congolais, ce qui constitue une violation flagrante des processus de Luanda et de Nairobi, nuisant aux efforts diplomatiques et initiatives de paix et stabilité dans ce pays voisin de l’Angola.
Econews