Joe Biden justifie son retrait en faveur de Kamala Harris et demande aux Américains de «sauver» la démocratie

Relais de la flamme démocrate. Mise au point attendue, la prise de parole du président américain Joe Biden pour expliquer son retrait de la course à la Maison Blanche a eu lieu ce mercredi 24 juillet lors d’une allocution à la télévision américaine.

Après avoir finalement abandonné dimanche l’idée de briguer un second mandat face à la pression de son camp et en raison des nombreuses critiques sur son âge avancé, le chef d’État américain a expliqué dans un discours d’une dizaine de minutes qu’il souhaitait avant tout défendre la démocratie avec son retrait et son remplacement par Kamala Harris.

«Cela fut l’honneur de ma vie d’être votre président, mais la défense de la démocratie, qui est en jeu, est je pense plus importante que n’importe quel titre», a-t-il déclaré dans cette adresse solennelle à la nation depuis le Bureau ovale.

«Ces dernières semaines, il m’est apparu clairement que je devais unir mon parti », a-t-il déclaré, ajoutant que le «temps» était venu «d’avoir de nouvelles voix (…), des voix plus jeunes ». Une manière habile de répondre aux demandes de son camp pour laisser la place à sa vice-présidente pour affronter Donald Trump en novembre prochain.

ENCORE DU BOULOT

«Expérimentée», «forte» et «compétente», Joe Biden n’a pas tari d’éloges pour sa colistière Kamala Harris, presque assurée d’être la candidate des démocrates désormais. «Elle a été une partenaire incroyable pour moi, une dirigeante pour notre pays. Maintenant, c’est à vous, le peuple américain, de choisir », a-t-il poursuivi.

En revanche, le président américain n’a évoqué que du bout des lèvres la question de son âge (81 ans) ou celle de son acuité mentale, se contentant de vouloir laisser la place aux jeunes. Peu de temps avant cette prise de parole, la Maison Blanche avait d’ailleurs assuré qu’elle n’avait pas cherché à dissimuler de problème de santé de Joe Biden avant qu’il ne décide de retirer sa candidature de l’élection présidentielle.

Sans jamais évoquer directement Donald Trump dans son discours, le 46e président des États-Unis a toutefois eu quelques mots à son sujet en déclarant que «ce qui est formidable en Amérique, c’est qu’ici, ce ne sont pas les rois et les dictateurs qui gouvernent». L’une des rares piques contre son rival républicain dans un discours surtout riche en émotions, où il a également défendu son bilan, au moment d’entamer la dernière ligne droite de son mandat.

«Je crois que mon bilan en tant que président, mon leadership dans le monde, ma vision de l’avenir de l’Amérique, tout cela méritait un second mandat», a-t-il glissé à ce sujet, avant d’évoquer les derniers objectifs de son mandat. À savoir : la réforme de la Cour suprême, la fin de la guerre à Gaza, le maintien des alliances américaines et l’objectif de mettre fin au cancer.

Avec Le HuffPost

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Verified by MonsterInsights