Alors que les pourparlers directs entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda stagnent, la situation sécuritaire dans l’est du pays se détériore rapidement. Ce week-end, des affrontements majeurs ont éclaté entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les groupes armés, notamment ceux identifiés comme les «terroristes» du M23. Ces violences se concentrent principalement autour de l’axe Kironko, dans le territoire de Masisi, près de Buguri, ainsi qu’à Kikuvo, dans la province du Nord-Kivu.
Les combats intenses soulignent une préoccupation croissante le long de l’axe Matembe – Kirumba, situé à une centaine de kilomètres de Goma, où la peur d’une escalade des hostilités se fait de plus en plus sentir. La situation est particulièrement volatile, avec des habitants appelant à une intervention rapide pour protéger les civils pris au piège dans le conflit.
Sur le terrain, la Société civile locale a rapporté un renforcement significatif des troupes rwandaises dans la région, une nouvelle qui alimente les inquiétudes quant à la stabilité de la zone, déjà marquée par des tensions ethniques et politiques. Les habitants déplorent la montée des violences qui non seulement met en danger leur sécurité, mais complique également les efforts humanitaires dans une zone déjà affectée par la pauvreté et le manque d’infrastructures.
Cette escalade survient malgré un cessez-le-feu signé à Luanda le 30 juillet dernier. Toutefois, les rebelles du M23 ont rapidement exprimé leur scepticisme à l’égard de cet accord, affirmant qu’ils ne se considéraient pas liés par celui-ci. En conséquence, ils ont renouvelé leur demande de négociations directes avec le gouvernement congolais, une requête rejetée par le président Félix Tshisekedi.
Depuis lors, le cessez-le-feu de Luanda semble avoir eu peu d’impact sur le terrain. Les discussions se poursuivront les 9 et 10 septembre prochain, après une rencontre ministérielle du 20 au 22 août, qui n’a pas permis d’avancées significatives.
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