Le Gouvernement a entamé, le lundi 9 septembre 2024, des discussions avec l’équipe du Fonds monétaire international (FMI), conduite à Kinshasa par M. Calixte Ahok-possi, dans le cadre de la préparation du nouveau Programme soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et d’un Programme au titre de Facilité pour la résilience et la Durabilité (RST).
A travers ces deux programmes, le Gouvernement pourrait mobiliser jusqu’à 2,5 milliards de dollars USD, à raison de 1,5 milliard de dollars US sur trois ans au titre de la FEC et un (1) milliard de dollars pour la RST. La mobilisation de la RST reste cependant tributaire de l’existence préalable d’un Programme soutenu au titre de la FEC.
Ainsi, l’équipe du FMI dépêchée à Kinshasa se chargera de la collecte de données nécessaires à la négociation de ces deux programmes, qui pourrait intervenir au mois de novembre courant, immédiatement après les Assemblées annuelles du FMI et du Groupe de la Banque mondiale, prévues à Washington, aux Etats-Unis.
Les pourparlers entamés lundi à Kinshasa entre les deux parties sont donc cruciaux. Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, et le Ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji Sangara, ont donc la lourde responsabilité de fournir à la mission du FMI des données nécessaires censées être prises en compte par le département Afrique du FMI en vue d’accélérer la conclusion d’un nouvel accord triennal.
A l’entame de ces échanges, la partie congolaise, par l’entremise du Ministre des Finances, a sollicité du FMI que les réformes à mettre en œuvre et les ressources mobilisées dans le cadre de ces deux programmes aient un impact tangible sur le quotidien de la population, conformément à la vision du Président de la République Félix Tshisekedi et de la Première ministre Judith Suminwa.
«Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a demandé que les prochaines allocations dans le cadre de la Facilité élargie de crédit soient orientées vers des projets d’investissement touchant directement les populations. Il a chargé la mission de transmettre ce message à Washington auprès des autorités du FMI », a déclaré Félicien Mulenda, coordonnateur du Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR).
En entamant ces négociations, le gouvernement vise également à renforcer la stabilité de la monnaie nationale, qui montre des signes de robustesse sur le marché des changes depuis l’avènement du Gouvernement Suminwa, grâce aux stratégies mises en place par le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi.
«Les réserves de change ont sensiblement augmenté, atteignant plus de 6 milliards de dollars US en termes de recettes et de réserves. Les autorités ont demandé plus de flexibilité au FMI pour qu’en cas de choc, ces réserves puissent également contribuer à stabiliser le franc congolais face au dollar», a expliqué Félicien Mulenda.
Par ailleurs, le gouvernement de la RDC a également sollicité «plus de flexibilité en matière d’endettement» auprès du FMI.
«Le pays fait face à de nombreux défis. Les besoins en financement, particulièrement pour les infrastructures, sont énormes. Les seuls apports dans le cadre de la Facilité élargie de crédit ne suffiront pas. Le message adressé au FMI est de demander une plus grande flexibilité en matière d’endettement, en tenant compte de la capacité d’endettement du pays, qui reste encore élevée», a ajouté Félicien Mulenda dans son compte rendu à la presse.
Il convient de signaler que la partie congolaise a également sollicité une facilité de soutien rapide pour faire face à la pandémie de Monkeypox. Ces demandes ont été favorablement accueillies par les représentants du Fonds monétaire international. Une nouvelle rencontre était prévue mardi 10 septembre.
Econews