La recette de Doudou Fwamba pour stabiliser le taux de change : « Il faut investir dans les secteurs productifs »

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Réunie mardi autour du Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, la Troïka politique a trouvé la recette miracle pour parvenir à une stabilité durable du taux de change. De l’avis du Ministre Doudou Fwamba, « il faut investir dans les secteurs productifs » pour non seulement gérer durablement la situation de l’inflation, mais aussi maîtriser le taux de change.

La Troïka politique de la République Démocratique du Congo (RDC) s’est réunie, mardi 17 septembre, sous la direction du Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, pour discuter des mesures nécessaires à la stabilisation du taux de change sur le marché monétaire. Cette rencontre a été marquée par des échanges constructifs et la formulation d’une stratégie visant à instaurer une stabilité durable.

Dans cette séance de travail qui a connu la participation du vice-Ministre du Budget, la vice-Ministre des finances et le vice-gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), Le Ministre Doudou Fwamba a donné des orientations claires pour stabiliser le cadre macroéconomique au bénéfice de la stabilité du taux de change constaté sur le marché ces cinq dernières semaines.

Le Ministre des Finances a souligné l’importance d’investir dans les secteurs productifs comme étant la clé pour gérer efficacement l’inflation et maîtriser le taux de change. Selon lui, ces investissements permettront non seulement de renforcer l’économie nationale, mais aussi de créer des emplois et d’améliorer le pouvoir d’achat des Congolais.

« Il n’y a que l’investissement qui peut permettre de créer des richesses qui vont à leur tour nous permettre de gérer durablement la situation de l’inflation et de maîtriser le taux de change. Il faut investir dans les secteurs productifs », a expliqué Félicien Mulenda, coordonnateur du Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR).

Cette orientation de l’argentier national figure dans le lot de « solutions structurelles de longue durée qui peuvent encrer la stabilité » et ainsi aller au-delà du simple conjoncturel pour lutter contre la dépréciation de la monnaie nationale et ses fâcheuses conséquences socio-économiques.

«Tant que nous allons continuer à dépendre infiniment dans une grande part des importations, ce mouvement, cette tendance à la détérioration de notre monnaie nationale va se poursuivre surtout que nous sommes une économie dollarisée. Les orientations ont été données. C’est dans cette perspective que les Ministres des Finances et du Budget travaillent pour mobiliser les ressources intérieures et extérieures», a-t-il renchéri.

Au cours de cette réunion, la Troïka politique a «constaté que la stabilité est en train de se consolider » et que la République démocratique du Congo «est à la cinquième semaine consécutive que l’inflation est en décélération ». Ce qui a poussé le Ministre des Finances à proposer des solutions qui vont au-delà du conjoncturel en pensant notamment au structurel.

«Aujourd’hui, le ministre a estimé qu’au-delà du conjoncturel qu’on lutte en même temps pour stabiliser le cadre, le taux d’inflation, le taux de change, il faut aller au-delà et penser au structurel. C’est-à-dire trouver des solutions structurelles de longue durée qui peuvent encrer la stabilité. Ces solutions longues tiennent de la diversification de l’économie. Il faut augmenter l’offre, la production nationale pour qu’il y ait un impact sur la stabilité de la monnaie. Pour ça, il faut investir dans  l’agriculture, les transports, le développement rural. Il faut investir dans les secteurs productifs.»

Signalons par ailleurs que les récentes négociations entamées entre le Gouvernement Congolais et le Fonds monétaire international (FMI) ont été également abordées.

«On vient de passer en revue l’aide-mémoire de cette mission qui a noté les progrès réalisés sur le plan de la gestion des finances publiques et même sur le plan de notre richesse intérieure. La dernière mission a constaté que le taux de croissance, qui était pourtant estimé à 4,7 %, est évalué, à ce jour, à 6 % sur la base des réalisations à fin juin. D’ici la fin de l’année, on peut s’attendre à un taux de croissance beaucoup plus important que ce qui a été estimé au départ. Cela veut tout simplement dire qu’il y a un dynamisme qui s’est mis en place au pays », s’est réjoui Félicien Mulenda

La République Démocratique du Congo compte mobiliser 2.5 milliards de dollars américains dans les programmes en négociation avec le FMI, a révélé le Coordonnateur du CTR à l’issue de cette réunion.

«Nous travaillons avec le FMI. Nous estimons mobiliser jusqu’à 2,5 milliards de dollars dont 1,5 milliard pour la Facilité élargie de crédit et 1 milliard pour la Facilité élargie de résilience et durabilité. Au-delà de ça, nous travaillons pour un appui budgétaire de la Banque mondiale de 1 milliard pour 2024-2026 ».

La Troïka politique, composée de représentants de différentes institutions gouvernementales, a convenu que la mise en œuvre de cette stratégie de promouvoir des investissements productifs  nécessitera une collaboration étroite entre le Gouvernement, le secteur privé et les partenaires internationaux. L’objectif est de créer un environnement propice à l’investissement, en facilitant l’accès au financement et en réduisant les obstacles bureaucratiques.

Econews

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