Dans le paysage politique congolais, l’art de manipuler l’opinion publique trouve souvent ses maîtres parmi les politiciens les plus retors. L’un d’entre eux, José Makila, sénateur honoraire du Sud-Ubangi, a récemment attiré l’attention pour sa capacité à tordre la réalité à sa convenance afin de désorienter le peuple congolais. Une vidéo virale a récemment mis en lumière les machinations de José Makila, mettant en évidence sa propension à dissimuler la vérité pour servir ses propres intérêts politiques. Ce comportement manipulateur et trompeur a suscité l’indignation et l’inquiétude au sein de l’opinion publique congolaise, qui voit en cet ancien sénateur du Sud-Ubangi un danger pour la transparence et l’intégrité de la vie politique nationale. Une tribune parvenue à Econews examine de près les agissements de José Makila, soulignant les délires et les mensonges qui ont jalonné son parcours politique. Ancien ministre des Transports sous le règne de Joseph Kabila, José Makila est accusé d’avoir laissé des cadavres dans le placard, symbolisant ainsi les actes répréhensibles commis dans l’ombre de sa fonction ministérielle. Cette tribune met en lumière le véritable visage de José Makila, celui d’un politicien sans scrupules prêt à tout pour préserver son pouvoir et son influence, même au détriment de la vérité et de l’intérêt général.
En exposant les manœuvres machiavéliques de José Makila, la tribune appelle à une prise de conscience collective sur les dangers de la désinformation et de la manipulation en politique. Elle met en garde contre les faux-semblants et les discours fallacieux qui éloignent le peuple congolais de la vérité et de la justice, nourrissant ainsi un climat d’instabilité et de méfiance au sein de la société. Tribune.
Quand José Makila délire !
Sénateur de la législature passée, l’honorable José Makila Sumanda, pour des raisons qui lui sont propres, a oublié de se souvenir que le mot français détournement, a pour signification, la mauvaise affectation des fonds contrairement à l’objet initial.
Peut-être pour répondre au souci de triomphalisme, et voulant à sa manière, de donner sa position par rapport au scandale financier qui secoue présentement la chambre haute du parlement, l’honorable José Makila vient de produire une vidéo de cinq minutes et huit secondes qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux où elle est visionnée à loisir par ceux qui ont tendance à prendre les déclarations de ce politicien pour les paroles d’évangile. Pourtant, l’homme est connu pour son rapport à l’argent.
Capable de tout faire pour en avoir, allant jusqu’à s’incliner à 180° devant Joseph Kabila, au risque de voir sa colonne vertébrale se rompre…, se remémorent ses anciens collaborateurs au gouvernement. En outre, disent-ils, personne n’a oublié cette déclaration faite par Makila du temps où il était Vice-premier ministre en charge du Transport quand, sans aucune retenue, il avait laissé entendre : «Mbongo ya l’Etat, baliaka yango soki ebeli» – une façon à lui de légitimer le détournement des fonds publics.
Aujourd’hui, dans sa vidéo devenue virale, José Makila passe un coup d’éponge sur son passé marqué par la megestion qui l’a vu se faire vomir de la tête des provinces de l’Equateur et du Sud-Ubangi. Pince sans rire, il déclare que partout où il est passé, il n’a pas laissé derrière lui des pleurs et grincements de dents comme il en est question avec le bureau sortant du Sénat dont des membres sont traités par lui de «sorciers», des «gens pas corrects» qui se soucient plus de leurs propres intérêts que de ceux de la centaine des sénateurs.
«Si ceux qui nous ont dirigés étaient corrects et hommes d’Etat, nous n’en serions pas arrivés là», note Makila, rappelant que la continuité des affaires de l’Etat aurait voulu que le remboursement des frais des soins médicaux des sénateurs soit pris en compte dans la remise et reprise avec le bureau provisoire.
Dans sa vidéo, le sénateur honoraire s’adresse à son collègue Denis Kambayi qu’il traite de «président à vie» – d’on ne sait quelle structure – à qui il demande de laisser tranquille le bureau provisoire du Sénat qui, selon Makila, n’a rien avoir avec les revendications. Pour José Makila, les flèches devaient plutôt être orientées vers le bureau sortant, essentiellement le président a.i. Sanguma et la questeure Nathalie.
Pour José Makila, ces deux personnalités sont trempées dans la magouille et il dit en avoir les preuves irréfutables.
Plus loin, José Makila dit ne pas mettre de l’eau dans sa bouche pour les dénoncer, les empêchant de penser qu’ils sont les seuls sénateurs à avoir le droit à la vie, et non les autres.
Quand José Makila réclame l’argent, il affirme qu’il s’agit d’un «droit» pour lequel il appelle ses anciens collègues sénateurs à se constituer «partie civile», car il s’agit d’ «un droit inaliénable et d’un acquis».
Sans doute, le ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, qui a décidé de se pencher sur le dossier pour faire la lumière, pourrait dissiper tout malentendu.
On attend donc impatiemment les conclusions aussi de l’IGF que de la Cour des comptes.
DU BERGER A LA BERGERE…
Le camp de ceux qui sont pris à partie gratuitement par José Makila ne voudrait, pour rien au monde, que les honorables Sanguma et Nathalie soient jetés à la vindicte populaire et leur honneur sali, juste par le fait d’avoir été appelés à toucher une partie des fonds sollicités par Sanguma pour non seulement assurer le bon fonctionnement du Sénat, mais aussi garantir le remboursement prévu des frais des soins médicaux des sénateurs se trouvant au pays ou à l’étranger dont José Makila.
En brandissant la photo-piège prise comme preuve de paiement obtenu par l’honorable Sanguma, José Makila fait semblant de ne pas voir le libellé de la quittance qui notifie qu’il s’agit des frais d’intervention et émoluments du bureau pour le mois de mars 2024. Pas plus !
Dès lors, incriminer les personnes qui ont touché le montant en laissant croire qu’ils auraient détourné les émoluments des sénateurs est considéré par les proches du bureau sortant comme un délire et une intention malveillante de nuire.
A tout prendre, José Makila n’est pas la personne indiquée pour donner des leçons de bonne gouvernance aux autres, lui dont le mandat au ministère des Transports a laissé des cadavres dans les placards avec des dossiers sulfureux dont le port en eaux profondes de Banana, la construction de l’aéroport moderne de Ndjili.
José Makila Sumanda, se rappellent ses contradicteurs, a été défenestré des gouvernorats des provinces de l’Equateur et du Sud-Ubangi pour megestion, notamment les détournements des fonds alloués à l’asphaltage de la voirie urbaine de la ville de Gemena (pendant qu’il était DG de l’OVD), des engins de génie civil en prime, d’une partie du crédit de plus de deux (2) millions de dollars US alloués au bénéfice de la Province par la Banque Afriland First Bank dont une partie a servi pour l’acquisition à titre personnel d’une villa de l’ex-Coton Congo que cette dernière province peine à rembourser jusqu’à ce jour, freinant ainsi son décollage.
Sans rappeler ses déboires avec feu papa Jeannot Bemba d’illustre mémoire, également victime d’escroquerie de sa part d’une somme assez importante, et j’en passe….
Sa conscience est-elle tranquille en ce moment, lui qui a quitté le pays depuis au moins trois (3) ans abandonnant son siège au Sénat alors qu’il pouvait être invalidé?
Les indices matériels de son enrichissement illicite sont visibles chez lui à Botakambia et à Botolo où dépérissent plus de 20 véhicules neufs et autres matériels de l’Etat….
N’a-t-il jamais bénéficié de la largesse et de la magnitude de sa victime? Sa versatilité sans limite n’est plus à démontrer en politique, lui qui est dans l’opposition contre l’actuel Chef de l’Etat dont Sanguma est l’allié!
Dès lors, on comprend que Makila est déconnecté et déphasé de la réalité des faits, certainement compte-tenu de sa précarité financière.
«C’est à court d’arguments, qu’on recourt aux sarcasmes», rappelle une sagesse populaire. Aussi, connaissant le Révérend Dr Sanguma, un serviteur de Dieu dont l’altruisme n’est plus à démontrer, l’égaré José Makila bénéficiera-t-il, sans nul doute, de son pardon, en toute fraternité.
CP