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48 heures après son retour de la Chine, le Chef de l'Etat a présidé lundi à Kinshasa une réunion extraordinaire du Conseil des ministres.

Le Gouvernement est prêt à transmettre, avant la date prévue du 15 septembre, jour de l’ouverture de la session parlementaire de septembre, le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2025. Chiffré à hauteur de 49.987 milliards de FC, en équilibre des recettes et des dépenses, dégageant un taux d’accroissement de 21,6% par rapport au budget de l’exercice 2024, ce projet de loi de finances aligne des crédits conséquents pour les secteurs prioritaires en privilégiant les politiques publiques et les actions gouvernementales qui concourent à la diversification de l’économie nationale.

Réuni en Conseil des ministres extraordinaires, le lundi 9 septembre 2024 autour du Président de la République, le Gouvernement a bouclé les délibérations autour du projet de projet de budget de l’État pour l’exercice 2025 qu’il devait donc transmettre à l’Assemblée nationale avant le 15 septembre, date de l’ouverture de la session parlementaire de septembre.

Ce projet, chiffré à 49.987 milliards de FC, est présenté en équilibre entre les recettes et les dépenses, témoignant d’une gestion rigoureuse des finances publiques.

Avec un taux d’accroissement de 21,6 % par rapport au budget de l’exercice 2024, ce projet de loi de finances met en avant des crédits conséquents alloués aux secteurs prioritaires. Le Gouvernement a clairement indiqué que ces fonds seront orientés vers des politiques publiques et des actions gouvernementales visant à diversifier l’économie nationale.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de renforcer les bases économiques du pays, en soutenant des secteurs clés qui peuvent générer de la croissance et des emplois. Les priorités budgétaires reflètent une stratégie à long terme pour réduire la dépendance aux ressources traditionnelles et encourager l’innovation et l’entrepreneuriat.

Aussi, a-t-il expliqué, la structure des dépenses du budget général a subi les modifications au niveau de l’enveloppe salariale qui est passée de 9.029,4 milliards de FC à 9.609,5 milliards de FC, soit un accroissement de 18,3% par rapport à leur niveau de l’exercice 2024.

S’agissant des investissements, les prévisions allouées sont de l’ordre de 21.965 milliards de FC, soit un accroissement de 18,2 % par rapport leur niveau de l’exercice 2024.

COLLECTIF BUDGETAIRE POUR L’EXERCICE 2024 

Au sujet du projet de loi de finances rectificative de ’exercice 2024, il a évoqué quelques événements majeurs, motivés par l’évolution de la situation économique du pays, qui ont substantiellement affecté l’équilibre budgétaire et financier défini par la loi de finances n° 23/056 du 10 décembre 2023 pour l’exercice 2024.

Il s’agit respectivement de : « nouvelles priorités introduites dans le Programme d’Actions du Gouvernement comme mesures urgentes, en phase avec le Plan National Stratégique de Développement révisé 2024 – 2028; pressions sur le cadre macroéconomique suite aux chocs externes et internes, notamment liés aux conflits géopolitiques à travers le monde et la situation sécuritaire dans l’Est du pays, entraînant l’intensification des efforts pour la pacification et l’augmentation substantielle du nombre de personnes déplacées et de besoins humanitaires y afférents; l’issue heureuse des renégociations du contrat sino-congolais initiées par le Chef de l’Etat qui a permis d’engranger des ressources budgétaires additionnelles, réallouées aux projets d’investissement au niveau des infrastructures; et l’aboutissement des négociations avec la Banque mondiale pour des appuis budgétaires importants moyennant la mise en œuvre d’une série de réformes. Des appuis budgétaires sont également attendus de l’Agence Française de Développement.»

Ainsi, les recettes et les dépenses du Pouvoir central ont été revues à la hausse et arrêtées en équilibre à 44.410 milliards de FC, équivalant à 15,8 milliards USD, contre 40.986 milliards de FC de la loi de finances initiales, soit une augmentation de 8,4%.

Terminant son intervention, le Ministre d’Etat en charge du Budget a présenté les grandes lignes du Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2025-2027 qui intègre la politique budgétaire définie par le Gouvernement dans son Programme d’actions 2024-2028.

La trajectoire de la programmation budgétaire que ce document renforme tient compte de l’activité économique présagée sur la période, avec un taux de croissance économique moyen de 6,4 % pour les trois prochaines années, ainsi que du contexte international. Il tient également compte de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays.

En matière de recettes, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a expliqué les réformes visant notamment l’élargissement de l’assiette fiscale, l’accroissement de la pression fiscale et le recours à l’emprunt sur le marché financier local et international.

Quant aux dépenses, il a souligné le renforcement de l’orthodoxie dans la gestion des finances publiques, la mise en œuvre de la Loi sur la programmation militaire, la poursuite du relèvement des défis de développement et la diversification de l’économie.

Hugo Tamusa

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