À Kinshasa, les prix des produits de grande consommation connaissent une baisse significative, apportant un soulagement aux ménages. Sous l’impulsion du Vice-Premier ministre en charge de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, des efforts ciblés ont permis de réduire les prix du riz, du lait en poudre, du sucre et du poisson salé. Cette initiative, saluée par les consommateurs, s’ajoute à la récente baisse des prix du chinchard, communément appelé «mpiodi», et illustre les progrès du gouvernement pour améliorer le pouvoir d’achat des Congolais.
Une lueur d’espoir éclaire les marchés de la capitale congolaise. Le Vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, semble tenir sa promesse de rendre les produits de grande consommation plus accessibles. Une enquête menée par EcoNews confirme une tendance à la baisse des prix sur les étals de Kinshasa.
Après la diminution remarquée des prix du chinchard, communément appelé «mpiodi», quatre autres produits essentiels suivent cette dynamique : le riz, le lait en poudre, le sucre et le poisson salé. Ces baisses ne passent pas inaperçues auprès des consommateurs, qui saluent l’effort du gouvernement pour améliorer leur pouvoir d’achat.
DES CONSTATS CONCRETS SUR LE TERRAIN
Des reporters d’EcoNews, qui se sont joints à l’équipe du ministère de l’Economie nationale dans les principaux marchés de la ville de Kinshasa, y compris Kin-Marché et d’autres marchés populaires, ont confirmé une réduction tangible des prix. Ce phénomène est perçu comme un soulagement dans une conjoncture économique où les denrées alimentaires constituent une part importante du budget des ménages.
Les marchés de Kinshasa, qui vibrent quotidiennement au rythme des échanges commerciaux, sont donc devenus le théâtre d’un changement significatif. Les consommateurs, autrefois méfiants, expriment désormais leur satisfaction.
«Avant, je ne pouvais pas me permettre d’acheter du lait en poudre pour mes enfants chaque semaine. Maintenant, c’est possible», se réjouit un père de famille à Masina.
«Ces baisses montrent que le gouvernement est à l’écoute de nos besoins», confie une mère de famille rencontrée au marché de Gambela. «Avec ces prix, il est plus facile de nourrir ma famille», ajoute-t-elle.
Hervé Mbatata, gérant du dépôt La Bénédiction situé sur l’avenue Lukunga, quartier Pompage, commune de Ngaliema, à Kinshasa affirme avoir appliqué la réduction des prix sur ses produits depuis l’annonce de celle-ci le 10 décembre. «Nous avons effectivement appliqué la baisse sur nos tarifs», précise-t-il. Par exemple, un carton de sachets Cowbell, qui était vendu à 127.000 FC avant l’annonce, coûte à ce jour 120.600 FC. De même, un sac qui coûtait 292.800 FC est vendu maintenant à 283.900 FC, ce qui représente une réduction de 10.000 FC.
Cliente à la Maison La Bénédiction, Mme Germaine affirme faire désormais de grosses affaires à la suite de la réduction du prix du lait. «Le prix du Cowbell 30, qui était de 54.000 FC, est aujourd’hui à 51.300 FC. Pour celui de 15 grammes (Cowbell grand format ou plasma), le prix a baissé de 126.900 FC à 120.600 FC. Quant au lait Mixwell de 25 kg, son prix est passé de 104 $ à 100.80 $. Ces mesures viennent d’une part soulager la population et faciliter d’autre part une vente plus rentable pour les commerçants», explique ce détaillant.
Par ailleurs, dans les supermarchés de Kinshasa, les responsables interrogés affirment que la baisse des prix est liée à la nouvelle politique fiscale mise en œuvre par le gouvernement congolais, et ils espèrent que cela permettra d’attirer davantage de clients. Par exemple, le sachet de 5 kg de sucre, qui coûtait 22.350 FC, se négocie actuellement à 15.700 FC. Le prix du riz de la même portion a été réduit de 30.500 FC à 22.000 FC. De même, le lait, qui était à 28.000 FC, se vend maintenant à 22.500 FC. Ces produits ont subi une réduction de 10 à 50 %.
Cependant, Prisca Nkondi, gérante séniore de Kin-Marché Sendwe, souligne que le concept de promotion affiché dans les différents rayons sert principalement à attirer l’attention des clients. Une stratégie qui vise à susciter l’intérêt des consommateurs : «Je tiens à préciser que la promotion a pour but d’attirer l’attention du client. Les clients aiment comparer les prix d’avant à ceux d’actuels. En inscrivant promotion, ils seront immédiatement attirés par l’indication et constateront, à cet effet, la différence de prix.»
Un constat similaire est fait au supermarché Kin-Marché de Kasa-Vubu, où les prix affichent également en baisse suite à la décision gouvernementale. Alfred Omeonga, caissier de Kin-Marché Kasa-Vubu, raconte : «Le riz Jasmine, qui coûtait 87.000 FC pour 10 kg, est maintenant à 62 000 FC. Un sachet de sucre de 5 kg, est passé de 23.000 FC à 15.900 FC. Le prix du poisson salé, qui était de 28.000 FC le kilogramme, est actuellement à 19.000 FC. L’alimentation Kin-Marché s’est conformée à l’instruction du gouvernement concernant la réduction des prix ».
UNE STRATEGIE ECONOMIQUE PAYANTE
Selon les experts, cette baisse des prix résulte d’une combinaison de politiques économiques menées par le ministère de l’Économie nationale. Parmi elles, des négociations avec les importateurs, la réduction des charges douanières sur certains produits de première nécessité, et un meilleur contrôle des circuits de distribution.
Daniel Mukoko Samba, souvent surnommé «l’homme du miracle économique», a fait de cette initiative une priorité, rappelant que «la lutte contre la vie chère est un engagement envers chaque Congolais». Cette stratégie semble porter ses fruits, redonnant confiance à une population souvent confrontée à des hausses des prix imprévisibles.
Si les efforts du gouvernement se poursuivent, cette baisse des prix pourrait être le début d’une dynamique durable, offrant un répit à des millions de Congolais. Cependant, les défis restent nombreux, notamment face à une économie mondiale incertaine et à des fluctuations des marchés internationaux.
Le «Miracle Mukoko» persistera-t-il à l’usure du temps ? Une chose est sûre : pour les Kinois, chaque réduction des prix est une victoire précieuse dans la quête d’un mieux-vivre.
Econews