Les caisses du Sénat vidées : Constant Mutamba s’invite dans le bras de fer Kinduelo – Sanguma

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Une vive tension règne actuellement au Sénat de la République démocratique du Congo, suite à un scandale de corruption et de détournement de fonds impliquant des personnalités politiques de premier plan. La querelle entre Pascal Kinduelo, président du bureau provisoire du Sénat, et Sanguma Mosaï a pris une tournure dramatique, dépassant largement les murs du Palais du peuple à Kinshasa. Face à cette crise sans précédent, le Garde des sceaux Constant Mutamba a décidé d’agir en saisissant l’Inspection générale de la police des parquets et l’Inspection générale des finances afin de faire toute la lumière sur les soupçons de détournement qui pèsent sur les acteurs principaux de ce scandale. Les accusations de corruption et de malversations financières ont jeté le discrédit sur l’institution du Sénat et provoqué un véritable séisme politique dans le pays.

Dans une brève correspondance, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux enjoint l’Inspection générale de la police judiciaire (IGPJ) d’ouvrir en urgence une enquête sur les détournements présumés de fonds au Sénat imputés au bureau provisoire sortant dirigé par le pasteur Sanguma T. Mosai. Il souhaite en outre que soit associé à l’enquête l’Inspection générale des Finances (IGF).

Les documents internes au Sénat qui circulent renseignent clairement que la remise et reprise entre le sortant Sanguma et l’entrant Kinduelo avait établi un constat catastrophique. Les comptes bancaires du Sénat ouverts à la Rawbank étaient désespérément vides.

Le solde des caisses du Sénat laissé par le bureau Sanguma était tout aussi désespérément vide; affichant un solde ZERO dans toutes rubriques.

En revanche, le «pasteur» laissait une créance débitrice de plus de trois (3) millions de dollars US étalés sur les trois mois de son administration, allant du 20 février au 17 mai 2024. Montant gaspillé en billets d’avion, soins médicaux et autres dépenses difficilement traçables.

Alors que l’élection du bureau définitif du Sénat n’est pas encore inscrit à l’ordre du jour, l’implication des inspecteurs judiciaires et des finances est désormais cruciale pour faire éclater la vérité sur cette affaire de détournement de fonds qui a secoué les caisses de la chambre haute du Parlement. Le peuple congolais attend avec impatience connaître la vérité sur cette affaire et que les responsables soient traduits en justice.

MAGOUILLES AU FRIVAO CIBLÉES

En même temps, le ministre de la Justice a ordonné la suspension de tous les mouvements débiteurs au compte bancaire du Fonds spécial de Réparation de l’indemnisation aux Victimes des activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO). Fonds créé à la suite de la condamnation de Kampala par la Cour internationale de justice en condamnation des dommages subis par la population de Kisangani lors de la «Guerre des six jours en 2000 qui avait opposé dans la ville les forces rwandaises et ougandaises.

Kampala se serait déjà acquitté de la moitié de cette somme qui est redistribuée aux victimes. Mais les échos du chef-lieu de la Tshopo font état de dysfonctionnements et une distribution chaotique de l’aide dont les montants sont compris dans la fourchette de 600 à 6.000 dollars US.

Hugo Tamusa

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