Lundi 7 avril 2025, Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, a été durement frappée par des inondations catastrophiques, causant la mort de 30 personnes et laissant 20 blessés graves. Environ 1100 sinistrés ont été recensés et pris en charge par les autorités. Ce bilan, dressé par le ministre de la Santé publique et Hygiène, Roger Samuel Kamba, a été communiqué lors d’un briefing spécial, co-animé avec plusieurs autres ministres, dont ceux des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Alexis GISARO MUVUNYI, des Ressources Hydrauliques et Électricité, Teddy LWAMBA, ainsi que celui de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick MUYAYA KATEMBWE.
L’ampleur du désastre a mis en lumière la capacité des autorités à réagir face à une crise humanitaire d’envergure. Dès les premières heures de la catastrophe, des équipes médicales ont été déployées pour intervenir auprès des victimes, sauvant ainsi de nombreuses vies. Le ministre Kamba a précisé que le nombre de victimes avait évolué en temps réel, avec des alertes constantes reçues tout au long de la journée. « Nous avons eu 30 décès, qui se sont produits avant notre intervention, pendant la période de fortes pluies, lorsque l’eau a commencé à déborder », a-t-il souligné.
Les autorités sanitaires, bien que confrontées à des intempéries sévères, ont réagi promptement. Des ambulances ont circulé toute la nuit de samedi à dimanche, et des équipes médicales ont été envoyées sur le terrain pour secourir les victimes coincées par les eaux. Cette réponse rapide a permis de limiter les pertes humaines, bien que la situation reste critique pour de nombreuses familles ayant perdu à la fois leurs maisons et leurs biens.
Pour venir en aide aux sinistrés, le gouvernement a mis en place un dispositif d’urgence, avec des mesures spécifiques pour répondre aux besoins les plus urgents. « Les personnes hospitalisées sont prises en charge gratuitement par l’État », a assuré le ministre, ajoutant que les sinistrés nécessitaient également des vêtements et une aide alimentaire urgente, car beaucoup ont dû fuir précipitamment leurs foyers sans emporter quoi que ce soit. Le président de la République a personnellement engagé le gouvernement à répondre à toutes leurs nécessités.
Afin de garantir un hébergement sûr et approprié, les autorités ont opté pour l’utilisation des stades Tata Raphaël et des Martyrs, des infrastructures suffisamment équipées pour accueillir les victimes. « Nous avons accueilli 1050 personnes au stade Tata Raphaël, et 60 autres sont arrivées l’après-midi, portant le total à 1100 », a précisé Roger Samuel Kamba. D’autres sinistrés, en particulier ceux hébergés à l’Institut Lumumba, ont également été déplacés vers ces stades. La prise en charge des personnes déplacées comprend également la fourniture de nourriture, d’eau, ainsi que de soins médicaux de première nécessité.
Le gouvernement a pu compter sur le soutien de la Fondation de la Première Dame, qui a fourni des matériaux essentiels, notamment des matelas et de la nourriture. Cette aide a été précieuse pour garantir des conditions de vie décentes aux sinistrés. « Le président de la République s’est engagé à ce que ces personnes soient maintenues dans des conditions dignes, jusqu’à ce qu’une décision définitive soit prise concernant leur réinsertion », a ajouté le ministre de la Santé.
Cette tragédie, bien que mitigée par l’efficacité de l’intervention des autorités, soulève également des préoccupations sur la vulnérabilité de certaines zones de Kinshasa face aux catastrophes naturelles. La situation met en évidence la nécessité d’une révision urgente des infrastructures et de la gestion de l’eau en ville afin de prévenir de futures tragédies. La résilience du gouvernement face à l’urgence est indéniable, mais des mesures à long terme doivent être prises pour renforcer la prévention des risques climatiques dans la capitale congolaise.
Econews