Nouveau revers pour Noel Tshiani à l’Assemblée nationale où sa proposition de loi, dite loi sur «la congolité », qui oblige tout prétendant à la magistrature de naître d’une mère et d’un père congolais d’origine, vient, une fois de plus, d’être recalé à l’Assemblée nationale.
En adoptant mardi les matières inscrites à l’ordre du jour de cette session parlementaire de mars, la chambre basse du Parlement n’a pas retenu la proposition portée à l’hémicycle par l’honorable Nsingi Pululu, à l’initiative de Noël Tshiani, ancien candidat à la présidentielle de 2018.
Président de l’Assemblée nationale, fin politicien qui aura traversé toutes les phases tumultueuses de l’histoire politique de la RDC, Christophe Mboso N’kodia Pwanga n’a pas voulu porter la responsabilité de proposer à la sanction de l’Hémicycle une proposition de loi extrêmement «conflictogène ».
Quoique déposée en bonne et due forme au bureau de l’Assemblée nationale, la proposition de loi Tshiani ne figure donc pas à l’ordre du jour de la session de mars. C’est, une fois encore, une proposition mort-née, qui aura une bonne place dans la poubelle de l’histoire.
En évitant la voie dangereuse de Tshiani, Christophe Mboso a motivé sa position en ces termes : «Nous connaissons tous les aspects de cette proposition de loi. Et nous devons agir en conséquence. Les députés nationaux ne sont pas des petits enfants. Nous tous, nous connaissons l’histoire de ce pays. Nous savons d’où venons-nous et où allons-nous. Quand vous marchez, il faut regarder devant, pour savoir si devant, il n’y a pas d’obstacles. Après vous regardez par terre, pour ne piétiner personne. Il faut regarder à gauche ou à droite, pour savoir qui vous accompagne ». Et de conclure, prenant en compte le grand danger qui couve derrière cette proposition de loi : «Nous n’allons pas brûler ce pays…»
Que reste-t-il encore à Noël Tshiani et à l’élu national qu’il a entraîné dans son aventure, à savoir Nsingi Pululu ? Sinon, renoncer à une démarche qui n’a reçu aucun soutien autant de l’opinion publique que des élus nationaux. Tous les Congolais sont égaux devant la loi, ainsi dit la Constitution. Un principe que Noël Tshiani remet en cause dans sa proposition de loi. L’Assemblée nationale s’est abstenue à prendre ce dangereux virage.
Hugo Tamusa
