Réformes structurelles du secteur des finances : les huit axes prioritaires de Doudou Fwamba

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Au ministère des Finances, le Ministre des Finances, Doudou Fwamda Likunde Li-Botayi, a réçu le feu vert du Gouvernement pour mener à bon port les réformes structurelles prioritaires prévues dans les finances publiques. Pour le Gouvernement, il s’agit d’une urgence pour non seulement prétendre aux nouveaux appuis budgétaires de la Banque mondiale, mais aussi pour ouvrir la voie à de nouvelles négociations avec le Fonds monétaire international autour d’un nouvel accord triennal. Pour redonner aux finances publiques un nouveau visage, le Ministre Doudou Fwamba s’est fixé huit axes prioritaires dans la mise en œuvre des réformes prioritaires. 

Le Ministre des Finances, Doudou Fwamda Likunde Li-Botayi, a récemment annoncé qu’il avait obtenu le feu vert du Gouvernement pour engager des réformes structurelles critiques au sein des finances publiques. Cette décision s’inscrit dans un contexte de nécessité urgente, non seulement pour débloquer de nouveaux financements de la Banque mondiale, mais également pour ouvrir la voie à de futures négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) autour d’un nouvel accord triennal.

Conscient des défis économiques auxquels le pays est confronté, Doudou Fwamba s’est engagé à redonner un nouveau visage aux finances publiques. Pour cela, il a défini huit axes prioritaires qui serviront de feuille de route pour la mise en œuvre de ces réformes. Ces axes visent à améliorer la transparence financière, optimiser la gestion des ressources publiques, et renforcer les mécanismes de contrôle fiscal, tout en favorisant la mobilisation des recettes domestiques.

En effet, en marge de la dernière réunion du Conseil des ministres, le Ministre des Finances a fait le point au Conseil des réformes structurelles prioritaires, préalables à l’appui budgétaire de la Banque mondiale, rappelant, par la même occasion, la nécessité pour le Gouvernement d’accroître d’une part, la mobilisation des ressources domestiques, et d’autre part, les ressources extérieures pour la réalisation du Programme d’actions du Gouvernement.

Dans cette perspective, il a informé le Conseil des ministres que le Gouvernement est en discussion avec la Banque mondiale sur une nouvelle série d’appuis budgétaires dont les décaissements sont projetés en 2024 et 2025, à raison de 500 millions USD l’an.

A cet effet, plusieurs réformes structurelles et sectorielles sont envisagées pour : «améliorer l’efficacité et la transparence dans la gestion des finances publiques à travers notamment la mise en place d’un Compte Unique du Trésor, la digitalisation des marchés publics et la rationalisation de la masse salariale; améliorer le climat des affaires et promouvoir l’investissement privé à travers, notamment le renforcement et l’automatisation du Guichet Unique de création d’entreprises, l’assainissement des zones économiques spéciales et le renforcement de la sécurité judiciaire et juridique; Améliorer l’efficience au sein des administrations publiques et l’offre de services dans les domaines de l’eau, des forêts et des énergies renouvelables, à travers notamment le renforcement de la gouvernance des entreprises et établissements publics, la dynamisation de la finance-climat et du marché de carbone ainsi que des énergies alternatives, l’amélioration de la situation financière de la SNEL et de la REGIDESO».

En interne, on rapporte que le Ministre des Finances a exprimé sa détermination à rendre le système financier plus résilient et adaptable face aux fluctuations économiques mondiales.

«Ces réformes sont essentielles pour assurer la pérennité de notre économie et garantir le bien-être de nos concitoyens », avait déclaré le Ministre Doudou Fwamba lors d’une rencontre avec les patrons de presse.

NOUVELLES DISCUSSIONS AVEC LE FMI

Bien avant que le Ministre des Finances ne présente les huit axes prioritaires des réformes structurelles dans les finances publiques, le Président de la République, Félix Tshisekedi, est revenu sur la «préparation du nouveau Programme avec le FMI ».

Le Président de la République a rappelé qu’«il y a quelque temps, nous avions tous salué, l’aboutissement pour la première fois, du programme économique soutenu par le Fonds Monétaire International (FMI) ».

L’assistance apportée dans le cadre de la Facilité élargie de Crédit a permis de consolider le niveau des réserves internationales de change évaluées actuellement à 6 milliards de dollars américains contre 1,7 milliard de dollars américains au début du programme en juillet 2021.

«Cela a permis également de stabiliser progressivement le cadre macroéconomique, dans un contexte sanitaire, sécuritaire et humanitaire difficile. Toutefois, l’inflation reste élevée et le taux de change instable du fait notamment de l’impact de cette crise internationale sur notre économie», a souligné le Chef de l’Etat.

Dans la perspective de l’arrivée prochaine du FMI, le Président de la République a attiré l’attention du Gouvernement sur la nécessité d’examiner les conditions ou contraintes auxquelles le pays sera soumis avec ce nouveau programme et ce, avant de nous engager formellement avec cette institution de Bretton Woods.

Il a également appelé à une évaluation préalable de la situation macroéconomique, assortie de simulations réalistes, en vue de ne pas compromettre le succès de nos efforts.

A cet effet, Mme la Première ministre a été encouragée, avec le Ministre des Finances, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget ainsi que les différents ministères sectoriels concernés, à «mettre en place une équipe de travail afin de s’assurer que les options stratégiques ne vont pas heurter notre prochain engagement et nouveau programme avec le FMI».

A tout prendre, les réformes envisagées par le Ministre Fwamba devraient également permettre d’améliorer la crédibilité du pays sur la scène internationale, renforçant ainsi sa capacité à attirer les investissements étrangers. Pour le Gouvernement, cette démarche est perçue comme une condition sine qua non pour stabiliser l’économie et favoriser une croissance durable.

Les experts s’accordent à dire que la réussite de ces réformes dépendra non seulement de l’engagement du ministre et de son équipe, mais également de la coopération de différentes parties prenantes, y compris la société civile et le secteur privé.

Alors que les attentes sont élevées, la mise en œuvre efficace de ces réformes pourrait marquer un tournant décisif dans la gestion des finances publiques, offrant ainsi un nouvel espoir pour l’avenir économique du pays.

Francis N.

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