uganda general muhoozi swearing in attacks press journalists getty

En nommant son fils aîné à la tête de l’armée ougandaise (UPDF), le président Yoweri Museveni a envoyé un signal aux autres dirigeants des pays d’une sous-région à l’instabilité chronique. 

Très proche du président rwandais Paul Kagamé, le général Muhoozi Kainerugaba, 49 ans, s’est signalé dans un passé récent par des déclarations belliqueuses qui ont mis à mal le régime de son père et provoqué un malaise que le président ougandais a eu du mal à arrondir les angles.

Dès la reprise des hostilités par le M23, le général, alors à la tête de l’armée de terre avait clairement indiqué sur son compte Twitter que les rebelles venus d’Ouganda et du Rwanda étaient « ses frères » que l’UDPF ne pouvait en aucun cas attaquer.

Puis s’en étaient suivis des publications dirigés vers le gouvernement kényan. Il y déclarait qu’une fois à la tête de l’Ouganda, il n’hésiterait pas à envahir le Kenya qui constituait, selon lui, une province de son pays. Des déclarations mal accueillies à Nairobi et qui avaient contraint son père à présenter ses excuses au président Ruto.

Sur le coup, il était contraint d’abandonner son poste mais curieusement, son père le gratifiait d’une nouvelle étoile. Kinshasa devrait observer avec une attention soutenue le comportement du général 4 étoiles d’autant plus que l’UPDF est présente en République Démocratique du Congo où elle mène la traque aux côtés des FARDC des rebelles ougandais des ADF particulièrement dans la province de  l’Ituri.

A noter également que l’UPDF avait été parmi les armées étrangères invitées par le gouvernement congolais dans le cadre de la mission de l’EAC dans le but de pacifier les territoires sous occupation du M23 appuyé par l’armée rwandaise et dont le manque de résultats avait amené Kinshasa à demander son retrait.

Le général Muhoozi que certains n’hésitent pas à présenter comme le successeur potentiel de son père est à scruter à l’aune des évolutions de la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs, et au moment où le Burundi a massé des troupes à sa frontière avec le Rwanda, et que le président Ndayishimiye clame qu’il est prêt à engager les hostilités si son voisin du Nord n’arrête pas d’appuyer les rebelles Des FNI et des Red Tabara qui, à intervalles réguliers, font des incursions en territoire burundais.

L’avenir dira si le général quatre étoiles est prêt à collaborer avec les Forces armées de la RDC dans des relations de voisinage restées controversées.

Econews

 

 

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