Arrestation de Jean-Bosco Bahala, révocation du Général Aimé Mbiato : une boîte de Pandore au cœur du PDDRC-S

La révocation de Jean-Bosco Bahala de son poste de coordonnateur national du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRC-S) a déclenché une série d’événements qui secoue actuellement le front sécuritaire de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce bouleversement, qui semblait initialement être une simple décision administrative, s’est rapidement transformé en une situation complexe, marquée par des arrestations et des démissions au sein des hautes sphères de la sécurité et de la défense nationale.

Mardi dernier, à son retour d’un voyage à l’étranger, des sources sécuritaires rapportent que l’ancien coordonnateur du PDDRC-S a été interpellé à l’aéroport international de N’Djili par les services de l’Etat-major des renseignements militaires (EMRM), anciennement connu sous le nom de Demiap.

Cette arrestation soulève de nombreuses questions sur les motivations politiques et sécuritaires qui sous-tendent cette action. Jean-Bosco Bahala, qui a joué un rôle clé dans la mise en œuvre des programmes de désarmement et de stabilisation en RDC, se retrouve désormais au cœur d’une tempête politique.

Parallèlement à cette arrestation, le Général-major Aimé Mbiato Konzoli, Directeur de cabinet du Vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale, a également été démis de ses fonctions. Selon des sources proches du dossier, sa chute serait liée à des accusations selon lesquelles il aurait induit en erreur le Vice-Premier ministre Guy Kabombo en lui transmettant un ordre de mission permettant à Jean-Bosco Bahala de quitter le territoire congolais pour l’Ouganda.

La situation actuelle suscite des inquiétudes, alors que la situation sécuritaire s’enlise dans la partie Est du pays où les «terroristes» du M23 consolident leur position. Les observateurs s’interrogent sur les implications de ces événements pour l’avenir du PDDRC-S, un programme crucial pour la paix et la sécurité dans un pays encore marqué par des conflits armés.

L’arrestation de Bahala et la destitution de Général major Mbiato pourraient-elles être le signe d’une purge du système de défense et de sécurité ? Les spéculations vont bon train, et la question de savoir qui sera la prochaine victime reste en suspens.

Alors que la RDC se débat avec des défis politiques et sécuritaires majeurs, ces développements ne font qu’aggraver l’incertitude qui règne dans le pays. La communauté internationale, quant à elle, observe avec passivité, indifférente face à l’activisme du Rwanda, principal soutien du M23…

La révocation de Jean-Bosco Bahala a ouvert une boîte de Pandore, et il reste à voir comment cette situation se déroulera dans les jours et semaines à venir.

Hugo Tamusa

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