Après le pamphlet de l’Inspection générale des finances sur le contrat signé en 2008 entre la République Démocratique du Congo et un Groupement des entreprises chinoises, les langues sont en train de se délier, remettant en cause les conclusions dégagées par l’équipe de Jules Alingete, patron de l’IGF. Structure née du contrat chinois, l’Agence congolaise de grands travaux (ACGT) a été au cœur des travaux en infrastructures inscrits dans ce contrat. Son directeur général, Nico Nzau, s’est confié dernièrement à la radio Top Congo Fm, émettant depuis Kinshasa, pour livrer sa part de vérité. Et lorsque Jules Alingete fait part de surfacturation dans certains travaux d’infrastructures convenus dans le contrat chinois, le directeur général de l’ACGT le renvoie aux études : «Il n’y a pas eu de surfacturation dans les travaux des infrastructures ».
Contrairement à ce qu’a avancé l’Inspection générale des finances (IGF), sur la surfacturation de certaines infrastructures dans le contrat sino-congolais, le directeur général de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT), Nico Nzau, prend parti pour la Sicomines. Il a avoué au micro de la radio Top Congo Fm lors d’une émission spéciale sur le sujet, qu’avant la date d’avril 2008 toutes les infrastructures de la RDC étaient dans un très mauvais état. Et c’est lors de la conclusion et la mise en œuvre des contrats chinois, qu’aujourd’hui, la RDC pourra palper du doigt la réussite de la réhabilitation des routes à travers cette coopération RDC – Chine.
«Il faut reconnaître les forces de ce programme avec la chine. C’est au moment où nous avions de problèmes de budget que les investisseurs chinois sont arrivés avec 3 milliards USD. C’est beaucoup parce que ces 3 milliards représentaient le budget de ce pays. On y a cru car en échange on devrait avoir des infrastructures. Les entreprises chinoises se sont déployées vite avec leurs matériels. Tout constitue la force de ce programme », a déclaré le directeur général de l’ACGT, sur les ondes de la radio Top Congo FM, avant d’ajouter les opportunités de ce programme.
«Lorsque les Chinois sont arrivés, on a pensé tout de suite à la création d’emplois, ce qui fut fait et à l’attraction des autres investisseurs. Avec les trois milliards USD, ce programme sino-congolais était une caution morale pour rassurer d’autres bailleurs de fonds».
Nico Nzau a également évoqué les faiblesses de ce programme, c’est le fait que les congolais étaient «intellectuellement incapables de faire des études. L’argent arrivait, mais il n’y a pas eu d’études».
Pour ce qui est de son Agence et en ce qui concerne la surfacturation dont a fait allusion l’IGF dans le contrat chinois, Nico Nzau a affirmé qu’il n’y a pas eu surfacturation dans les travaux des infrastructures, car, dit-il, «l’ACGT voulait à tout prix réaliser un travail de qualité».
Pour ce qui concerne les accusations de l’IGF sur l’invisibilité des infrastructures, le DG de l’ACGT a rassuré : «Tout au début, nous avons commencé à réhabiliter les routes par les portes d’entrée des matériels. Les matériels entraient par Kasindi, Zambi, et Matadi». Et d’ajouter : «Ce sont les provinces qui étaient beaucoup plus dans les frontières qui voyaient beaucoup plus le projet. La deuxième phase consistait à ramener les réalisations dans les grandes villes. Et il fallait commencer à éparpiller en planifiant l’affectation des fonds, par rapport aux projets structurants».
Nico Nzau s’est expliqué en donnant l’exemple de 114 millions USD dépensés pour la réhabilitation de l’hôpital du Cinquantenaire. Il justifie cette somme par l’achat de matériels modernes et de qualité, venus d’Allemagne.
«Le problème avec l’hôpital du Cinquantenaire, c’est le manque d’études préalables qui butait également aux échéances politiques, parce qu’il fallait faire quelque chose. L’hôpital du Cinquantenaire existe depuis 1954, il était croulant. On a utilisé des technologies nouvelles. On pensait qu’on dépenserait moins, mais en sondant les structures, on a trouvé qu’il fallait renforcer les structures par les technologies nouvelles qu’on appelle des fibres carbones. C’est un hôpital moderne de niveau 5 pour éviter que les gens n’aillent en Inde se faire soigner. Les matériels sont venus même par avion». Là aussi, le DG de l’ACGT exclut toute hypothèse de surfacturation : «Les gens ont cru à une surfacturation. Mais il n’y a pas eu de surfacturation».
C’est dire que le contrat sino-congolais n’a pas été une arnaque, comme le présente le n°1 de l’IGF, Jules Alingete. Plusieurs réalisations sont à mettre sur le compte de ce contrat qui a eu l’avantage de jeter les bases du plan de reconstruction de la République Démocratique du Congo.
En RDC, la Chine, tout comme elle le fait partout ailleurs en Afrique, a nettement prouvé qu’elle est et reste un partenaire fiable qui a beaucoup investi et continue à le faire en construisant des routes, écoles, hôpitaux, forages de puits d’adduction d’eau en faveur des villages et tant d’autres.
L’imposant bâtiment qui sort de la terre, sur le boulevard Triomphal, en face du Palais du Peuple – une autre réalisation chinoise sous Mobutu – est un exemple de l’accompagne que la RDC bénéficie de la Chine. Un partenariat qui déjoue tous les pronostics et confond les détracteurs.
Econews