Judith Suminwa met ses Ministres au pas : tout s’exécute sous sa coordination, plus question d’électrons libres

Au terme de trois jours de séminaire, les membres du Gouvernement Suminwa ont été outillés sur les mécanismes à mettre en œuvre pour atteindre les six (6) piliers du Programme du Gouvernement. Pour Mme la Première ministre, Judith Suminwa, le défi est grand. Aussi, a-t-elle rappelé ses ministres à la discipline dans les rangs. Désormais, toute action au niveau du ministère doit requérir au préalable son autorisation avant sa mise en œuvre. A ce titre, la Première ministre n’attend donc pas avoir en face des Ministres qui se comporteraient en électrons libres, prêts à conclure un contrat et l’exécuter sans son avis préalable. Avec Mme Judith Suminwa, ce temps est révolu. C’est de cette manière qu’elle attend aussi «sceller le pacte d’engagement citoyen  par la promotion de la performance dans la gouvernance et l’implémentation efficace des réformes en exécution du Programme d’actions du Gouvernement 2024-2028».

Au terme d’un séminaire intense de trois jours, les membres du Gouvernement Suminwa ont été équipés des outils nécessaires pour contribuer efficacement au Programme d’actions du Gouvernement, qui s’étend sur la période de 2024 à 2028. Ce séminaire s’inscrit dans une démarche ambitieuse visant à secouer une administration qui, par le passé, a souvent été critiquée pour son manque de coordination et d’efficacité.

Mme Judith Suminwa, Première ministre, a souligné l’importance de la rigueur et de la discipline au sein des rangs ministériels. Elle a affirmé que la réussite des objectifs gouvernementaux dépendait de l’adhésion à des normes claires et d’un engagement citoyen fort. Selon elle, il est désormais impératif que chaque action entreprise au sein des ministères soit précédée d’une approbation formelle de sa part.

PLEINEMENT «COORDONNATEUR DE L’ACTION GOUVERNEMENTALE»  

C’est dire que toute initiative ministérielle doit être validée au préalable. Dans ces conditions, Mme la Première ministre ne tolérerai plus que des ministres, dans un élan d’autonomie mal placée, agissent comme des acteurs politiques en campagne, lançant des projets sans sa bénédiction.

Cette nouvelle directive vise à prévenir les abus de pouvoir et à garantir que toutes les interventions répondent aux priorités établies par le Gouvernement. La Première ministre a insisté sur le fait que cette approche renforcera la cohésion gouvernementale, facilitera le suivi des projets et permettra de mieux évaluer les performances.

Le séminaire a également été l’occasion d’aborder les six paliers stratégiques du Programme gouvernemental, qui se veut ambitieux et structurant. Les participants ont été appelés à non seulement comprendre ces paliers, mais aussi à s’engager à les faire fructifier à travers une gouver-nance agile et responsable.

S’adressant aux membres du Gouvernement à l’ouverture effective des travaux du Séminaire gouvernemental ce lundi 22 juillet, dont le lancement officiel a été lancé par le président de la République la veille, la Première ministre Judith Suminwa a réitéré, et précisé les lignes directrices du Programme du Gouvernement (PAG) déjà déclinées lors d’un exercice similaire devant l’Assemblée nationale le 11 juin dernier. Sur un ton empreint de courtoisie mais resté ferme, la cheffe du gouvernement a martelé que la concrétisation des engagements contenus dans le PAG 2024-2028 requiert une gestion gouvernementale adéquate, efficace et de qualité. En d’autres termes, les membres du premier Gouvernement du second mandat de Félix Tshisekedi sont implicitement invités à se démarquer des pratiques négatives qui ont émaillé le parcours des équipes antérieures.

Le Programme d’action du Gouvernement 2024-2028 repose sur les six axes qui, en définitive, ambitionnent l’atteinte d’un double objectif : D’abord, il s’agit de consolider les acquis du premier mandat en vue de parachever l’avènement d’un Congo uni, mieux sécurisé, avant-gardiste à la souveraineté affirmée et plus prospère.

Ensuite, le PAG vise à poser définitivement les jalons d’un Congo émergent dans lequel l’autorité de l’Etat est consolidée, la solidarité renforcée et les villes connectées pour le meilleur.

SIX AXES AMBITIEUX

Chiffré à plus de 277 milliards de Francs congolais (92,9 milliards de dollars américains) sur les cinq prochaines années, soit un coût annuel moyen de 55.413 milliards de FC (18,471 milliards de dollars) le PAG ambitionne de créer plus d’emplois en vue d’absorber les dizaines de jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi; protéger et renforcer le pouvoir d’achat des ménages; mieux protéger le citoyen congolais; construire une économie plus diversifiée; assurer plus d’accès aux services de base afin de juguler les disparités géographiques entre les milieux urbain et rural; enfin, le PAG entend renforcer l’efficacité des services publics.

Pour atteindre ces objectifs, le Programme d’actions du Gouvernement définit ses grandes orientations, objectifs, axes d’intervention et actions prioritaires en vue de guider les décisions stratégiques et opérationnelles du Gouvernement. Ce Cadre d’orientation stratégique est structuré en six piliers allant de la construction d’une économie diversifiée et compétitive pour créer plus d’emplois et protéger le pouvoir d’achat des ménages, à l’aménagement du territoire national en vue d’une connectivité maximale à la gestion durable et de manière responsable de l’écosystème de la RDC face aux changements climatiques, en passant par la protection du territoire national et la sécurisation des personnes et de leurs biens.

Il va de soi qu’aucun programme de gouvernement, aussi ambitieux soit-il, ne peut être mené à bien sans la sécurité. C’est pourquoi le gouvernement Suminwa prend l’engagement d’apporter toute l’assistance nécessaire aux Forces armées engagées dans la mission de la pacification de l’Est du pays face à l’agression rwandaise.

De même, la cheffe du gouvernement invite ses membres à observer des règles morales dignes de leur rang. «Nous devons prôner l’excellence et mettre au service du pays toute l’expertise requise pour l’atteinte des objectifs fixés. (…) Il est donc temps de tourner le dos aux antivaleurs, au clientélisme, au tribalisme, à la corruption, au détournement des deniers publics. Il faut changer la donne», a-t-elle martelé.

SE DEPARTIR DES ANTIVALEURS

Pour Judith Suminwa, autant  le processus de leur désignation a été rigoureux, autant elle exhorte les ministres à privilégier l’excellence, dans le choix de collaborateurs qui composeront leurs cabinets, sachant que périodiquement, comme l’a  rappelé le Chef de l’Etat, une évaluation sans complaisance sera faite et ils seront seuls responsables face à leurs choix.

Désormais, chaque fois que la population entendra parler des milliards de francs congolais, ce sera parce que ces ressources auront été utilisés au profit de programmes et projets de développement en vue  d’améliorer leur vécu quotidien.

«J’ai décidé de convoquer les présentes assises en vue de nous sensibiliser sur la nécessité d’aligner toutes les politiques, stratégies, mesures et actions du gouvernement à la vision du changement impulsé par le président de la République pour cette deuxième mandature », a déclaré la PM Suminwa à l’entame des travaux. Un discours que vraisemblablement elle compte concrétiser au cours de son mandat à la tête du Gouvernement.

Autant dire qu’avec ces nouvelles orientations, la Première Ministre Judith Suminwa entend insuffler un nouveau dynamisme au sein de son Gouvernement. Il reste maintenant à voir si cette volonté de changement se traduira par des résultats tangibles dans les mois et années à venir, permettant ainsi de répondre aux attentes grandissantes de la population pour un gouvernement à la fois responsable et performant.

Econews

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Verified by MonsterInsights