La dépréciation de la devise nationale (CDF), la variation du taux de change ainsi que l’inflation des prix des biens et services sur le marché observés ces deux dernières années ont induit une perte considérable du pouvoir d’achat des agents et fonctionnaires de l’Etat.
Cette situation suscite de vives tensions sociales au sein de l’Administration publique, et risque de briser considérablement la paix sociale. En attendant la concrétisation de la volonté du président de la République relative à la mise en place d’une nouvelle politique salariale devant réduire, de manière structurelle, les inégalités, les disparités et rétablir ainsi la justice sociale, le VPM en charge de la Fonction publique a entrepris, sous la supervision de la cheffe du gouvernement, la mise en place une Commission multipartite de pilotage technique.
Le vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du service, Jean-Pierre Lihau a passé au peigne fin, les termes du protocole d’accord signé le 2 novembre 2021 entre le gouvernement et les représentants des organisations syndicales des agents de carrière des services publics de l’Etat.
Il s’agissait, notamment, de la grille barémique et de la tension salariale qui avaient été coulées en acte réglementaire par décret du Premier ministre. Cependant, le VPM a fait remarquer que la dépréciation de la monnaie nationale (CDF), la variation du taux de change ainsi que l’inflation des prix des biens et services sur le marché observés ces deux dernières années ont induit une perte considérable du pouvoir d’achat des fonctionnaires.
Selon son rapport, cette situation suscite de vives tensions sociales au sein de l’Administration publique, et risque de briser considérablement la paix sociale.
En guise de solution, en attendant la concrétisation de la volonté du président de la République relative à la mise en place d’une nouvelle politique salariale devant réduire, de manière structurelle, les inégalités, les disparités et rétablir ainsi la justice sociale, le ministre de la Fonction publique a entrepris, sous la supervision de la cheffe du gouvernement, la mise en place une Commission multipartite de pilotage technique.
Dans cette même perspective, Jean-Pierre Lihau a préconisé la mise sur pied d’une Commission ad hoc devant étudier cette problématique spécifique de haute portée sociale et soumettre, dans les meilleurs délais, des pistes et options y afférentes, pour décision du Conseil.
Cette Commission interministérielle qui aura une triple mission notamment d’examiner la situation; d’évaluer l’impact du réajustement du salaire de base au taux budgétaire 2024 et de proposer les modalités pratiques de mise en œuvre, lesquelles seront discutées avec les différents bancs syndicaux, réunira les experts de la Fonction Publique, du Budget et des Finances avec le concours de ceux de la Présidence et de la Primature.
Lors de la troisième réunion du Conseil des ministres du gouvernement Suminwa, rappelons-le, le président de la République, Félix Tshisekedi a recommandé aux ministres de la Fonction publique, des Finances, du Budget et de l’Economie nationale d’engager des travaux devant aboutir à la mise sur pied dans un délai raisonnable, d’une nouvelle politique salariale plus « juste, équitable, rationnelle et soutenable » de tous les agents de l’État.
Il a fustigé des « inégalités » salariales et de « graves disparités » dans les administrations publiques, principales causes de « beaucoup d’injustice » de « grandes frustrations sociales » dénonçant le fait que l’actuelle politique salariale étant « déstructurée depuis des décennies », impacte négativement sur la bonne gestion des ressources humaines de l’État et fragilise la cohésion sociale.
PM