«Guérir le gouvernement de son hémiplégie», clame Claudel-André Lubaya : «La panique causée par la prise de parole publique de Koffi Olomide sur la guerre dans l’Est de la RDC est révélatrice de la légèreté avec laquelle le Chef de l’État, Commandant suprême des forces armées, son Gouvernement et son état-major sont imperméables à toute remarque objective sur leurs défaillances récurrentes dans la conduite des affaires de l’État. Il en est ainsi de la sempiternelle question du vide sécuritaire qui endeuille le pays et du vécu quotidien de nos concitoyens. Ils n’ont pas de cap. Ils aiment la flatterie et les mensonges.
Vouloir sanctionner le journaliste pour en intimider d’autres, et convoquer Koffi au CSAC constitue une atteinte à la liberté d’expression qui ne changera en rien les faits graves, dénoncés de bonne foi patriotique par le musicien; faits connus de tous et auxquels les institutions étatiques, occupées aux activités ludiques, restent étrangement insensibles.
«Il n’y a rien à cacher. Le gouvernement souffre d’hémiplégie dans la conduite de la situation si bien qu’aux yeux des Congolais, il est incapable de tout. Autant il est incapable de faire la guerre, autant il est incapable de faire la paix. Et sur ces deux voies, les intimidations n’apportent rien».
Jean-Claude Katende (Président de l’ASADHO) : «Laissez Koffi Olomide tranquille. L’attitude du CSAC est totalement irresponsable. Nous avons besoin d’hommes et femmes courageux et capables de dire des choses que beaucoup ne veulent pas entendre, mais qui sont destinées à nous réveiller tous face à la guerre dans l’Est. Tout le monde voit que ça ne va pas, mais on veut que les gens se taisent. Non!
Les discours politiques ne suffisent plus. Les mesures du CSAC ne changent rien à la situation dans l’Est. Vous pouvez museler tout le monde, mais ce que les congolais attendent des dirigeants et leurs collaborateurs (CSAC) est que la situation de l’Est change en faveur du Congo. Si cela ne change pas, les critiques plus fortes sortiront même du camp de ceux qui sont au pouvoir. C’est une question de temps».
Hugo Tamusa