Le commerce clandestin des massages à Kinshasa : entre ombre et lumière

Dans les rues animées de Kinshasa, une activité lucrative et en expansion opère dans l’ombre, échappant largement au contrôle des autorités. Des salons de massage clandestins, dissimulés dans des appartements sécurisés et des chambres d’hôtels discrets, sont le théâtre de transactions financières lucratives, mais aussi de pratiques sexuelles clandestines.

Ces établissements, gérés par des individus difficiles à identifier, attirent principalement une clientèle en quête de détente et de plaisir. Les masseuses, majoritairement des jeunes filles âgées de 20 à 30 ans, répondent aux besoins de leurs clients du matin au soir, sept jours sur sept.

Selon nos investigations, les responsables de ces salons peuvent réaliser un chiffre d’affaires mensuel considérable, atteignant jusqu’à 5 000 dollars, avec un bénéfice net impressionnant de 2 000 dollars. Cependant, derrière cette façade de légalité se cachent des pratiques bien plus troubles.

Les services proposés vont bien au-delà du simple massage, incluant souvent des activités sexuelles. Nos enquêtes révèlent que plusieurs établissements encouragent et facilitent les relations sexuelles entre les clients et les masseuses.

Dans un salon situé dans le quartier de Ngaliema, nous avons rencontré une patronne d’une quarantaine d’années, supervisant deux employées absorbées par leurs téléphones. Ces femmes, sans qualifications évidentes en kinésithérapie, offrent une gamme variée de massages, allant du chinois au tantrique, en passant par le body-body et le nuru massage.

Les tarifs pratiqués pour ces prestations peuvent atteindre des sommes exorbitantes, dépassant parfois les 250 dollars. Clotilde Penzo, responsable d’un salon de massage, souligne la difficulté à croire qu’un client paie une telle somme sans s’engager dans des activités sexuelles.

Le nombre exact de ces établissements clandestins à Kinshasa demeure difficile à déterminer, mais il est certain que de nombreuses jeunes filles, souvent recrutées localement ou via Internet par des réseaux mafieux, se retrouvent piégées dans cette forme d’esclavage sexuel, opérant dans les quartiers les plus défavorisés de la ville.

Pour lutter contre cette exploitation, il est impératif que les législateurs mettent en place des réglementations strictes et un système de certification pour distinguer les véritables professionnels du massage des établissements impliqués dans la prostitution. Seule une action concertée et coordonnée peut mettre fin à ce commerce clandestin et protéger les jeunes femmes vulnérables de Kinshasa.

Avec election-net.com

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