Le projet de délivrance de la carte d’identité vise à renforcer l’identité nationale des Congolais et à faciliter l’accès aux services publics. Cette nouvelle carte, dotée de dispositifs de sécurité avancés, devrait permettre de lutter contre la fraude et d’améliorer l’administration des services administratifs.  Pourtant, le projet est combattu par diverses forces obscures, aussi locales qu’étrangères.  Approché par Econews, Samba Bathily, son promoteur, dénonce les accusations portées contre ce projet, qualifiées de mensongères et de malintentionnées. Selon lui, certains acteurs politiques et sociaux tentent délibérément de semer le doute sur l’intégrité des processus de délivrance. «Il ne s’agit pas d’un projet destiné à asservir le peuple, mais de garantir une  visibilité et une reconnaissance de son identité», a-t-il déclaré.  Décryptage. 

Alors que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a exprimé son indignation, lors de la cinquième réunion du Conseil des ministres du vendredi 12 juillet 2024, concernant l’arrêt de l’opération de délivrance de la carte d’identité par l’Office national de l’identification (ONIP) — une opération qu’il avait déjà lancée grâce au concours technique et financier des partenaires AFRITECH et IDEMIA — il a également instruit le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité de lui faire un rapport sans complaisance sur ce dossier et de prendre toutes les dispositions nécessaires.

Pourtant, de sérieux indices prouvent que ce projet est malheureusement combattu par une campagne de diabolisation dont le but est de le faire échouer en semant le doute et la confusion au sein de l’opinion congolaise, notamment par la non-délivrance de la carte d’identité.

Cette mauvaise campagne de dénigrement est, orchestrée par des concurrents qui ont raté ce marché et qui sont appuyés par certains cadres de l’administration et certains médias locaux, se défend le Directeur général d’AFRITECH RDC.

En effet, ce dernier avait, dans deux interview exclusives accordée d’une part, à la Radio Top Congo FM, et l’autre, aux chaînes RTNC et Univers TV, alerté sur la cabale montée par un site d’actualité congolais, ayant servi de catalyseur à l’Agence Bloomberg et autres médias, pour discréditer sa société AFRITECH RDC et son partenaire IDEMIA.

Pour Samba Bathily, la fausse enquête, récemment publiée par Bloomberg, affirmant que ce projet coûterait 1,2 milliard USD, ne le surprend pas. En tant que visionnaire et leader informé, il avait déjà prédit cet article réalisé par un média congolais et relayé à l’international par Bloomberg, il y a près de deux mois.

UNE CAMPAGNE DE SAPE EN TROIS PHASES

Des indices probants corroborent la thèse selon laquelle la stratégie de ces détracteurs, déployée en trois phases (nationale, internationale francophone et internationale anglophone), a débuté par une campagne orchestrée sur le plan national.

La phase 1 consistait à ternir la réputation de Samba Bathily et à discréditer les sociétés AFRITECH et IDEMIA en intoxiquant l’opinion publique nationale et les décideurs. Ces colporteurs insinuaient qu’AFRITECH/RDC n’avait pas les moyens financiers pour mener à bien ses projets, en se basant sur le capital social de 2.000 USD déclaré lors de la création de l’entreprise en RDC. Ces critiques, issues, soit des néophytes en création et finance d’entreprise, soit des personnes mal intentionnées, ignoraient que le capital social n’a rien à voir avec la capacité d’une entreprise à lever des fonds considérables pour ses projets. Par exemple, AFRITECH et IDEMIA ont créé une joint-venture au Mali il y a près de dix ans, avec un capital de 10 millions de francs CFA, équivalent à 15.000 USD. Cela n’a pas empêché la société de réaliser des investissements et de générer un chiffre d’affaires de plusieurs centaines de millions de dollars US.

Les mêmes critiques ont également inventé une prétendue faillite d’IDEMIA, en se basant sur la sortie d’un fonds de capital-risque américain après sept ans d’investissement, conformément aux règles en vigueur des sociétés de capital-risque – les initiés savent la procédure d’exit au bout des sept années – tout en omettant de mentionner les actionnaires de poids d’IDEMIA, tels que la Banque Publique d’Investissement (BPI) et la Caisse des Dépôts et Consignations en France, deux structures étatiques, qui garantissent la solidité de la société.

En phase 2, la campagne s’est étendue à la presse internationale francophone, visant à faire pression sur IDEMIA et les financiers qui avaient initialement accepté d’accompagner le projet, afin de les inciter à se retirer.

Enfin, en phase 3, la campagne a continué dans la presse internationale anglophone, menée par Bloomberg, avec pour objectif de faire pression sur les actionnaires américains d’IDEMIA, notamment un important fonds américain. En homme avisé, Bathily avait prévu avec précision cette manœuvre.

1,2 MILLIARDS USD : MAUVAISE INTERPRETATION DU CHIFFRE FAIT A DESSEIN POUR SCANDALISER ET ENERVER LES CONGOLAIS 

Une partie de la presse congolaise et internationale, sans doute complice et instrumentalisée, a récemment affirmé que le coût proposé du projet avait atteint 1,2 milliards USD, soit plus de trois fois le coût initial.

Cette déclaration est, selon Samba Bathily, non seulement trompeuse, mais elle ignore délibérément les détails essentiels du projet. Pour preuve, le promoteur de ce projet, dûment validé par l’Etat congolais, affirme que le coût réel du projet, dans sa première phase, s’élève à 697 millions USD et non à 1,2 milliards. Dans ce montant, plus de 300 millions sont dédiés au système de base de données, aux équipements et services associés, ainsi qu’à la délivrance de 70 millions de cartes d’identité de type Lasink – et ceci est comparable à l’estimation initiale de l’ONIP qui ne concernait que la partie fichier général de la population et la carte d’identité.

Désireux de prouver que ses détracteurs sont totalement dans le faux et dans le populisme, le Directeur général d’AFRITECH RDC cite l’exemple de la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) qui a enrôlé 43 millions de personnes pour un montant de 254 millions de dollars US, soit environ six (6) USD par personne enrôlée.

L’autre composante du projet, soit environ 397 millions USD, est allouée à la logistique, aux opérations d’enrôlement de plus de 100 millions de personnes, aux bâtiments et infrastructures diverses, ainsi qu’aux services et à la formation, soit 3,9 dollars par personne enrôlée.

Jugez-en vous-même en tenant compte des précisions citées plus haut.

AFRITECH MIEUX OFFRANT QUE SON PRINCIPAL CONCURRENT 

Contrairement à son principal concurrent (Ndlr : Veridos), qui s’est retrouvé en sprint final avant la décision définitive en octobre 2023 et qui se contentait de proposer uniquement du matériel d’identification et de production de cartes pour 730 millions USD, AFRITECH RDC a intégré, dans son offre de 697 millions USD, la construction du nouveau siège de l’ONIP, de Centres d’identification dans les 24 communes de Kinshasa ainsi que de deux Data Centers de type Tier III et leurs systèmes de sauvegarde capables de stocker les données de plus de 250 millions de personnes, en prévision du doublement de la population d’ici 2050.

Dans la deuxième phase du projet, il était prévu, après deux ans, sur financement privé, la construction et l’équipement des Centres d’identification, ainsi que leurs opérations dans les 145 territoires et dans 66 représentations diplomatiques de la RDC dans le monde. Cela prouvait l’expérience et l’engagement d’AFRITECH RDC dans ladite phase. Sans oublier qu’il est prévu d’attribuer un Numéro d’identifiant unique national (NIN) à chaque Congolais dès la naissance. Ce qui nécessite d’être le plus proche possible de la population.

Des études confirment qu’environ 1.400 Centres d’identification sont nécessaires pour assurer un maillage complet du pays. C’est pourquoi le plan proposé par AFRITECH tient compte de cette exigence.

Bien plus, le process prévoit qu’AFRITECH peut également s’appuyer sur son expérience, ayant déjà participé à la mise en place de quatre data centers en Afrique, de 45 centres de services et l’installation de plus 20 000 km de fibre optique. Ces infrastructures garantiront que les données personnelles des Congolais soient stockées et traitées au Congo, avec trois (3) redondances au niveau des données, de l’énergie, la connectivité internet, préservant ainsi la souveraineté numérique du pays.

À titre d’exemple, les données d’un habitant de Lubumbashi seront stockées à Lubumbashi, puis répliquées dans le datacenter principal à Kinshasa, lequel est lui-même dupliqué dans une sauvegarde, donc sur trois sites distincts.

Avec toutes ces données, AFRITECH RDC met au défi toute entité de produire ce type de carte imprimée au laser, ineffaçable et garantie dix ans, ainsi que les infrastructures et équipements associés, à un coût inférieur au sien. Il est prêt à parier gros si quelqu’un parvenait à proposer un coût inférieur pour ce projet.

En outre, l’opérateur soutient que la carte qui va être délivrée, par sa société et son partenaire, aux Congolais, est le même type de carte utilisée aux États-Unis dans la plupart des États comme permis de conduire qui font également office de cartes d’identité, au coût unitaire de 20 USD.

Pour information, comparativement aux tarifs appliqués en Afrique subsaharienne, la carte d’identité coûte 10 USD à la population en Côte d’Ivoire, 15 USD au Cameroun et environ 20 USD au Ghana.

En revanche, pour le projet congolais, l’État Congolais a fourni un effort pour alléger la charge de la population par voie de subvention. Ainsi, si l’on enlève les autres coûts liés à l’enrôlement, la logistique et les infrastructures, le projet reviendrait à 300 millions USD; ce qui est équivaut à 4,20 dollars par carte, avec des fonctionnalités supérieures aux pays cités en amont. Car, commencer en retard sur ce type de projet permet également de bénéficier des dernières technologies en la matière.

C’est dire que le projet de carte d’identité de la RDC sera le plus avancé du continent. En effet, la carte produite par AFRITECH et IDEMIA est non seulement une carte imprimée au laser, donc infalsifiable et capable de survivre plus de dix ans sans s’effacer, mais aussi c’est une carte contenant une puce intégrée, c’est-à-dire un QR Code et d’autres éléments de sécurité.

APPEL AU DEBAT AVEC LES VRAIS EXPERTS 

Pour mettre fin à cette campagne de déstabilisation menée par ses pourfendeurs, le DG Samba Bathily appelle à un débat objectif avec l’ensemble des spécialistes concernés afin d’éclairer l’opinion publique.

«Qu’on nous amène les experts en face et je serai heureux qu’on appelle tous ces gens et qu’on se mette à table, devant les plus hautes autorités et que chacun amène ses arguments. On ne peut pas s’asseoir dans des bureaux climatisés, puis inventer des chiffres», recommande-t-il pour faire avancer le processus. Non sans raison, d’ailleurs. Car, selon lui, ni la concurrence, ni les journalistes impliqués, ni les fonctionnaires alignés sur les intérêts de ces groupes n’ont pu fournir, à ce jour, la moindre preuve tangible pour soutenir leurs allégations de surfacturation.

«Toutes les opérations relatives à la carte d’identité, jusqu’à ce jour, ont été intégralement financées par chacun des partenaires, AFRITECH RDC et IDEMIA, pour la partie qui la concerne. Aucun fonds provenant du Trésor public n’a été utilisé à date», confirme Samba Bathily, en prenant à témoin l’ensemble des institutions financières impliquées dans ce projet. Et de déplorer : «Après le lancement initial de cette opération qui  a permis de délivrer des cartes aux principales autorités du pays, et après la pause électorale en mars 2024, un lot de matériel a été reçu, comprenant des kits d’enrôlement, des récépissés, des cartes vierges, des formulaires d’identification et des tentes. Alors que les préparatifs pour le lancement de l’enrôlement massif pour l’obtention des cartes d’identité dans les quatre communes pilotes sur les 24 que compte la ville de Kinshasa étaient en cours après une série de formations à. Paris et à Kinshasa, des forces obscures sont intervenues pour bloquer l’opération, insinuant via les réseaux sociaux que le ‘propriétaire’ des machines était reparti en France avec celles-ci, alors qu’à ce jour, aucune machine n’a bougé.».

FAUSSES ALLEGATIONS DE SEQUESTRATION DES AVOIRS DE LA BCC ET SUR LE PARTAGE DES DIVIDENDES 

S’agissant de l’allégation de séquestration des avoirs de la Banque Centrale du Congo comme garantie, Samba BATHILY ne fait pas dans la dentelle : «En aucun moment, on n’a parlé de garantie dans le contrat. Ce que dit le contrat, c’est le paiement à l’article 24 relatif à l’engagement ferme de l’autorité contractante qui stipule : «Le Gouvernement de la République démocratique du Congo, à travers l’Autorité contractante, prend l’engagement de payer régulièrement le remboursement consenti au titulaire au titre du présent contrat. Cet engagement consiste à solliciter durant cinq ans et à chaque exercice budgétaire, le crédit devant servir au paiement du loyer annuel conformément aux modalités retenues dans le présent contrat».

En ce qui concerne l’accusation de partage des revenus à 60-40 % au détriment de l’État congolais, Samba Bathily précise qu’«il n’a jamais été question de cela et que cela ne figure nulle part dans le contrat». Ce partage, soutient-il, intervient dans la deuxième phase du projet, cinq ans plus tard, car le partenaire privé apporte 100 % du financement.

Il renvoie les néophytes à l’article 23 du contrat, qui répartit les recettes réalisées de la manière suivante : «1/3 à l’État, 1/3 pour rembourser l’investissement et couvrir les opérations (Capex et Opex), et 1/3 pour le partenaire privé».

Il s’agit, rappelle-t-il, d’«un projet win-win, à l’image de projets similaires réalisés depuis près de dix ans par AFRITECH et IDEMIA en Afrique de l’Ouest. Ainsi, AFRITECH et IDEMIA n’inventent rien de nouveau».

DETERMINATION A ACHEVER LE PROJET 

Malgré les attaques continues et les tentatives de sabotage par des forces bien connues des milieux des affaires et administratives, AFRITECH et son partenaire se disent bien déterminés à mener à bien ce projet essentiel pour le développement de la République Démocratique du Congo.

«Ces manœuvres ne sont qu’une ultime tentative désespérée de ceux qui ont perdu ce marché et cherchent à tout prix à en empêcher la réussite, même au prix de saper l’autorité et les efforts du gouvernement congolais sans oublier que ces articles programmés en cascade salissent, par ricochet, l’image du pays», notent AFRITECH et son partenaire.

Il est important de noter que parmi toutes ces sociétés concurrentes qui ont soumis des lettres d’intention, aucune n’a travaillé sur un projet d’une envergure comparable à celui-ci qui concerne plus de 100 millions de personnes.

C’est dire que le gouvernement congolais a fait son choix en pleine connaissance de cause. Ce qui suscite les interrogations d’un observateur : «C’est à se demander : à qui profite ces manœuvres bien orchestrées? Est-ce ceux qui ont perdu le marché avec leurs amis ? Est-ce à l’opposition ou aux ennemis de la RDC ? Le temps nous le dira, et comme disent les Américains : «wait and see».  A lui de conclure : «Tout cela est fait dans le but de détruire l’idéal panafricain que défend le Président congolais et de saper les efforts de développement de la RDC».

Pour rappel, le contrat a été signé en octobre 2023. La première carte pilote a été remise au Président de la République le 30 juin 2023. En décembre de la même année, le Chef de l’État a inauguré le premier centre d’identification, qui devait servir de modèle pour les 235 autres centres prévus dans le contrat.

Certaines autorités, y compris quelques patrons des organes de presse, ont également reçu leur carte d’identité. Le chronogramme prévoyait un enrôlement massif à partir de juin 2024 dans quatre communes de Kinshasa. Mais, hélas, un blocage est survenu.

Le Gouvernement, par l’intermédiaire du Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, souhaite lever ce blocage le plus rapide possible afin que chaque Congolais puisse obtenir sa carte d’identité délivrée par l’ONIP, avec l’accompagnement d’AFRITECH et IDEMIA.

Econews

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