Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe a entamé le jugement de 51 individus, dont trois étrangers, impliqués dans la tentative de coup d’État et d’assassinat qui a secoué Kinshasa le 19 mai 2024. Ce vendredi 07 avril 2024 marque le début des audiences où les accusés font face à des charges graves telles que « attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme ».
Parmi les accusés, Marcel Malanga et deux ressortissants américains risquent la peine capitale pour leur implication présumée dans la mort de Kévin Tamba et de deux policiers de Vital Kamerhe. Ils sont accusés de six chefs d’accusation, notamment l’attentat, le terrorisme, le meurtre et la détention illégale d’armes.
Lors de l’audience, le ministère public a présenté deux certificats de décès et a demandé que les noms des accusés décédés soient retirés du dossier. « Étant donné que le décès est avéré, nous soumettons au dossier les certificats de décès des dénommés Malanga Christian et Aboubacar, et demandons que leurs noms soient retirés de la liste des prévenus en raison de l’extinction de l’action publique à leur encontre », a déclaré le ministère public.
Rappelons que le dimanche 19 mai 2024, des coups de feu ont éclaté dans la commune de Gombe, secouant le quartier où se trouvent la plupart des institutions. La résidence du président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe a été attaquée par un groupe d’assaillants non identifiés, dirigé par un certain Christian Malanga. Des échanges de tirs ont eu lieu autour de la résidence, causant des blessés et des morts parmi les policiers chargés de la sécurité de Kamerhe et les assaillants présumés.
Franck Yenga