C’était une journée rempli d’émotions ! La ville de Kisangani a reçu la cérémonie officielle de la commémoration des victimes de massacres à des fins économiques dans la partie Est de la République démocratique du Congo (Genocost). En l’absence du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, la Cheffe du gouvernement Judith Suminwa accompagnée de 15 autres membres étaient présents à Kisangani.

Les drapeaux étaient en berne sur l’ensemble du territoire national en RDC, le 2 août 2024, journée dédiée à l’hommage aux victimes des guerres à des fins économiques. Seize membres du gouvernement ont répondu présent à cette journée commémorative qui s’est tenue le vendredi 2 août à Kisangani. À Goma, au Nord-Kivu, une cérémonie a également été organisée, face aux combats entre le M23 et l’armée congolaise et ses alliés.

En l’absence du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi qui séjourne en Belgique pour les soins de santé, la première ministre Judith Suminwa a présidé cette cérémonie officielle. Devant la fosse commune numéro 1 du cimetière de la guerre de 6 jours où s’est déroulé la première partie des commémorations officielles à Kisangani, la Cheffe du gouvernement, soutient Mimi Otshudi en sanglot.

Dans son allocution, la première ministre Judith Suminwa, a invité la communauté internationale à soutenir l’instauration du tribunal pénale internationale pour la RDC. « Dans le souci de voir ces crimes internationaux réprimés, le gouvernement poursuit le plaidoyer visant la création d’un tribunal pénale internationale pour la République Démocratique du Congo, l’exécutif congolais appelle les partenaires internationaux à soutenir cette initiative. » La cheffe du gouvernement a aussi instruit au Parlement et a son gouvernement de mettre en place des mécanismes empêchant les auteurs de crimes d’accéder au poste décision en RDC.

Dans la soirée, une partie de la société civile, à l’origine de la commémoration du Genocost, il y a deux ans, s’est aussi recueilli à la place rond-point du Canon, rapportent nos sources. Une cinquantaine de personnes ont entouré le drapeau de la RDC avec des bougies allumées, et n’ont pas hésité à critiquer très fortement les autorités accusées d’avoir récupéré leur initiative depuis l’année passée. Christian Nkambi un des participants.

« Ce que nous reprochons aux organisateurs de Genocost, entre autre Fonarev [le Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits, des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité est l’organisateur officiel], c’est purement politique. Mais ce que nous avons organisé ici au rond-point du Canon, c’est purement civil. L’initiative vient totalement de la société civile, la politique ne doit que nous accompagner. »

La province a également organisé d’autres cérémonies de recueillement à l’intérieur, en particulier dans les territoires de Lubero et de Béni où plus d’une soixantaine de civils ont été tués en juillet par les rebelles des ADF-Nalu, alliés à l’État islamique.

TMB

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