Dans le cadre de la proposition de dialogue politique avancée par Martin Fayulu, leader du parti Nouvel Elan, Adolphe Muzito, une figure clé de la scène politique congolaise, a énoncé dix préalables cruciaux qu’il juge essentiels avant de s’engager dans toute discussion. Actuellement en séjour à Paris (France), Muzito s’interroge sur les enjeux et les acteurs potentiels de ce dialogue : «Pourquoi faire, entre qui et autour de quoi ?».
Au cœur de ces préalables, Muzito souligne la nécessité d’établir un cadre clair pour toute discussion. Selon lui, il est impératif que les objectifs du dialogue soient définis pour garantir des résultats tangibles. «Les Congolais ont besoin de comprendre ce qui est en jeu, et les acteurs impliqués doivent avoir des motivations claires et transparentes», précise-t-il.
Les dix questions posées par Muzito portent sur divers aspects, notamment la nature et la légitimité des participants au dialogue, ainsi que les thématiques à aborder. Il insiste par ailleurs sur la nécessité d’inclure toutes les composantes de la société civile et les partis politiques représentatifs, pour s’assurer que le dialogue soit véritablement inclusif.
«Les discussions et échanges dans le cadre de ce dialogue permettront d’une part de retrouver la cohésion et l’unité nationale face à l’agression de notre pays dans la partie Est, et d’autre part, de ramener la paix et le développement sur l’ensemble du territoire national», a déclaré Muzito, soulignant l’urgence d’un dialogue constructif dans un contexte marqué par des tensions sociopolitiques et des conflits armés dans l’Est de la RDC.
Muzito a également exprimé des préoccupations quant à la manière dont les résultats des discussions seraient mis en œuvre. Il appelle à la création de mécanismes de suivi et d’évaluation pour s’assurer que les engagements pris lors du dialogue soient honorés.
En tant qu’ancien Premier ministre, Muzito sait combien le dialogue est crucial pour la stabilité politique en RDC. Son appel à un dialogue structuré et réfléchi pourrait bien être une réponse nécessaire aux défis actuels auxquels le pays est confronté.
Ci-dessous, l’intégralité de sa déclaration, délivrée le 20 septembre 2024 depuis Paris.
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