Plus de 22 ans après sa mise en œuvre, le Code des investissements de la République Démocratique du Congo a besoin d’une cure de jouvence. A l’ANAPI (Agence nationale pour la promotion des investissements), on y travaille activement. Pour l’instant, l’ANAPI multiplie des échanges avec différentes couches professionnelles pour mûrir son projet. C’est dans ce cadre que séjourne dans la province du Kasaï Oriental une équipe de l’ANAPI pour des échanges au niveau provincial. Mardi à Mbuji-Mayi, l’ANAPI a organisé un café de réflexion auquel ont pris part des animateurs des entreprises du portefeuille de l’état et différentes structures professionnelles.
Le Code des investissements de la République Démocratique du Congo, en vigueur depuis plus de 22 ans, est désormais au cœur d’un processus de modernisation. En effet, le Code des investissements encore en vigueur aujourd’hui totalise plus de 20 ans depuis sa promulgation le 21 février 2002.
L’ANAPI (Agence nationale pour la promotion des investissements) s’attèle activement à repenser ce cadre réglementaire afin de le rendre plus adapté aux besoins actuels du pays et des investisseurs.
Pour cela, l’ANAPI multiplie les échanges avec divers acteurs professionnels pour affiner son projet de réforme du Code des investissements. Dans cette optique, une équipe de l’ANAPI s’est rendue dans la province du Kasaï Oriental pour des discussions de haut niveau au niveau provincial.
Mardi à Mbuji-Mayi, l’ANAPI a organisé un café de réflexion auquel ont participé des représentants d’entreprises du portefeuille de l’Etat et différentes structures professionnelles. Cette rencontre a permis aux participants de partager leurs idées et leurs préoccupations concernant la réforme du Code des investissements.
L’objectif de cette démarche est de créer un environnement plus attractif pour les investisseurs en simplifiant les procédures administratives, en renforçant la transparence et en adaptant le Code des investissements aux réalités du marché congolais. Il s’agit également de stimuler la croissance économique du pays en encourageant les investissements locaux et étrangers.
MOMENT D’ÉCHANGES
A cette occasion, Michel Maswapi Kipund, directeur de l’ANAPI en charge du climat des affaires, a brossé à l’attention de l’assistance les missions fondamentales de cette agence. Il a, dans ses propos, indiqué que cette évaluation va permettre de définir la démarche à adopter pour élaborer les termes de référence afin d’aboutir à la révision du Code des investissements.
«(…) Ce café de réflexion a réuni plusieurs composantes en vue de poser le problème à travers une présentation, fixer l’opinion sur le Code des investissements en vigueur ainsi que les défis et enjeux de l’heure, collecter les avis nécessaires de toutes les parties prenantes impliquées dans les questions des investissements dans notre pays en général et dans la province du Kasaï Oriental en particulier, définir la démarche à suivre pour mieux élaborer les termes de référence devant servir à la révision de ce Code des investissements. Le Code des investissements datant de 2002 repose sur la philosophie de l’économie sociale avec trois acteurs, à savoir l’État, le secteur privé et la société civile. Procédé à la révision est une nécessité pour éviter de rester en marge », a expliqué le directeur Michel Maswapi Kipundo.
Il a ajouté qu’après ce café de réflexion, le travail qui sera fait au niveau de l’ANAPI sera celui de regrouper les recommandations au niveau de chaque fonction du code. «Un trie sera fait pour ressortir les recommandations pertinentes qui tiennent compte de la spécificité de la République Démocratique du Congo », a-t-il poursuivi.
Prenant part à cet atelier, le directeur provincial de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) a salué l’initiative de l’ANAPI avant d’indiquer la révision du Code des investissements devra passer par l’amélioration du climat des affaires au Kasaï oriental.
«L’organisation de ce café de réflexion tombe à point nommé. Je salue donc l’initiative de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements. Même si nous changeons aujourd’hui le Code des investissements, le Kasaï oriental présentera toujours des difficultés pour son décollage. C’est pourquoi nous avons beaucoup insisté sur l’amélioration du climat des affaires. Car, cela empêche l’installation des entreprises ici chez nous. Si nous répondons à ce préalable, je crois que nous serons compétitif », a indiqué Dominique Ilunga.
Ce mercredi 19 juin, la délégation de l’ANAPI va effectuer une à la visite de quelques entreprises du Kasaï oriental ayant bénéficié de son accompagnement.
Cette initiative de l’ANAPI dans la province du Kasaï Oriental marque un pas important vers la modernisation du cadre réglementaire des investissements en République Démocratique du Congo. En impliquant activement les acteurs locaux dans ce processus, l’ANAPI montre sa volonté de promouvoir un environnement propice à l’investissement et au développement économique du pays.
Avec une participation active et engagée des entreprises du portefeuille de l’Etat et des structures professionnelles, l’ANAPI continue de travailler sur la réforme du Code des investissements pour favoriser une croissance économique durable en RDC. Le soutien et l’implication de tous les acteurs seront essentiels pour faire de cette modernisation une réussite et pour attirer de nouveaux investissements dans le pays.
LES PRÉALABLES
Avant la révision proprement dite du Code des investissements, il a été décidé de procéder préalablement à son évaluation. Cette dernière va permettre de mesurer l’impact, d’identifier les obstacles ou les faiblesses qui n’ont pas permis obtenir les résultats escomptés conformément aux objectifs fixés et de projeter les perspectives d’avenir pour un nouveau cadre légal adapté aux réalités et aux ambitions du pays.
Cette évaluation devrait se faire en trois étapes, l’administration du questionnaire d’enquête sous format électronique, la poursuite de l’organisation des cafés de réflexion en provinces (Haut-Katanga, Lualaba, Kongo Central, Kasaï Oriental et Nord-Kivu) et l’organisation d’un atelier de restitution des résultats sur la révision du Code des investissements qui est d’une grande importance dans la mesure où il va réunir plusieurs parties prenantes (secteur public, secteur privé et Société Civile) et des partenaires au processus des réformes
Le café de réflexion de Mbuji-Mayi s’inscrit donc dans cette dynamique.
Francis N.