L’ancien pivot congolais Dikembe Mutombo, considéré comme l’un des plus grands défenseurs de l’histoire de la NBA, s’est éteint lundi 30 septembre à l’âge de 58 ans des suites d’un cancer du cerveau, a annoncé la NBA, citée par plusieurs médias américains. Figure emblématique du basket mondial, Mutombo, qui mesurait 2,18 mètres, a marqué son époque par son imposante présence défensive et sa personnalité charismatique, tant sur qu’en dehors du terrain.
Surnommé « Mount Mutombo » en raison de sa stature et de son jeu impénétrable, il s’est particulièrement distingué par son geste de l’index pour dire « non » après avoir contré un tir adverse, un signe devenu iconique pour les fans du monde entier. Mutombo a été nommé à quatre reprises Joueur défensif de l’année, une performance remarquable qui le place à égalité avec des légendes comme Ben Wallace et Rudy Gobert. Il a mené la ligue en nombre de contres pendant trois saisons consécutives (1994-1996), inscrivant ainsi son nom au panthéon des plus grands défenseurs de la NBA.
Durant ses 18 ans de carrière, il a disputé 1 196 matchs, décroché huit sélections au All-Star Game et réalisé 3 289 contres, le deuxième plus grand nombre de l’histoire de la ligue américaine.
Sous les couleurs des Philadelphia 76ers , il a atteint la finale NBA en 2001, consolidant encore davantage son statut de légende. En reconnaissance de ses exploits, ses anciens clubs, les Denver Nuggets et les Atlanta Hawks, ont retiré son maillot, un hommage réservé aux joueurs d’exception.
Cependant, Dikembe Mutombo ne s’est pas contenté de ce glorieux parcours sur les parquets de la NBA. En dehors du terrain, il a consacré une grande partie de sa vie à des œuvres philanthropiques, notamment en Afrique. Son engagement humanitaire a laissé une empreinte durable, particulièrement en République Démocratique du Congo, son pays natal. L’un des projets les plus marquants de sa vie post-NBA a été la construction de l’hôpital Biamba Marie Mutombo à Masina, une commune stiuée dans l’est de la capitale Kinshasa. Cet établissement, financé à hauteur de près de 20 millions de dollars par Mutombo lui-même, porte le nom de sa défunte mère et est aujourd’hui un pilier essentiel du système de santé congolais, offrant des soins de qualité.
Son dévouement à améliorer les conditions de vie de ses compatriotes, ainsi que son rôle d’ambassadeur de la NBA à l’échelle mondiale, ont fait de lui une véritable icône au-delà du sport. Il utilisait constamment sa renommée pour défendre des causes humanitaires, s’engageant dans des programmes de sensibilisation à la santé, à l’éducation, et au bien-être des enfants en Afrique.
L’intronisation de Dikembe Mutombo au Naismith Memorial Basketball Hall of Fame en 2015 a couronné une carrière exceptionnelle, non seulement pour ses exploits sportifs, mais aussi pour son influence sur et en dehors des terrains. Il a également été une source d’inspiration pour les générations futures, notamment en Afrique, où il a montré que les rêves les plus grands pouvaient devenir réalité à force de travail et de détermination.
À l’annonce de son décès, le commissaire de la NBA, Adam Silver , a rendu hommage à Mutombo en déclaré : « Sur le terrain, il était l’un des plus grands contreurs et défenseurs de l’histoire de la NBA, et en dehors, il se démenait corps et âme pour aider les autres. » Il a ajouté : « Mes plus sincères condoléances vont à sa femme Rose, à leurs enfants, à ses nombreux amis, ainsi qu’à la communauté mondiale du basket qu’il aimait sincèrement et qui l’aimait en retour. »
Le décès de Mutombo laisse un vide immense, tant dans le monde du basket que dans les cercles humanitaires, où il a su faire preuve d’un altruisme exemplaire.
Avec Infos27