Chronique de Claudel-André Lubaya : la légalisation de la rétro-commission a formalisé la prédation et consacré le règne de l’impunité (*)

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En légalisant, à l’aube de son premier mandat, les rétro commissions, qu’il avait affectueusement appelées «coop», le Président TSHISEKEDI avait en une seule sortie médiatique, détruit tous les fondements de la lutte de son père et de son parti, l’UDPS. Tout le monde s’en souvient, c’était dans l’affaire 15 Millions USD de rétro commissions reçus des pétroliers et ayant miraculeusement disparu d’un compte à l’autre dans l’une des banques de la place. Il avait ainsi ouvert la voie à la prévarication, trahissant de facto sa charge; ce qui explique cet enchainement en cascade des scandales qui se suivent et se ressemblent d’autant que leurs auteurs s’y livrent en toute impunité en se moquant éperdument de ceux qui les dénoncent. 

Six ans après, personne n’est en prison ni menacé d’emprisonnement alors que de 2019 à ce jour, plusieurs affaires de corruption, détournements et rétro commissions défraient la chronique. Personne n’a restitué les sommes d’argent détournées. Personne n’est interpellé ou alors ceux qui le sont se voient relaxés, sans explication. Conséquence : «Le peuple d’abord, la lutte contre la corruption, l’état de droit, etc.», idéaux chers au feu président de l’UDPS, sont relégués aux oubliettes au point de ne plus être évoqués même dans les réunions restreintes et du parti et du gouvernement ! A la place, on préfère évoquer la réglementation en matière de l’élevage des chiens!

Que dire des affaires aussi grotesques dans lesquelles, en violation du cadre légal et dans une opacité propice à lever toute suspicion, des marchés publics sont octroyés à des entreprises montées de toutes pièces, appartenant à des proches, et où des commissions faramineuses sont rétrocédées dans un pays où les rétro commissions ont cessé d’être, par la parole et la volonté du Chef, une infraction à la loi, à l’exemple des cas les plus récents ci-dessous :

– Un (1) lampadaire à 5.000 USD la pièce, rivalisant par son coût onéreux, avec le phare d’Alexandrie;

– Un (1) forage à près de 400.000 USD la pièce, comme s’il allait couler du champagne et du vin millésimé à la place de l’eau;

– 240 millions USD, valeur vénale des actifs de l’État congolais dans Cominière SA, bradés à vil prix, soit 33,4 Millions USD et vendu à la chinoise Zijin Mining et qui, curieusement, offre un don de 70 Millions USD, via un compte suspect d’une ONG suspecte, dont il est un des animateurs en même temps qu’il est administrateur de Cominière SA, en plus d’être un haut cadre dirigeant et proche de l’UDPS. Conflit d’intérêt!

– 617 millions USD d’un accord suspect entre Dig Oil et l’État congolais, représenté par le Ministre des finances;

– 400 millions USD extorqués par braquage sur les crédits téléphone aux citoyens par l’astuce de RAM;

La liste n’est pas exhaustive.

(*) Le titre est de la rédaction

Claudel-André Lubaya sur son compte X

Député nationale honoraire

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