L’interdiction des manifestations publiques dans la commune de Gombe, est préconisée parmi les stratégies de la Police nationale congolaise (PNC) pour contenir l’insécurité, selon un communiqué parvenu mercredi à l’ACP.
« Parmi les stratégies pour contenir l’insécurité à Kinshasa, il y a l’interdiction de toute manifestation publique, surtout dans la commune de la Gombe pour des raisons sécuritaires, la lutte contre la nuisance sonore qui reste de stricte observance, l’interdiction de la circulation des motos taxis à Gombe et le respect du code de la route qui demeure un impératif », a-t-on lu dans le document du commissariat provincial de la Police nationale ville de Kinshasa.
« Un constat amer a été fait par le commissaire provincial de la PNC de voir que, malgré le déploiement des éléments des forces de l’ordre dans tous les coins et recoins de la capitale pour réduire le délai d’intervention par des patrouilles mixtes et préventives ainsi que la mise en place des points chauds dans la capitale, certaines personnes n’ont toujours pas l’habitude d’utiliser les numéros d’appel d’urgences pour des interventions rapides », a-t-on écrit dans le texte.
C’est ainsi que le commissaire divisionnaire adjoint, Blaise Mbula Kilimbalimba a décidé de mettre à la disposition de l’opinion kinoise des numéros servant à dénoncer des cas d’insécurités pour des interventions urgentes de la police. Il s’agit des numéros pour l’état-major commandement du commissariat provincial de Kinshasa suivant : +243831626828 ; +243900003921 ; +243857372249 ; +243972634600
Le commandant de la Police ville de Kinshasa a demandé à la population d’appeler en temps réel et de façon instantanée pendant que les faits se déroulent afin de permettre une intervention policière rapide.
Le banditisme se porte bien à N’djili
Par ailleurs, la police nationale monte un regain d’insécurité dans la municipalité de N’Djili. Des hommes armés non identifiés ont pris d’assaut une famille, dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 juillet 2024, dans la commune de N’Djili, précisément au quartier 10 sur l’avenue Lindu 12b, à Kinshasa.
Selon le témoignage des victimes, les assaillants ont emporté la somme de 600.000 Fc et plusieurs biens matériels, avant de saccager complètement la maison, la réduisant en un tas d’immondices.
La source renseigne également que, les mêmes scènes horribles se sont produites la même nuit, aux quartiers 3 et 11 toujours dans la commune de N’Djili.
« Ils étaient plus de 10 dont certains avec des armes. Ils ont cassé toutes les portes d’entrée pour s’introduire dans la maison. Ils ont exigé de l’argent en dollars, mais nous n’en avions pas. Après insistance et menace, nous leur avons donné 600.000 Fc et tout ce qu’ils voulaient. Nous disons merci à Dieu parce qu’ils n’ont fait du mal à personne. Certainement, ils nous connaissent, car ils appelaient notre papa par son nom », a déclaré la fille aînée.
La commune de N’Djili connaît un accroissement sans précédent de cas d’insécurité. Une dizaine de maisons ont été visitées par des hommes armés non identifiés, au cours de deux derniers mois, dont le bar Yvonne, une famille au Camp des enseignants et une autre vers le fameux « Couloir ya Zenith’ ». Dans la plupart des cas, les assaillants connaissent les noms des victimes et se couvrent les visages au risque d’être reconnus.
Avec ACP