Après une série de tensions et de conflits, l’Organisation Non Gouvernementale de Développement (ONGD) «RIAO (Réseau d’Informations et d’Appui aux ONGD) a pris l’initiative de piloter un dialogue constructif afin de restaurer la paix dans les concessions de la société Plantations et Huileries du Congo (PHC). Cette démarche est intervenue dans un contexte où les conflits locaux avaient des répercussions négatives non seulement sur la vie socio-économique des communautés environnantes, mais aussi sur les activités de PHC.
Sur le terrain, les premiers résultats du dialogue sont déjà visibles et éloquents. Les villageois, qui étaient autrefois divisés, commencent à renouer les liens et à établir des mécanismes de résolution des conflits. Des initiatives communautaires, telles que des ateliers de sensibilisation et des projets de développement local, ont vu le jour.
Jean-François Mombia Atuku, président du Réseau d’Information et d’Appui aux ONGD en République Démocratique du Congo (RIAO – RDC), revient sur cet épilogue. Tribune.
«Après la pluie, vient le beau temps», dit-on!
Suite à des incompréhensions pourtant évitables, des heurts ont été souvent enregistrés dans les concessions de la Société Plantation et Huileries du Congo (PHC).
Les derniers en date sont ceux du 24 mai 2024 à Lokutu, au nord-est de la République Démocratique du Congo. La solution miracle pour une paix sociale durable est sans doute le dialogue.
Le dialogue entre les parties prenantes, sous la coordination de l’ONGD «Réseau d’Informations et d’Appui aux ONGD (RIAO) », qui a un encrage solide et historique dans cette contrée, demeure la solution la meilleure.
En effet, après autant d’années passées dans des tumultes et disputes entre les parties prenantes, RIAO-RDC a décidé, cette fois-ci, d’engager un dialogue franc avec PHC pour qu’en fin des comptes, tout le monde puisse accepter de fumer le calumet de la paix pour le développement de notre contrée. Car, PHC n’a jamais voulu avoir des problèmes ni avec son personnel ni avec les populations environnantes, moins encore avec les autorités locales.
La paix sociale au sein de PHC dépend largement du climat de convivialité qu’elle s’efforce à garantir sur les trois sites.
C’est depuis longtemps que nous avons réalisé que des échauffourées sans dialogue est une lutte sans objectif et sans avenir.
Le RIAO s’est battu bec et ongles pour une cause juste, commune de tous les travailleurs et toutes les communautés vivant sur les sites de Boteka-Lokutu et Yaligimba.
Le plaidoyer des travailleurs de PHC que nous avons toujours porté est simple.
Les employés veulent avoir des salaires décents, travailler dans des conditions sécuritaires optimales, bâtir l’avenir de leurs enfants à travers des infrastructures sociales de base comme les hôpitaux, les écoles et les œuvres sociales qui améliorent considérablement leur niveau de conditions de vie.
Les communautés affectés, vivant dans les 100.000 hectares des concessions et autres plantations de PHC, veulent aussi se retrouver économiquement parlant dans les activités connexes de PHC, en d’autres termes, jouir directement ou indirectement de la présence de cette grande société agroalimentaire , la plus grande du Pays, chez eux et surtout que cette dernière puisse respecter à la lettre leurs droits coutumiers en tant que citoyens autochtones et propriétaires terriens.
Leur vif souhait est qu’ils soient aussi respectés et valorisés par les autorités de l’entreprise qui est installée chez eux autant qu’ils sont respectés par les autorités politico administratives locales.
Souvent, RIAO rappelait à l’ordre PHC dans presque toutes ses correspondances, interventions médiatiques , syndicales et autres ,non pas dans le but de nuire aux intérêts de PHC mais plus dans le sens de faire respecter les droits acquis des autochtones dont nous sommes l’émanation.
Souvent nous étions informés par les leaders communautaires vivant sur le terrain, de manque de collaboration et surtout d’investissements durables notamment, dans des infrastructures sociales de base comme, les écoles, les centres hospitaliers, les cantines publiques où les membres des communautés locales vivant dans des plantations PHC devraient eux aussi en principe se procurer des produits de premières nécessités dont l’huile de palme produit dans leur contrée en toute quiétude, etc…
Aujourd’hui, nous ne sommes pas encore satisfaits totalement car ce n’est pas encore le ciel ou le paradis où nous pouvons prétendre vivre éternellement et sans souffrances, mais nous palpons déjà des doigts la différence entre Feronia de l’époque et l’actuelle société PHC, surtout avec la venue de l’actuelle équipe dirigeante qui s’efforce quand même de donner à PHC le visage humain qui rassure tout le monde.
De 2018 à nos jours plusieurs tensions sociales ont été enregistrées à Boteka comme à Lokutu en passant par Yaligimba où écoles, centres hospitaliers, cantines pour les communautés riveraines et des maisons des chefs des groupements ont été construites , des sources d’énergie électriques et des puits forages d’eau potable ont été installés au bénéfice de la population qui en manquaient, sans compter plusieurs services sociaux de base comme des pharmacies, des cabines téléphoniques, les services de la messagerie financière , des établissements sanitaires de secours, des terrasses pour les divertissements à la congolaise après le travail, les services bancaires d’EQUITY BCDC qui octroient désormais des crédits à certains travailleurs et ce à la demande expresse de la haute direction de PHC; Bref certains travailleurs et même certains habitants de ces cités ouvrières se retrouvent aujourd’hui à travers cet environnement économique créé de toutes pièces par l’actuel management de PHC.
Des opportunités inouïes en or sont ainsi offertes à tout le monde pour permettre à chacun de consolider son épargne, d’investir dans des petites unités de production des revenus, de donner un sens à son existence dans cette partie du Pays longtemps oublié par des investissements publics.
D’autres habitants de ces trois cités ouvrières voient déjà loin et rêvent même de devenir millionnaires suite à cet environnement économique propice créé par PHC, suite à la vision ou la nouvelle politique de «la prospérité partagée» prônée par la haute direction de PHC. Toujours dans ce chapitre du social par excellence, une amélioration significative du traitement salarial des cadres et agents de PHC est ainsi observée avec succès depuis l’avènement de l’actuelle équipe dirigeante.
Les salaires de base des cadres et ouvriers par catégories ont presque triplés alors qu’il y a quelques années sous FERONIA ils ne pouvaient pas permettre aux bénéficiaires de nouer facilement les deux bouts du mois. Cette stratégie managériale orientée vers l’amélioration des conditions de vie des travailleurs mais aussi des populations environnantes, management axé vers les résultats, a engendré un impact positif dans la production globale de l’entreprise. L’arrivée de l’actuelle administration à la tête de PHC, a déclenché une métamorphose totale au sein de cette firme alimentaire.
Toutes les usines ont reçu des équipements neufs de dernière génération.
Des changements positifs accélérés ont été enregistrés dans tous les secteurs de la vie courante et dans toutes les trois cités ouvrières.
HISTORIQUE ET REALISATIONS DE L’ACTIONNARIAT ACTUEL
Straight KKM2 est devenu actionnaire majoritaire en 2020 en rachetant, grâce au financement issu uniquement des fonds gérés par Kuramo Capital Management (un fonds d’investissement new-yorkais fondé par M. Wale ADEOSUN), les actions de Feronia qui avait fait faillite.
Ce qui fait que M. WALE ADEOSUN est actuellement l’actionnaire majoritaire absolu de PHC. En février 2021, Straight KKM2 a mis en place à la tête de PHC, pour la première fois en 110 ans d’histoire, un leadership entièrement congolais avec Madame Monique GIESKES comme Directeur Général, et avec la vision de créer une prospérité partagée pour toutes les parties prenantes de l’entreprise.
La nouvelle équipe gestionnaire de PHC a réussi à augmenter la production d’huile de palme passant de 45.000 tonnes en 2020 à 80.000 tonnes en 2023 et compte produire 93.000 tonnes en 2024, et se propose de produire 100.000 en 2025. Toutes les trois usines à savoir, LOKUTU, YALINGIMBA et BOTEKA ont été retapées à neuf et dotées des équipements techniques modernes de dernière génération.
Les ouvriers sont systématiquement recyclés sur le tas, les méthodes de travail ont été revues de fond en comble et arrimées aux standards internationaux, les ouvriers des plantations et ceux qui travaillent dans les trois usines, évalués aujourd’hui à plus de 10.000, sont habillés correctement en uniformes descents et dotés des équipements de sécurité pour préserver leursanté.
En tout cas, entre la gestion FERONIA hier et celle de PHC aujourd’hui, c’est la nuit et le jour. Le nombre des employés est passé de 7.000 hier à 10.000 cadres et agents aujourd’hui, tous disposent des contrats de travail à jour, signés en bonne et due forme avec la société conformément aux lois du Pays et aux orientations du droit OHADA.
La nouvelle équipe de direction de PHC a mis en place des procédures financières rigoureuses et transparentes basées sur les meilleures pratiques internationales de gestion fondées sur le droit OHADA, de documentation et de reporting respectueuses des procédures d’audit et conformes à toutes les obligations fiscales de la République Démocratique du Congo. Au-delà de son business plan de production d’huile de palme, PHC s’est engagée dans les activités de l’Agenda de Transformation de l’Agriculture (ATA-RDC), programme-phare de SEM le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, pour réaliser «la revanche du sol sur le sous-sol». PHC veut donc se faire «le fer de lance» de cette vision présidentielle en RDC.
Dans le cadre dudit programme, en 2023, PHC a produit 52 tonnes de semences améliorées de riz et de maïs qui ont été certifiées conformes par le SENASEM et mises à la disposition des agriculteurs congolais locaux pour une grande multiplication. Cette action sociale de grande envergure concourt ainsi à l’autosuffisant alimentaire qui constitue l’un des objectifs primordiaux poursuivi par tout gouvernement visionnaire.
La société PHC dispose ainsi de ces activités dans les zones rurales des provinces de l’Équateur, de la Mongala et de la Tshopo.
Dans ces endroits les plus reculés du pays, en plus de produire de l’huile de palme de très bonne qualité, PHC gère aussi à ses frais Propres, 4 grands hôpitaux de référence avec 460 lits de malades, 16 dispensaires et 3 centres de santé.
Chaque année, ces hôpitaux soignent plus de 150.000 patients, font 1.350 opérations chirurgicales majeures, et permettent aussi à plus de 2.000 enfants congolais d’y naître gratuitement en toute sécurité.
En plus, PHC a creusé et entretient 70 puits forages qui offrent ainsi gratuitement de l’eau potable bien traitée par ses services qualifiés, aux habitants des communautés locales environnantes. En trois ans, PHC a construit et équipé totalement 23 écoles de six classes chacune, 12 centres de santé, 7 maisons de résidence des chefs de groupements, un entrepôt et 6 maisons de passage (gîtes administratifs ) gérées par les communautés locales pour leurs besoins administratifs.
PHC entretient priori-tairement les routes de dessertes agricoles sur plus de 100 km2 de rayon pour faciliter l’évacuation de ses produits depuis les plantations vers les usines.
PHC appuie plus de 2.400 familles paysannes vivant autour de ses sites, les communautés qu’elle a réussi à structurer en 90 Organisations de Producteurs Agricoles (OPA) pour la production alimentaire et la commercialisation des surplus en vue d’améliorer leur pouvoir d’achat. Soucieuse d’amplifier davantage cet impact social dans ses concessions, PHC a lancé en septembre 2023 la «Fondation PHC» qui regroupe toutes les actions sociales de PHC envers les communautés bénéficiaires et établit ainsi des partenariats avec d’autres institutions de développement afin d’en faire profiter aux communautés locales dans les zones rurales.
La gestion de la Fondation a été confiée au Professeur Mpoko BOKANGA, un scientifique de renom qui a plus de 35 ans de carrière dans le développement international avec des institutions du système des Nations Unies comme l’ONUDI (Autriche, Kenya, Érythrée, Sud Soudan), l’IITA (Nigeria et partout en Afrique), et la Fondation Africaine pour les Technologies Agricoles (AATF, Kenya) dont il fut le premier Directeur Exécutif, après avoir enseigné sur les agro-industries à Alabama A&M University (Etats-Unis).
Le succès financier de PHC et son impact social grandissant auprès de ses communautés environnantes sont aujourd’hui à mettre au crédit de la rigueur et surtout à l’expertise managériale de Madame Monique GIESKES qui est considérée comme un manager providentiel pour PHC. Cette dame de fer dotée d’une vision claire a réussi à imprimer au sein des PHC une gestion transparente axée sur les résultats.
Les travailleurs et leurs dirigeants s’auto évaluent au jour le jour, les trois grands sites des productions s’évoluent aussi dans une compétition permanente qui suscite l’émulation de tout le monde et chaque année les meilleurs sites, les meilleurs cadres et agents sont primés à KINSHASA dans une cérémonie solennelle haute en couleur devant les actionnaires et différentes autorités du Pays , ce qui constitue une grande première au sein de PHC.
Cette grande innovation managériale porte la signature de Mme Monique GIESKES. Ce succès fait des émules et envieux qui n’hésitent pas à l’attaquer dans les médias.
Contrairement à ce que racontent les méchantes langues sur elle, surtout dans les médias comme dans les réseaux sociaux, Il n’y a pas de crise de gestion en ce moment au sein de PHC.
Et cela nous réconforte intimement. En septembre 2023, le Président du Conseil d’Administration de PHC, en poste depuis 2009, le Professeur BUSE FALAY a démissionné pour des raisons personnelles. Le remplacement de cet administrateur qui représentait ainsi l’actionnaire minoritaire, État congolais, est en cours.
PHC est prête à collaborer avec l’État congolais pour approuver un ou une candidat(e) qualifié(e) et crédible, qui sera en conformité avec les statuts de PHC ainsi que les règles du droit OHADA, avons-nous appris dans les couloirs de PHC.
Ici c’est une question de respect scrupuleux de la procédure en la matière et qui n’a rien à avoir avec un quelconque détournement qui n’existerait pas au sein des PHC.
Donc à notre avis les règles de la bonne gouvernance pour une gestion saine et transparente sont des mises aujourd’hui au sein de PHC.
Gestion qui corrobore effectivement avec nos revendications maintes fois exprimées autrefois.
Le Conseil d’administration des PHC continue donc à fonctionner normalement d’après les règles de l’OHADA avec un Président du conseil d’administration désigné par le tribunal de commerce de KINSHASA/GOMBE car certaines candidatures reçues à ce poste étaient entachées d’irrégularités procédurales, lesquelles irrégularités ont énervées les statuts de PHC, les règles du droit OHADA et même les lois congolaises régissant le fonctionnement des entreprises du portefeuille.
Le nouveau Ministre du Portefeuille, Jean-Lucien BUSSA, qui a déjà affiché clairement ses grandes ambitions de réformer de fond en comble les entreprises du portefeuille en RDC pour qu’elles cessent d’être des canards boiteux, ferait mieux de désigner rapidement un ou une autre candidat( e) mandataire pour le compte de l’actionnaire minoritaire de la catégorie B qu’est l’Etat congolais, pour combler ainsi le vide qui perdure au sein de la tête de PHC.
Celui-ci ou celle-ci, sera reçu en plénière du conseil d’administration de PHC où son CV sera checké comme d’habitude. Une fois acceptée(e), la personne pourra maintenant postuler sur place aux fonctions du président du conseil d’administration réservées exclusivement à l’actionnaire minoritaire. Après vote, si la personne est élue par vote à mains levées ou par bulletins secrets, président du conseil d’administration de PHC c’est alors que l’équipe dirigeante de la première de cette plus grande entreprise alimentaire de la RDC qu’est PHC, affichera complet.
Ainsi donc la crise voulue et entretenue par certaines officines politiques prédatrices des biens de l’Etat Congolais, va prendre fin. «Mibeko elobi boongo. Totosa mibeko». (Traduction: Quand la loi le dit, il faut se plier).
LE VIRAGE À 360 DEGRÉS !
Face à une telle révolution managériale qui résiste à tous les assauts du doute, face à une telle démonstration de force managériale qui booste le développement local tant attendu de chez nous , face à des nouvelles méthodes de travail qui tranchent avec celles surannées auxquelles nous étions habituées par le passé, nous trouvant debout devant une équation qui nous oblige à faire le choix judicieux entre le jour et la nuit , nous avons décidé sans beaucoup réfléchir, de choisir le jour.
Par conséquent le conseil d’administration de l’ONGD RIAO ne pouvait pas resté indéfiniment indifférent face à ces changements positifs qui sautent aux yeux et continuer par folie, à tirer à boulets rouges sur une ambulance économique providentielle pilotée de mains de maître par Mme Monique GIESKES qui a réussi à ressusciter l’espoir du mieux vivre et du vivre ensemble, dans les cœurs des populations riveraines vivant à l’intérieur des concessions, plantations et huileries du Congo PHC.
Nous avons tout simplement décidé d’enterrer la hache de guerre de l’incompréhension et de fumer publiquement et définitivement le calumet de la paix avec les autorités de PHC pour le développement harmonieux de notre contrée ancestrale.
Même nos ancêtres se réjouissent de là où ils sont, en contemplant ce qui se passe aujourd’hui à LOKUTU, YALINGIMBA et à BOTEKA. Ces réalisations multiples et multiformes étant le vrai leitmotiv de notre combat social, nous avons donc décidé de décréter désormais une paix sociale de brave entre PHC et RIAO. Qui dit mieux.
Jean-François MOMBIA (CP)