Guerre dans l’Est… : Kabuya épargne Kagame et charge Kabila !

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La réplique : Joseph Kabila «n’a pas de comptes à rendre à l’UDPS…»

Joseph Kabila qui bloquait, Joseph Kabila qui bloque, puis Kabila continue à bloquer. Trois ans après la rupture de la coalition FCC – CACH, l’ombre de l’ancien président de la République hante toujours le pouvoir UDPS qui le voit partout chaque fois qu’il se retrouve devant une impasse. Samedi devant les «combattants» de l’UDPS, réunis à leur siège de Limete, Augustin Kabuya, secrétaire général et président a.i. de l’UDPS, s’en est pris terriblement à Kabila qu’il accuse de tous les maux qui s’abattent sur la RDC. La guerre dans l’Est, c’est Kabila, clame Kabuya. Mais, quand Kinshasa se retrouve dans une impasse dans la mise en place des institutions issues des élections dé décembre 2023, c’est encore et toujours Kabila, vocifère Kabuya. Ce qui n’a pas laissé indifférent le camp Kabila qui estime que l’UDPS veut cacher son incompétence à gérer en se réfugiant derrière Kabila.

Trois ans après la rupture de la coalition FCC – CACH, la figure de Joseph Kabila continue de planer sur la scène politique de la République Démocratique du Congo. L’ancien président de la République, accusé de bloquer les avancées du pays, est au cœur des débats et des tensions qui persistent au sein du pouvoir actuel.

Lors d’une réunion des membres de l’UDPS à Limete, à Kinshasa, Augustin Kabuya, secrétaire général et président a.i. du parti, s’est vivement attaqué à Joseph Kabila, le tenant pour responsable de nombreux maux qui frappent la RDC. Selon Kabuya, la situation de guerre dans l’Est du pays est directement imputable à Kabila, une accusation lourde qui résonne au sein de la classe politique congolaise.

«Pour votre information, au moment où je vous parle, Joseph Kabila a fui le pays, il n’habite plus ici. Il n’a laissé aucune trace à la DGM, il est parti en catimini parce que c’est lui qui est derrière la guerre qui sévit dans l’Est du pays. Moi, j’étais déjà au courant de ça», a déclaré Augustin Kabuya sous les acclamations des militants et combattants du parti présidentiel.

D’un autre côté, les partisans de Kabila rejettent ces accusations, affirmant que l’UDPS cherche à dissimuler son propre manque de compétence en pointant du doigt l’ancien président. Pour eux, chaque fois que le gouvernement actuel se retrouve face à des difficultés, il trouve un bouc émissaire en la personne de Joseph Kabila.

Barbara Nzimbi, conseillère en communication de Joseph Kabila, n’a pas tardé de remettre les pendules à l’heure, rappelant que Joseph Kabila est «sorti de son pays en bonne et due forme… Il poursuit son agenda, notamment ses responsabilités académiques et rentrera dans son pays librement quand il le voudra, sans aucune restriction».

Et quand l’UDPS se décharge sur Joseph Kabila pour justifier ses ratés, Barbara Nzimbi recadre : Joseph Kabila «n’a pas de comptes à rendre à l’UDPS».

La mise en place laborieuse des institutions issues des élections de décembre 2023 ajoute à la tension politique déjà palpable en RDC. Les partisans de Kabila affirment que les retards et les blocages rencontrés sont le résultat de l’incompétence de l’actuel pouvoir, tandis que l’UDPS persiste à accuser Kabila de tout obstacle sur leur chemin.

Kagame n’est pas le problème, selon Kabuya 

Dans une déclaration fracassante, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a pointé du doigt Joseph Kabila comme étant le véritable responsable du malheur qui frappe les Congolais, remettant ainsi en question la théorie selon laquelle Paul Kagame, président du Rwanda, serait le principal instigateur de l’instabilité en République Démocratique du Congo.

Selon Augustin Kabuya, Joseph Kabila aurait légué au Président Félix Tshisekedi un «cadeau empoisonné», mettant ainsi en lumière les manigances politiques qui perdurent dans le pays. Cette révélation a eu l’effet d’une bombe, déconstruisant tous les discours de Kinshasa qui accusaient Paul Kagame d’être à l’origine des problèmes de la RDC.

Cette prise de position met en difficulté le gouvernement actuel, qui avait jusqu’alors basé toute sa politique sur la menace que représenterait le Rwanda. Augustin Kabuya affirme que cette vision est erronée et que c’est en réalité Joseph Kabila qui tire les ficelles dans l’ombre, orchestrant le malheur des Congolais.

Cette révélation soulève de nombreuses questions quant à la véritable nature des relations entre les différents acteurs politiques en RDC et met en lumière les enjeux complexes qui persistent dans le pays. Il reste à voir quelles seront les conséquences de cette déclaration sur l’équilibre politique déjà fragile en République Démocratique du Congo.

Econews

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