La RDC admise au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, le prochain défi se joue au Conseil de sécurité

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Grande victoire pour la République Démocratique du Congo qui vient d’être admise, depuis Genève (Suisse), au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (ONU), après y avoir été élue en 2017. Cette grande victoire témoigne de la portée de la diplomatie agissante menée par le Gouvernement Suminwa, sous le leadership du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. La page de Genève étant tournée, le prochain défi se joue à New York, au Conseil de sécurité des Nations Unies, où la RDC lorgne le poste de membre non permanent pour la région Afrique Centrale.

La République Démocratique du Congo (RDC) a célébré une victoire significative en étant admise, depuis Genève (Suisse), au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies. Cette reconnaissance internationale marque un tournant dans la diplomatie congolaise et souligne l’efficacité des efforts déployés par le gouvernement dirigé par le Premier ministre Suminwa, sous le leadership du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Bien que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ne dispose pas de pouvoirs juridiquement contraignants, ses réunions suscitent l’attention et peuvent donner lieu à des enquêtes sur les abus, lesquelles servent parfois de base à des poursuites pour crimes de guerre.

La RDC, l’Éthiopie, le Kenya, la République tchèque, la Macédoine du Nord, la Bolivie, la Colombie, le Mexique, l’Islande, l’Espagne et la Suisse ont été élus au Conseil. Le Bénin, la Gambie et le Qatar ont été réélus pour un deuxième mandat de trois ans. Les membres du Conseil ne peuvent pas exercer plus de deux mandats consécutifs. Les nouveaux élus commenceront leur mandat le 1er janvier 2025.

La RDC fait ainsi son retour au Conseil des droits de l’Homme, après y avoir été élue en 2017. Le gouvernement congolais considère que cette entrée lui permettra d’améliorer la situation des droits humains dans le pays, mais cet argument ne convainc pas les défenseurs des droits humains, qui pointent du doigt les graves lacunes en la matière.

Ces critiques ne proviennent pas uniquement des ONG, mais aussi d’autres observateurs qui déplorent la dégradation des droits humains, notamment dans les prisons du pays.

CONDITIONS CARCERALES EN RDC

«Les conditions de détention en République Démocratique du Congo se sont détériorées, avec des cas de torture et de violences sexuelles signalés dans les centres de détention gérés par les services de renseignement », a déclaré, le mardi 8 octobre 2024, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk.

Les prisons congolaises, déjà surpeuplées, violentes et insalubres, ont été au centre de l’attention le mois dernier après que plus de 260 détenues ont été agressées sexuellement lors d’une tentative d’évasion massive de la prison centrale de Makala, à Kinshasa.

Au moins 129 personnes ont été tuées lorsque les gardiens ont fait usage de balles réelles contre les détenus qui tentaient de s’évader. La prison, conçue pour une capacité de 1.500 personnes, en hébergeait plus de 15.000 au moment des faits.

Volker Türk a également précisé que les détenus en RDC étaient maintenus dans des «conditions désastreuses », sans accès à des avocats ni à leurs familles. «Dans les centres de détention gérés par les services de renseignement, en particulier, un certain nombre de détenus sont soumis à la torture et à d’autres mauvais traitements, y compris des violences sexuelles », a-t-il souligné devant le Conseil des droits de l’homme.

REGARD TOURNE NEW YORK

«Les représentants du Bureau des droits de l’homme de l’ONU se sont vus refuser à plusieurs reprises l’accès à la prison centrale de Makala et aux centres de détention des services de renseignement», a précisé Seif Magango, porte-parole du Haut-Commissariat.

L’admission de la RDC au sein de ce conseil prestigieux est perçue comme un témoignage de la pertinence et de la détermination de la diplomatie congolaise. Elle ouvre la voie à une plus grande visibilité des enjeux liés aux droits de l’Homme dans le pays et offre une plateforme pour promouvoir les réformes nécessaires à l’amélioration de la situation des droits humains en RDC.

Cette victoire diplomatique ne vient pas sans défis. En effet, le gouvernement congolais se tourne désormais vers le Conseil de sécurité des Nations Unies, où il aspire à obtenir un poste de membre non permanent pour la région Afrique Centrale. Ce nouveau défi représente une opportunité pour la RDC de renforcer son influence sur la scène internationale et de jouer un rôle actif dans la résolution des conflits et des crises qui touchent la région.

Les membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, basé à Genève, sont élus par l’Assemblée générale des Nations Unies, composée de 193 membres, à New York, lors d’un vote à bulletin secret organisé par groupes géographiques pour garantir une représentation équitable.

Le groupe Asie-Pacifique, auquel appartenait l’Arabie saoudite, était le seul à faire face à une compétition ce mercredi, avec six candidats pour cinq sièges. Les Îles Marshall ont décroché le cinquième siège avec 124 voix, tandis que l’Arabie saoudite a échoué de peu, avec 117 voix.

Econews

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