Inauguration du Centre financier de Kinshasa : le pari gagnant de Milvest en RDC

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Le 19 décembre, le Centre financier de Kinshasa était inauguré, 18 mois seulement après le lancement des travaux. Aussi compétitive et plus rapide que les partenaires chinois, la société familiale turque Milvest illustre le dynamisme du commerce bilatéral entre Kinshasa et Ankara, qui a atteint près de 40 millions de dollars US en 2022. «En tant qu’entreprise, nous nous enracinons fortement dans ce beau pays avec des investissements directs totalisant plus de 190 millions USD dans divers secteurs et domaines, grâce à nos 6.000 collaborateurs. Nous créons un impact considérable auprès des entreprises congolaises et de leurs sous-traitants», a déclaré Thuran Mildon, le président du Conseil d’administration de Milvest.

«Nous avons fait de la République Démocratique du Congo, le centre de nos investissements en Afrique», déclarait Thuran Mildon, le président du Conseil d’administration de Milvest, au soir de l’inauguration du Centre financier de Kinshasa, dans l’auditorium du nouveau Centre des Congrès de Kinshasa. La cité financière trônant face au Palais de justice, dans le quartier de la Gombé, était inaugurée en grande pompe, en présence du président congolais, Félix Tshisekedi, entouré de ses ministres, mais aussi de Patrice Trovoada, le Premier ministre de Sao Tomé-et-Principe, de l’ambassadeur de Turquie en RDC et de nombreux partenaires internationaux.

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Le président Félix Tshisekedi coupe le ruban symbolique donnant accès au Centre financier de Kinshasa

«La salle des congrès sera l’étoile brillante de Kinshasa», s’est félicité Thuran Mildon, le golden boy turc, cheveux gominé et costume cintré impeccable, face à un parterre de personnalités qui avaient sorti les tenues des grands soirs, pour assister à cet évènement qui s’est ouvert sur une performance du célèbre orchestre symphonique kimbanguiste, et qui s’est s’achevé sur un spectacle son et lumière où les feux d’artifice se reflétant sur des fontaines en mouvement, n’étaient pas sans rappeler l’attraction-phare de Dubaï, la capitale émiratie.

Cette inauguration devrait être la première d’une longue série, la société familiale turque, filiale de Miller Holding, ayant investi près de deux cents millions de dollars américains, dans différents projets infrastructurels congolais. De la reconstruction du nouvel aéroport de N’djili d’une capacité d’accueil de 8 millions de passagers, à la réhabilitation de la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN), en passant par les constructions de l’ARENA (une enceinte sportive d’une capacité de 20.000 places, sise à proximité du stade des Martyrs), et par le téléphérique qui devrait désengorger la capitale de la République Démocratique du Congo (d’une capacité journalière de 5.000 passagers), Milvest est de tous les paris infrastructurels.

«En tant qu’entreprise, nous nous enracinons fortement dans ce beau pays avec des investissements directs totalisant plus de 190 millions USD dans divers secteurs et domaines, grâce à nos 6.000 collaborateurs. Nous créons un impact considérable auprès des entreprises congolaises et de leurs sous-traitants», a souligné Thuran Mildon.

Un projet hors norme construit en un temps record

«Je voudrais tout simplement interpeller la conscience de tout un chacun ici présent, en disant par ces mots : c’est possible. Il est possible non seulement de rêver grand pour notre pays, mais aussi et surtout, de le rendre plus beau et plus grand par la force de l’esprit et par notre investissement collectif à tous les niveaux, comme en témoigne cet édifice sorti de terre en quelques mois», déclara Félix Tshisekedi, le président de la République démocratique du Congo, le 19 décembre, lors de la cérémonie officielle d’inauguration, avant de sillonner les allées du site pendant plus d’une heure, suivi par une foule de supporters et de journalistes, à la veille des élections générales.

Les travaux du centre financier de Kinshasa ont démarré en juin 2022, quelques mois après la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en RDC, qui entend faire de la relation bilatérale entre Kinshasa et Ankara, la pierre angulaire de sa stratégie africaine. En 18 mois, l’essentiel des travaux de ce projet hors norme qui devrait être livré dans sa totalité en juin 2022, était terminé, et l’amphithéâtre d’une capacité de 3.000 places abrité dans le centre des congrès accueillait ses premiers invités.

Coiffant au poteau les partenaires chinois, l’opérateur turc peut se targuer d’avoir employé la main-d’œuvre locale pour construire cet édifice aux normes internationales. Sur les quelques «3.000 collaborateurs embauchés, 1.800 étaient Congolais», s’est félicité Thuran Mildon.                 Mildvest ne compte pas s’arrêter là. L’entreprise turque a d’ores et déjà annoncé la création d’une académie de formation pour accompagner le renforcement des compétences locales.

Le coût du centre financier, qui s’élève à 290 millions de dollars US, a fait l’objet d’un préfinancement par Milvest. Par ailleurs, l’entreprise turque a débloqué 60 millions de dollars US pour la construction de l’hôtel Marriott, dont elle assurera la gestion pour une durée de 49 ans, afin de récupérer son investissement initial. La République démocratique du Congo bénéficiera, quant à elle, d’une partie des ressources financières générées par l’hôtel 5 étoiles, qui comptera 240 chambres réparties sur 19 niveaux.

«À ce jour, nous avons déjà remboursé près de 120 millions de dollars», souligne Nicolas Kazadi, le ministre congolais des Finances, très impliqué dans ce projet d’infrastructures qui réuniront sur un même site, les ministères des Finances et du Budget, mais aussi les différentes régies financières du pays. «Cela nous permettra d’avoir une capacité de pilotage renforcée, d’accélérer nos réformes et d’éviter de payer des locations onéreuses», a-t-il précisé.

Le site abritant le Centre financier de Kinshasa pourrait bien devenir un nouveau lieu de vie pour les Kinois grâce à ses espaces de restauration, ses centres de conférences, ses parkings et ses bureaux qui devraient ouvrir leurs portes au public d’ici l’été prochain.

Avec Forbes Afrique

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