Malgré les assurances de Tshisekedi, liberté provisoire de nouveau rejetée pour Bujakera

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Malgré toutes les assurances du Président de la République, Félix Tshisekedi, qui a finalement promis de «fourrer son nez dans l’affaire Stanis Bujakera», le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a, une fois de plus, rejeté, le mardi 27 février 2024, pour la énième fois, la demande de mise en liberté provisoire du journaliste, toujours incarcéré à la prison centrale de Makala, a confirmé à Jeune Afrique Me Ndikulu Yana, l’un des avocats du journaliste détenu depuis près de six mois.

Stanis Bujakera voit donc son séjour en prison de nouveau prolongé par le fait d’une justice reconnue «malade» par le Président de la République, le «magistrat suprême ».

La promesse faite devant la presse par le Président de la République n’a finalement eu aucun effet sur la suite de ce procès qui porte une grave entorse à l’exercice de la liberté de la presse en RDC.

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a déploré, ce 27 février sur X (ex-Twitter), le rejet «pour la septième fois» de la demande de mise en liberté provisoire. «Ce journaliste est incarcéré sur la base d’accusations complètement mensongères», a ajouté l’organisation.

Ses avocats avaient déposé, le 23 février, une nouvelle demande de mise en liberté, au lendemain de la déclaration du président Félix Tshisekedi, selon qui le journaliste serait «victime» des «tergiversations » d’une justice «malade». Le président de la République avait ajouté qu’il prendrait «la décision qu’il faudra prendre», laissant espérer une mise en liberté prochaine.

Mais ce mardi 27 février en fin de journée, après expiration du délai légal de quarante-huit heures, «la demande de notre client a été rejetée », a déclaré un autre de ses avocats, Jean-Marie Kabengela, devant le Palais de justice de Kinshasa.

Également correspondant de l’agence de presse Reuters et directeur adjoint du média en ligne actualité.cd, Stanis Bujakera Tshiamala est accusé «d’avoir fabriqué et distribué » une note des renseignements civils incriminant les renseignements militaires dans l’assassinat de Chérubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet 2023 dans sa voiture. La défense du journaliste a toujours contesté ces accusations, et Jeune Afrique continue de demander sa libération.

Depuis l’arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala le 8 septembre dernier, les appels se multiplient pour sa libération, mais toutes ses demandes de liberté provisoire ont jusqu’à présent été rejetées.

La prochaine audience de son procès est fixée au 8 mars prochain.

Masiala

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