A la Direction nationale de contrôle et de préparation de la paie des enseignants (DINACOPE, ex-SECOPE), un service spécialisé du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), la terre semble véritablement se dérober sous les pieds du ministre Tony Mwaba, mis en cause dans un présumé détournement de fonds publics, évalués à des millions de dollars américains.
En effet, les éléments du puzzle se referment sur le patron de l’EPST, au regard du mandat de comparution que vient de lancer le parquet général près la Cour de cassation contre M. Papy Mangombe Moleka, directeur-chef de service de la DINACOPE.
Sauf changement de dernière minute, le directeur de la DINACOPE était censé se présenter, mardi 27 février 2024, à la coordination nationale de la Police judiciaire (ex-Casier judiciaire) pour, selon le mandat de comparution émis par le Parquet général près la Cour de cassation, «y être entendu sur des faits infractionnels à lui imputés».
Pour rappel, une vive polémique oppose le ministre Tony Mwaba à l’inspecteur général des finances – chef de service, Jules Alingete, sur un prétendu détournement de fonds publics gerés par la DINACOPE. L’affaire a pris une autre tournure lorsque le ministre Tony Mwaba a menacé l’équipe d’inspecteurs dépêchés par l’IGF pour enqueter. Depuis lors, la Présidence de la République, autorité de tutelle de l’IGF, a renforcé l’équipe de contrôle à la DINACOPE en y intégrant des experts de la Cour des comptes.
Avec la convocation judiciaire du directeur de la DINACOPE, le dossier devrait prendre une autre tournure, jusqu’à déboucher certainement sur Tony Mwaba Kazadi.
Tighana M.