Le fléau des gangs à Kinshasa : tous responsables !

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La ville de Kinshasa est de plus en plus touchée par le phénomène «gangs de rue», communément appelés «Kuluna». Selon nos informations, la plupart de ces gangs sont organisés de manière quasi-militaire, avec des chefs, des gradés et des troupes spécialisées dans différents domaines comme la manipulation d’armes blanches.

Nos reporters se sont rendus dans le quartier Nsanga, dans la commune de Kimbanseke, où ils ont mené une mini-enquête auprès des habitants. Ces derniers ont confirmé que les membres des gangs devaient passer par des rituels d’initiation incluant la consommation de breuvages à base notamment de sang de chat.

D’après nos sources, chaque quartier de la ville de Kinshasa compte désormais ses propres gangs qui terrorisent la population. Dans le quartier Nsanga, ce sont les gangs «Zaïre» et «Bana armée» qui font régner la loi de la jungle. Lors de nos entretiens, plusieurs habitants ont cité les noms de membres influents de ces gangs, comme Peniche, Miguel ou encore Maleba et Francis qui sont d’une même famille.

Usant souvent d’arme blanche, ces délinquants s’en prennent aux habitations la nuit. Si rien n’est fait, le scénario des grandes métropoles gangrénées par la criminalité pourrait se reproduire à Kinshasa.

Pourtant, selon nos sources, la responsabilité dans cette crise est partagée entre les familles et l’État. Face à ce fléau grandissant, des mesures fortes doivent être prises d’urgence avant qu’il ne soit trop tard.

La responsabilité des parents

Les parents ont la responsabilité d’éduquer leurs enfants en leur inculquant des comportements socialement acceptables. L’absence d’une éducation adéquate peut influencer négativement le comportement des enfants.

Les parents doivent surveiller les activités de leurs enfants, en particulier pendant les heures où ils pourraient être impliqués dans des activités illégales. Un manque de supervision peut contribuer à l’engagement des enfants dans des comportements criminels.

La société dans son ensemble, y compris les gouvernants, les éducateurs et les organisations communautaires, a également un rôle à jouer dans la prévention du banditisme urbain en fournissant des ressources, des programmes et des opportunités pour les jeunes. La question de la responsabilité peut donc être envisagée à différents niveaux et nécessite une approche holistique.

La responsabilité des autorités de l’Etat

Le phénomène des gangs qui sévit dans de nombreuses villes congolaises, dont Kinshasa, prend de l’ampleur. Si les familles et la société civile ont aussi des responsabilités, le principal responsable de cette situation demeure l’État congolais.

En effet, l’État ne donne pas la réponse adéquate face à ce fléau grandissant. Au lieu de renforcer la lutte contre ces gangs, des éléments de la Police nationale congolaise (PNC) sont complices. Sans une réponse politique et sécuritaire ferme de l’État, le phénomène « gangs de rue » ne pourra qu’empirer dans les prochaines années, si on y prend garde, mettant en péril la paix sociales dans la villes.

L’État doit impérativement assumer ses responsabilités en matière de sécurité des citoyens. Des enquêtes doivent être menées et des sanctions exemplaires prises à l’encontre des policiers complices de banditisme.

Le «Kuluna» est une forme de menaces qui se vit dans la ville de Kinshasa. Hier, ses membres se recrutaient parmi les jeunes âgés de 5 à 17 ans. Aujourd’hui, on assiste à une chronologie d’âges des personnes dont celles âgées 30 à 35 ans, auteurs de ce mal.

Tighana M.

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